Pollution atmosphérique: Ce que risque le Maroc

La pollution atmosphérique coûte au Maroc chaque année plus de 1,04% de son PIB. C’est ce qu’a annoncé Nezha El Ouafi, secrétaire d’Etat en charge du Développement durable, lors d’une rencontre autour du Plan national de l’air, organisée lundi dernier à Rabat.
Plusieurs intervenants, lors de la rencontre organisée autour du Plan national de la qualité de l’air, ont insisté sur le fait que la pollution de l’environnement constitue une urgence de santé publique et une menace pour le développement. Surtout que les pertes de bien-être liées à la pollution atmosphérique s’élèvent à près de 5.000 milliards de dollars au niveau mondial (Ph. L’Economiste)
Ce coût a augmenté depuis 2000 pour atteindre plus de 9,7 milliards de DH. Dans le monde, les pertes de bien-être liées à la pollution atmosphérique sont estimées à 5.000 milliards de dollars par an. Aussi, plus de 7 millions de personnes décèdent à cause de cette situation. 9 sur 10 sont également exposées à des niveaux de pollution non conformes aux standards de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Ce qui fait baisser l’espérance de vie et porte préjudice à l’économie, selon Martine Therer, représentante résidente du Pnud au Maroc. Au niveau national, les études éco-épidémiologiques ont montré une corrélation positive entre la pollution atmosphérique et la santé de la population.
Un nouveau plan national de l’air, couvrant la période 2018-2030, ambitionne d’inverser la tendance. Il vise notamment le renforcement du contrôle, à travers l’augmentation du nombre des stations de surveillance de la qualité de l’air. Celles-ci devront atteindre 101 en 2030 contre 29 actuellement. 10 millions de DH seront mobilisés pour ce projet, notamment dans des régions prioritaires.
La Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement sera impliquée dans la gestion future de ce réseau de surveillance. Ce projet s’inscrit dans le cadre des «17 actions prioritaires qui ont été validées», a souligné El Ouafi. Parmi les mesures déjà lancées, le département du Développement durable a mis l’accent sur l’élaboration de directives pour la réduction des émissions atmosphériques générées par le secteur industriel.
D’autres chantiers seront également lancés, dont la signature des contrats de branche avec les associations et fédérations industrielles actives en matière de respect de la qualité de l’air. Des initiatives au niveau réglementaire, institutionnel, incitatif et opérationnel ont été mises en place, afin de remédier aux impacts négatifs de la pollution de l’air générée en particulier par le secteur industriel et le secteur des transports, a rappelé El Ouafi.
Par exemple, 18 projets ont été financés par le Fonds de dépollution industrielle, avec un montant global de 59 millions de DH, dont 22 millions sous forme de dons. