Les taxis déclarent la guerre à Uber
Les chauffeurs multiplient les manifestations d’hostilité
Ceux d’Uber victimes d’agressions
«Voule-vous vous mettre à l’avant s’il vous plaît?». Si vous êtes un usagé d’Uber à Casablanca, vous avez probablement reçu cette requête inattendue. C’est que les chauffeurs du transporteur par application de mise en relation veulent se faire les plus discrets possible.
Plusieurs d’entre eux affirment, en effet, avoir été agressés par des chauffeurs de taxi dans la métropole. «Certains n’hésitent pas à monter des guets-apens à l’aide de fausses réservations pour s’en prendre à nous, des fois tard dans la nuit», confirme ce chauffeur qui en a fait les frais. Confirmation également de la directrice générale d’Uber Meriem Belkziz : «Nous avons eu à déplorer une trentaine d’incidents ces deux dernières semaines, certains de nos chauffeurs se sont vus encerclés par une dizaine d’individus menaçants, suite à une fausse réservation», précise-t-elle, en tempérant toutefois. «Pour l’instant, il s’agit d’actes isolés et non d’une organisation. Plus que les chauffeurs, ce sont surtout les détenteurs d’agréments qui sont à l’origine de ces attaques».
Depuis plusieurs mois déjà, les chauffeurs et propriétaires de taxi mènent une offensive contre le transporteur. Entre sit-in devant le siège de l’entreprise, manifestations et affiches hostiles à la présence sur le marché de la filiale marocaine du leader mondial du transport participatif, placardées sur les pare-brise, les chauffeurs de taxi refusent une concurrence jugée déloyale. Ces derniers paient en effet un agrément particulier, contrairement aux chauffeurs affiliés à Uber.
Les gestionnaires des plateformes, estiment eux n’avoir rien à se reprocher, puisque les accusations de transport clandestin sont nulles. «Nous ne faisons que répondre aux sollicitations des usagers. Nous ne faisons jamais de maraudage sur la voie publique», précise Meriem Belkziz qui estime «qu’il y a de la place pour tout le monde» et qui appelle à une meilleure réglementation du secteur.
Il faut dire que depuis l’installation d’Uber en juillet 2015, d’autres applications offrant le même service ont vu le jour, d’autant plus que deux lignes de tramways sont en cours de réalisation.
Opération séduction
POUR le management d’Uber, les chauffeurs de taxi se trompent de combat. «Les conditions de travail dans le secteur sont difficiles. Les chauffeurs de taxi sont pris dans un mauvais système. Un chauffeur ne commence à gagner sa journée qu’après avoir passé 75% de son temps à travailler pour le détenteur de l’agrément.
Chez Uber, le chauffeur commence à gagner de l’argent à sa première course, en ayant une flexibilité du travail», précise-t-elle. Une option qui séduit une partie des mécontents: quelque 250 taxis ont d’ailleurs décidé de franchir le pas et de rejoindre l’équipe à temps partiel, et de réaliser un complément de revenu substantiel. D’autant plus que la plateforme promet une amélioration des conditions de travail «Nous sommes en train de mettre en place une assurance santé privée pour nos partenaires-chauffeurs. Notre démarche va dans le sens de les soutenir», indique la gérante.
Le 05 Janvier 2017
SOURCE WEB Par Médias 24
Les tags en relation
Les articles en relation
Avec la Nasa, Uber va créer des taxis volants !
High tech - Uber espère bien conquérir la voie des airs comme il l'a fait sur terre avec son service de VTC. Pour cela, la société travaille sur un proj...
Transport touristique La filière se concerte face à la «menace» Uber
La FNTT prépare un forum pour décrypter les évolutions en cours Les opérateurs accusent la plateforme de dénaturer leur cœur de métier L’implanta...
Hausse du prix du gasoil: grève nationale des professionnels du transport
L’Organisation démocratique des professionnels du transport routier (ODPT) observe une grève nationale d’avertissement de 24 heures, ce lundi 29 octobre, ...
Mise à niveau des taxis: Les sanctions finalement allégées
L’Intérieur tempère après la levée de boucliers à Casablanca La restructuration des stations de taxis confiée à Casa Transport Assurance maladie ...
Rifai: «Le touriste n’est pas un simple paresseux qui veut bronzer»
Le voyageur exige son droit au voyage «intelligent», indique l’ex-SG de l’OMT L’enfermer dans un all inclusive, le meilleur moyen de le perdre De ...
Prime à la casse : 11.210 petits taxis et 17.777 grands taxis renouvelés à ce jour
2,4 milliards DH de subventions octroyés pour les trois prochaines années L’objectif de ce dispositif est non seulement de rajeunir un parc vétuste de ...
Uber au Maroc… deux ans après !
12.000 chauffeurs inscrits, 500 chauffeurs actifs, un panier moyen de 35 DH, 38% des commandes par des touristes et 40% de paiement se font en espèces. Les ind...
La prime à la casse pour les taxis marocains prolongée
Alors qu’elle devait prendre officiellement fin en octobre dernier, la prime de renouvellement des taxis vient d’être prolongée par le gouvernement. Da...
Les taxis, et les professionnels la main dans la main pour rehausser le service en faveur du dévelo
Le lundi 21 janvier 2019 à 10h00, une rencontre a été organisée au siège du Conseil Régional du Tourisme présidée par le nouveau Président du CRT d...
Entretien avec Fouzi Zemrani, vice-président de la Confédération nationale du tourisme : L’Anit
La CNT pourrait servir d’incubateur pour certaines fédérations aujourd’hui en difficulté telles que les guides, les restaurateurs et les agences de voyag...
Maroc : Uber s'en va
L’aventure marocaine n’aura pas trop duré pour Uber. L’application a décidé de suspendre ses activités dans le royaume à partir de cette semaine. Cet...
Derichebourg Maroc/Uber Des voitures électriques au service des participants à la COP22
Le nouveau produit « UberGreen » sera lancé à Marrakech du 1e au 30 novembre prochain. Une convention de partenariat pour le lancement d'un nouveau m...