Meriem Bensalah : La présence du patronat algérien à la COP22, une nouvelle étape dans nos relations

Meriem Bensalah a affirmé au Quid que la présence des patronats algériens était "une nouvelle étape, un pallier supérieur dans cette relation que nous avons avec nos frères maghrébins". Même son de cloche du côté de Boualam M'rakch qui nous a confié qu'"aujourd'hui tout le monde s'uni pour agir, on n'est pas des schizophrènes quand même ! On sait, tout de même où sont nos intérêts"
Dans une "Déclaration de Marrakech", lancée par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), la COP22 bat le record de la COP21 en la faisant signer par 43 patronats internationaux contre 28 à Paris. Le secteur privé, qui renforce l'intégration des considérations climatiques dans la planification des entreprises et leurs activités conformément aux termes de l’Accord de Paris, est déterminé à anticiper les effets et les conséquences des changements climatiques sur la structure et le fonctionnement des entreprises et fournir des solutions.
Selon les termes de la Déclaration signée lors du "High Level Business Summit on Climate Change", organisé mercredi par la CGEM en marge de la COP22, le secteur privé s'engage également à anticiper et à s'adapter aux risques et effets des changements climatiques et à collaborer, à cet effet, avec les gouvernements et les autres partenaires.
Etaient présents à cet événement plus de quarante patronats, dont les 3 patronats algériens représentés par Boualam M'rakch de la CAP, Saida Neghza de la CGEA et Ali Haddad du FCE. En marge de cet événement, le Quid a demandé à Meriem Bensalah si la présence des patronats algériens était le signe d'un nouveau départ dans la résolution des différents avec ce pays, sa réponse était sans équivoque. Pour la patronne des patrons, "le partenariat avec l'Algérie existe depuis plusieurs années, la CGEM a signé il y a une quinzaine d'années avec le secteur privé algérien un accord. Aujourd'hui avec la présidence de la CGEM nous avons réuni l'ensemble des patronats algériens, ils sont au nombre de trois, ils sont nos partenaires, nous avons une initiative maghrébine pour le commerce et l'investissement. D'ailleurs, nous avons ce matin même signé ensemble avec les patronats maghrébins, l'UME (l'Union Maghrébine des Entrepreneurs), notre feuille de route pour accompagner la lutte contre les changements climatiques qui est arrivée aussi avec des solutions régionales. Donc nous savons travailler ensemble, nous avons un seul et même espace, nous le voulons uni pour ce qui nous rassemble et il n'y a que des éléments qui nous rassemblent. La croissance, la création d'emploi, une fiscalité homogène, la normalisation, la formation professionnelle, les deux langues communes à nos deux pays, tout nous réuni. Aujourd'hui, c'est encore une étape, nous avons passé un pallier supérieur dans cette relation que nous avons avec nos frères maghrébins".
A la même question du Quid, Boualam M'rakch, le président du CAP (patronat algérien) a répondu que "travailler ensemble était le sens même de l'action. Nous sommes aujourd'hui dans une démarche de développement, et si on rate cette occasion nous n'aurons plus une autre occasion de le faire avant longtemps. Aujourd'hui tout le monde s'uni pour agir, on n'est pas des schizophrènes quand même ! On sait, tout de même où sont nos intérêts, on sait qu'on doit absolument avancer, on a été à bonne école, nous avons les mêmes objectifs de développement. Faisons en sorte, alors qu'aujourd'hui nous avons cette possibilité dans la cadre du développement économique et social de notre sous région, que la déclaration de Marrakech et la déclaration fondamentale de l'Union Magrébine des Entrepreneurs soit le fondement des actions à venir. Nous continuerons dans cet espoir, parce que tout le monde attend cela".
Un message d'espoir donc, lancé par les deux patronats Marocain et Algérien, qui pourrait représenté comme l'ont déclaré les deux présidents un nouvel élan des les relations entre les deux pays.
Un accord important, donnant plus de visibilité aux acteurs du secteur
Se réjouissant de l’adoption de l’Accord de Paris et de son entrée en vigueur rapide à la veille de la COP22, les signataires soulignent l’importance de ce document qui donne plus de visibilité aux divers acteurs du secteur, relevant, toutefois, que l’intégration des considérations climatiques dans ses modèles de développement reste conditionnée par une mise en œuvre réelle et concrète de l’Accord.
Les entreprises encouragent, ainsi, les gouvernements à adopter les actions prioritaires nécessaires à la mise en œuvre de l’Accord de Paris et à intégrer les entreprises et déployer les ressources nécessaires dans ce sens, lit-on dans la Déclaration qui souligne la disposition du secteur privé à assister les gouvernements dans la mise en œuvre de leurs Contributions Déterminées au niveau National (NDC) prévues dans l’Accord.
Le secteur privé souhaiterait voir, en ce sens, plus d’importance accordée à l’adaptation, en particulier dans des régions très vulnérables comme l’Afrique, l’Asie et les régions insulaires, et ce à travers l’adoption de politiques climatiques fortes avec comme objectif de faire face à la vulnérabilité et aux besoins d’adaptation, note le document.
Conscient du coût important qu’implique la mise en œuvre de l’Accord de Paris, les signataires recommandent un recours à différentes formes de financement direct ou au marché, relevant que l'utilisation d’approches de marché représente un élément important pour mobiliser des investissements et financements des secteurs public et privé.
Abordant le volet coopération, la Déclaration de Marrakech appelle notamment à la mise en place de mécanismes de coopération permettant la diffusion de technologies vertes et durables dans les pays développés et les pays en développement.
Il est tout aussi important de promouvoir un échange Sud-Sud de ces technologies dans une optique de partage de savoir- faire et de bonnes pratiques, soulignent les signataires, appelant également au renforcement des capacités nationales en matière de changements climatiques.
Le 18 Novembre 2016
SOURCE WEB Par Quid
Les tags en relation
Les articles en relation

