L’économie marocaine peut-elle résister à la tempête chinoise ?
Le COVID-19, c’est plus de 81 000 cas, 2 790 décès et 36 000 guérisons, cependant les experts sanitaires ne sont pas tous d’accord sur la rapidité avec laquelle cette épidémie venue de Chine se propage ni sur les restrictions aux frontières à mettre en place pour que l’épidémie ne devienne pas pandémie. Si l’OMS décrète l’urgence internationale, mais s’oppose à toute restriction entravant la libre circulation des individus ou des échanges commerciaux, sa plus grande préoccupation est que le virus ne s’infiltre pas massivement dans les pays et les zones dont le système de santé est jugé fragile.
Quoi que fasse le reste du monde, la fièvre du Coronavirus gagne les sphères économiques et financières, l’économie mondiale sera contaminée et la machine industrielle et productive du monde tournera au ralenti à cause de la défaillance chinoise.
Usine du monde avec plus de 40 millions d’entreprises, 204 millions d’ingénieurs et managers, le pays détient 25% de la valeur ajoutée mondiale manufacturière. La Chine est la seconde économie mondiale pesant 16% du PIB mondiale, et le plus grand exportateur au monde, banque du monde, elle dispose des plus importantes réserves de change au monde 3120 milliards de dollars. Une Chine en stand-byfera trembler les écosystèmes de la planète entière.
Usine du monde avec plus de 40 millions d’entreprises, 204 millions d’ingénieurs et managers, la Chine détient 25% de la valeur ajoutée mondiale manufacturière.
Précisons d’emblée que les conséquences de l’épidémie du Coronavirus jettent une incertitude sur une série de secteurs économiques et de chaîne d’approvisionnements et d’équipementiers comme ceux des télécommunications, de l’informatique de la téléphonie, des industries d’automobiles, du médicament, de l’électroménager, du textile, du jouet et bien d’autres.
À ce stade notons simplement que le Coronavirus impactera l’économie et la croissance économique marocaine et cela nécessitera des anticipations majeures.
Quelles que soient les mesures prises par le reste du monde, si l’infection ne ralentit pas, les mesures sécuritaires et à juste titre, le forfait de l’appareil productif chinois auront d’importantes externalités négatives sur la croissance économique, sur l’emploi et sur l’inflation qui pourrait baisser à court terme pour repartir à la hausse accompagnant la fin de l’épidémie.
En tout état de cause, il apparait clairement que le Coronavirus épidémie mondiale arrivera tôt ou tard au Maroc, pays ouvert sur le monde dans un contexte ou la fermeture des frontières n’a plus aucun sens. Et ce ne serait pas la seule hostilité du COVID-19.
À ce stade notons simplement que le Coronavirus impactera l’économie et la croissance économique marocaine et cela nécessitera des anticipations majeures. La Chine est le troisième fournisseur industriel et manufacturier du Maroc avec plus de 48.2 milliards de dollars, une réelle empreinte sur la création et le maintien de milliers d’emplois informels qui n’est pas que négative.
Mentionnons que PSA Renault ont de fortes connexions chinoises pour les fournitures de pièces détachées et de sous-traitance.
Précisions que la prolifération planétaire du Coronavirus ralentira la demande du pétrole et du gaz et conduira à une baisse des prix des matières premières qui serait profitable à court terme au Maroc mais qui risquera au même temps de paralyser conjoncturellement des emplois.
Quant à l’effet sur le tourisme, il est extrêmement tôt de l’évaluer car cela dépendra de la réalité et de la vitesse de propagation dans le monde et dans le temps de l’épidémie, au Maroc le secteur touristique, c’est 12.3 millions de visiteurs et 185 000 chinois, 76 milliards de dirhams de revenus, 6.8% du PIB et 587 000 emplois.
Il convient toutefois d’espérer de découvrir dans les plus brefs délais un vaccin universel contre cette grippe relativement virulente mais fortement contagieuse.
Le point important est que cette nouvelle épidémie constitue une sorte de point de rupture avec la dépendance du monde de la Chine.
Précisions que la prolifération planétaire du Coronavirus ralentira la demande du pétrole et du gaz et conduira à une baisse des prix des matières premières qui serait profitable à court terme au Maroc mais qui risquera au même temps de paralyser conjoncturellement des emplois dans le tourisme, dans l’industrie et le dans le commerce dual informel et formel causant une probable baisse de la croissance économique et une augmentation de l’inflation qui pourrait dépasser et de loin les 1.75% d’aujourd’hui.
Le point important est que cette nouvelle épidémie constitue une sorte de point de rupture avec la dépendance du monde de la Chine, dépendre d’un seul fournisseur dans un contexte de défis environnementaux et sanitaires, de déséquilibres démographiques et géopolitiques est de mise sous tutelle de l’avenir de la planète. Changeons de modèle.
Le 27 Février 2020
Source web Par Lactu24
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lundi 2 mars 2020
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