Immobilier L’inquiétant ralentissement des prix en Chine

Des villes plus petites peinent à réduire les stocks d'invendus en Chine.
La progression des prix immobiliers dans les principales villes de Chine a pratiquement ralenti en juillet dernier. En effet, les prix moyens des logements dans les 70 principales villes de Chine ont augmenté de 7,9% sur un an en juillet, selon les statistiques officielles publiées dernièrement, après +7,3% en juin.
La hausse des prix immobiliers dans les principales villes de Chine semble avoir ralenti en juillet. Ce qui pourrait réduire le risque de bulles immobilières, mais suggère aussi que la construction, l'un des principaux moteurs de la croissance, perd de son élan, rapporte Reuters.
Selon l’agence de presse, une reprise solide des prix et des ventes dans l'immobilier s'est traduite au premier semestre par une contribution plus forte qu'attendu du secteur au produit intérieur brut (PIB) chinois, ce qui a compensé en partie la baisse des exportations. Mais pour certains observateurs, cités par Reuters, le ralentissement actuel de la hausse des prix et celui des investissements immobiliers suggèrent que ce rebond a déjà atteint son point haut ; de nombreuses collectivités locales durcissant l'encadrement des transactions immobilières pour prévenir une envolée des prix. «Nous pensons que le marché immobilier est en train de ralentir après le rebond du premier semestre.
L'investissement immobilier va continuer de baisser, ce qui va accroître la pression sur l'économie», affirme ainsi Wendy Chen, économiste de Nomura, cité par Reuters.
Les prix moyens des logements dans les 70 principales villes de Chine ont augmenté de 7,9% sur un an en juillet, selon les statistiques officielles publiées jeudi, après +7,3% en juin. Mais d'un mois sur l'autre, leur hausse n'a été que de 0,8%, comme en juin, le chiffre le plus faible depuis avril, selon les calculs de Reuters sur la base des chiffres du Bureau national de la statistique. Les prix ont en outre stagné ou baissé dans un nombre de villes plus élevé qu'en juin.
Certaines métropoles imposent des restrictions à l'achat
Après une période difficile, le marché immobilier chinois a commencé à se reprendre à la fin de l'an dernier grâce à une série de baisses des taux d'intérêt et aux mesures de relance adoptées par Pékin. La chute subie durant l'été 2015 par les marchés boursiers chinois a en outre incité certains investisseurs à se tourner vers la pierre. Mais les prix et les transactions ont commencé à refluer, selon Reuters, certaines métropoles imposant des restrictions à l'achat de logements pour décourager la spéculation et des villes plus petites peinant à réduire les stocks d'invendus.
En juillet, la croissance de l'investissement immobilier est ainsi revenue à 1,4% sur un an selon les calculs de Reuters, après +3,5% en juin. Plusieurs journaux officiels ont par ailleurs multiplié ces derniers temps les articles et les éditoriaux sur les bulles immobilières. Mardi, le "Securities Times" a ainsi mis en garde ses lecteurs contre le risque d'une dépendance exagérée du secteur bancaire et de l'économie au marché immobilier, notant que les prêts aux ménages, principalement constitués de crédits immobiliers, avaient représenté plus de 90% de l'ensemble des nouveaux prêts le mois dernier. Parallèlement, indique Reuters, le ralentissement de la masse monétaire et du crédit risque de priver le marché immobilier de carburant, estime BofA Merrill Lynch Global Research dans une étude intitulée «Les beaux jours sont sans doute révolus pour le marché immobilier chinois», citée par Reuters. Le cabinet britannique Fathom Consulting, lui, estime que les interventions répétées des autorités ont empêché la réduction des énormes stocks de logements accumulés par le marché et que Pékin continue de favoriser le gonflement de la bulle immobilière.
Le 20 Août 2016
SOURCE WEB Par Le Matin
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