Mise à niveau des taxis: Les sanctions finalement allégées

L’Intérieur tempère après la levée de boucliers à Casablanca
La restructuration des stations de taxis confiée à Casa Transport
Assurance maladie et logement social pour les taximen
Les taxis exploités via contrat-type constituent plus de la moitié du parc global (rouges et blancs)
15.000 taxis, 44 syndicats, à peine le tiers du parc renouvelé… Il n’est pas aisé de réglementer un secteur fortement atomisé, surtout dans un contexte de polémique, de fortes tensions et d’ubérisation. Le nouvel arrêté gubernatorial n°4047 régissant le métier de transport par taxi a suscité récemment une levée de boucliers des professionnels (cf. édition du 26 janvier 2017). Mais après un marathon de réunions avec les services compétents, les tensions s’apaisent. Certaines sanctions, jugées trop sévères par les professionnels, sont aujourd’hui allégées. «Le retrait du permis pour toutes les infractions a été finalement ramené à 1 mois au lieu de 3 à 6 mois dans l’ancienne mouture», signale un syndicaliste, ayant pris part aux réunions aux côtés des représentants de l’Intérieur, le transport, la gendarmerie, la sûreté …
«L’une des principales décisions prises concernait la mise à niveau des stations d’arrêt des taxis de 1re catégorie», poursuit la même source. Ce chantier, confié à la SDL Casa Transport, consiste à restructurer les stations existantes en les dotant de toilettes, mosquée, salle de repos… En tout, 141 stations de taxis se trouvent sur le territoire de Casablanca (dont 90 réglementaires). Autre dossier cher aux professionnels, celui de l’assurance maladie. Celle-ci serait prête et il ne reste plus qu’à adopter le décret au niveau du Parlement, est-il indiqué.
Les professionnels pourront aussi prétendre à des habitations dans le cadre du logement social. Ces appartements (140.000 DH) seront bientôt mis à leur disposition dans les quartiers de Sidi Moumen, Lissasfa et Bouskoura. «Les inscriptions ont déjà commencé pour les chauffeurs intéressés», confie un taximan.
Ces mesures d’accompagnement, longtemps revendiquées par les professionnels, visent certainement à atténuer l’impact du nouvel arrêté du wali Khalid Safir.
Pour mettre un peu d’ordre dans ce secteur, l’arrêté instaure les règles de base en matière de transport par taxi. A titre d’exemple: le chauffeur, qui doit observer les règles d’hygiène, ne peut refuser de prendre un client, doit remettre les objets perdus au bureau de pointage dans un délai de 24 heures. Il doit aussi respecter les files d’attente des clients, ne pas entraver la circulation, ne pas refuser de prendre les personnes à mobilité réduite, ne pas fumer, ni manger, ni dormir à bord… Les conducteurs sont également tenus de présenter un certificat médial annuel attestant de leur aptitude physique. Des infractions (telles que le racolage, défaut de pointage, refus de prendre un client, négligence en matière d’hygiène, refus d’utiliser le compteur…) sont passibles d’une sanction (retrait de permis de confiance pour une durée d’un mois). Ces sanctions sont doublées en cas de récidive durant la même année.
Mais cet arsenal de sanctions restera sans effet en l’absence d’un contrôle plus rigoureux. Assurés de l’impunité, les taximen continueront à faire la loi. «C’est aux usagers d’exiger l’application de la loi en vigueur», commente un fonctionnaire des services compétents. En cas de vol, à titre d’exemple, il faut prendre la peine de se déplacer au commissariat pour déposer plainte auprès de la police. «Il en est de même pour les infractions dans les taxis», poursuit la même source. Autrement dit: les clients victimes d’abus de la part des chauffeurs malveillants ne devront plus hésiter à déposer plainte au bureau dédié à cet effet (sis bd Roudani à Casablanca). «Nous traitons toutes les doléances et en général le client a toujours raison», précise-t-on.
La formation est un autre axe d’intervention visant à améliorer la qualité de service. A ce jour, 14.000 professionnels ont suivi des formations préalables à l’obtention du permis de confiance (démarrées dès 2007). Le nombre de bureaux de pointage a également été revu à la hausse. Objectif: réduire les files d’attente quotidiennes. Aujourd’hui, 11 bureaux sont répartis sur l’ensemble des arrondissements de Casablanca. Un livret consacré au pointage est instauré avec l’obligation de pointer tous les 15 jours, au risque de s’exposer à une sanction de 1 mois de retrait du permis de confiance.
Un mois de retrait de permis!
En vertu de l’arrêté gubernatorial n°4047 régissant le métier de transport par taxi, sont passibles d’une sanctions de 1 mois de retrait du permis de confiance les infractions suivantes:
Non-enregistrement dans le livret du véhicule
- Défaut de pointage
- Non-respect du nombre d’usagers à bord
- Racolage
- Non-respect de la file d’attente dans la station
- Refus de prendre des clients
- Refus d’aller à une destination
- Refus de l’usage du compteur
- Non-respect des règles d’hygiène
Le 28 Février 2017
SOURCE WEB Par L’économiste
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