Maroc-Mauritanie: la CGEM en mission économique à Nouakchott, les 21 et 22 février
D’après la Confédération générale des entreprises du Maroc, cette mission vise à promouvoir les relations économiques et commerciales entre le Maroc et...

Marrakech : Hausse de 8 % des nuitées touristiques, des efforts nécessaires pour maintenir la dyna
Le volume des nuitées dans les établissements d’hébergement touristique classés (EHTC) à Marrakech a enregistré une hausse notable de 8 % au cours des s...

Crise Covid-19: la CGEM demande le report de l'augmentation du SMIG
La CGEM appelle le gouvernement à reporter l’augmentation du SMIG prévue en juillet, en raison des difficultés que vivent les entreprises actuellement à...

Conférence internationale sur l'eau, l'énergie et le changement climatique Marrakech accueille la
WECC2016 se veut une opportunité de rencontres et de dialogues pour inspirer les différents acteurs dans le domaine de l’eau et l’énergie. ph. Fotolia ...

La CGEM se dote d’une nouvelle identité visuelle
La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) adopte, à partir du mardi 20 décembre, une nouvelle identité visuelle, qui vient marquer les 75...

Délais de paiement : Le patronat recommande une série de mesures réglementaires
Nette amélioration des délais de paiement des marchés de collectivités territoriales au niveau de la région Casablanca-Settat. Le délai de paiement moyen ...

Relance de l'économie, PLF 2021, taux d’endettement… Benchaâboun livre ses plans
Un projet de contrat-programme est en cours d'élaboration. Ce qui permettra d'insuffler une nouvelle dynamique pour accompagner sa relance et sa transf...

COP22. Les premières images du village de Bab Ighli
Le village Bab Ighli est en voie d'achèvement. Il sera prêt dans les temps pour accueillir les délégataires, les médias, les Chefs d'Etat et les ON...

La société civile présente en force à la COP22
Entretien avec Driss El Yazami, président du Conseil national des droits de l’Homme et également chargé de la société civile pour la COP22 La sociét�...

L'IS sur les hôtels et les écoles privées risque de passer de 17,5% à 20%
Le projet de loi de finances pour l’année 2020 prévoit de faire passer le taux de l'impôt sur les sociétés (IS) de 17,5 à 20%, entre autres pour l�...

L'implication des entreprises marocaines dans l'investissement en Afrique mise en relief à Berlin
La présidente de la CGEM, Miriem Bensalah Chaqroun, a mis en exergue, mardi à Berlin, l'implication des entreprises marocaines dans l'investissement e...

Fouzi Zemrani: La majorité des professionnels du tourisme ne veulent pas réintégrer la CGEM
Une assemblée générale extraordinaire a voté, vendredi 11 mai, pour le maintien de la CNT en dehors de la CGEM. Selon son vice-président sortant Fouzi Zemr...