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Eoliennes : on sait stocker l’electricité !

Eoliennes : on sait stocker l’electricité  !

Des chercheurs australiens ont réussi à élaborer un dispositif qui permet de stocker l’électricité, chose que l’on croyait hors de portée.

Principale application : la régulation de la production des éoliennes qui ont la fâcheuse habitude de continuer à tourner et à produire de l’électricité quand vous dormez ou que vous ne consommez aucun courant. C’est à King Island qu’a été installé un accumulateur géant qui recueille l’électricité d’un parc d’éoliennes. Lorsque la consommation est forte et que le vent faiblit, l’électricité stockée est restituée au réseau. Le gain est immédiat car on n’utilise plus autant les générateurs au fioul qui servait alors à prendre le relais des éoliennes : en l’occurrence c’est un gain de 50 % de fioul qui est réalisé, représentant environ 2000 tonnes de C02 annuel non rejeté dans l’atmosphère.

Avec les éoliennes le problème est classique : le vent ne souffle pas toujours quand on en a besoin ; ce qui oblige les fabricants à prévoir des centrales d’appoint non loin des parcs éoliens. Aujourd’hui les accumulateurs existant utilisent une technologie de batterie plomb-acide qui stocke l’électricité sous forme chimique.

La technique nouvelle des Australiens est fondée sur la circulation d’électrolytes liquides.

Autrement dit :

  • On utilise 2 électrolytes, des liquides conducteurs à base d’ions. Lorsque le vent et la production électriques sont en surplus, l’énergie est transformée en ions vanadium sous 2 formes, (V) et (II). Chaque forme qui a un potentiel d’oxydoréduction différente est stockée dans 2 réservoirs différents.
  • Quand le vent est faible et qu’on a besoin d’électricité que ne peuvent fournir les éoliennes, un pompe puise dans les 2 réservoirs les 2 solutions d’ions vanadium et les amène dans une cuve centrale qui est séparée par une membrane. La différence de potentiel d’oxydoréduction entre les 2 solutions provoque une réaction qui produit un transfert d’électrons passant par la membrane, c’est-à-dire un courant électrique.
  • Le système est assez efficace puisqu’il permet de restituer durablement 80 % de l’énergie qui a servi à le charger. Autre avantage, la durée de vie des accumulateurs à membrane dépasse de deux à trois ans celle des batteries plomb acide. On peut stocker autant d’énergie que l’on veut, il suffit d’augmenter le nombre de réservoirs que l’on peut vouloir petits, de 1 kilowattheure à des centaines de mégawattsheure.
  • Le système qui fonctionne à King Island en Australie depuis les années 80, a permis de faire passer la consommation locale d’énergie éolienne de 12 à 40 %. Le seul problème de cette technique est qu’elle n’est pas très portable car elle prend de la place, même si on a réussit à en équiper des voiturettes de golf. Les recherches actuelles portent donc sur la conception de dispositifs plus compact pouvant être rechargés en les branchant sur une prise de courant standard. Certains chercheurs essaient de remplacer le vanadium par du bromure.Quoiqu’il en soit, le stockage de l’électricité éolienne est un vrai argument pour le développement du parc éolien et la technologie se diffuse au Japon, aux USA et peut-être bientôt en Europe.

Le 15  Juillet 2017

SOURCE WEB Par Consoglobe

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