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Les voisins du Qatar posent 13 conditions pour mettre fin au blocus

Les voisins du Qatar posent 13 conditions pour mettre fin au blocus

L'Arabie saoudite et trois autres pays arabes ont posé les conditions à la fin du blocus imposé au Qatar. Elles semblent inacceptables.

Al Jazeera va-t-il cessé d'émettre? L'Arabie saoudite, l'Egypte, les Emirats arabes unis et le Bahreïn exigent en tout cas sa fermeture par le Qatar, révèle Associated Press en plus du respect de douze autres points listés pour mettre fin au blocus qu'ils ont imposé au petit émirat depuis le 5 juin, l'accusant de soutenir le terrorisme.

Les quatre pays arabes demandent également à Doha de réduire ses liens avec l'Iran et de fermer d'ici dix jours une base militaire turque sur son sol. Ils lui commandent d'arrêter de financer toute entité désignée par les Etats-Unis comme terroriste - soit le Hamas -, de donner des informations détaillées sur les opposants financés par le Qatar, de "s'aligner politiquement, économiquement" sur le Conseil coopératif du Golfe et de verser des indemnités aux victimes de sa politique extérieure.

Des demandes inacceptables

Concernant Al Jazeera, la demande concerne tout le groupe et non pas seulement la chaîne en arabe, l'une des plus regardées dans les pays musulmans. Ces demandes sont d'autant moins une surprise que Le Caire et Riyad critiquent depuis longtemps la tribune que représente à leurs yeux pour les mouvements islamistes la chaîne, lancée en 1996. Il est également exigé de Doha qu'il cesse de financer les sites d'informations Arabi21 et Middle East Eye.

La capitale du Qatar, Doha vue de nuit, le 7 juin 2017.

La plupart des demandes formulées par les voisins du Qatar semblent inacceptables, au-delà de l'humiliation qu'elles constituent. Pour faire face au blocus, Doha a en effet bénéficié ces dernières semaines de l'aide alimentaire apportée, par voie aérienne, de l'Iran et la Turquie. Le suivi drastique de l'application de ses mesures par les voisins semble tout aussi inacceptable. 

Rex Tillerson avait annoncé mercredi la prochaine soumission de la liste au Qatar, soulignant qu'il espérait qu'elle serait "raisonnable et réalisable". La médiation qui a été confiée au secrétaire d'Etat, bon connaisseur de la péninsule, où il voyageait en tant que PDG d'Exxon-Mobil, s'annonce longue et difficile. La fin du bras de fer diplomatique dans le Golfe n'est pas pour tout de suite.

Le 23 Juin 2017

SOURCE WEB Par lexpress

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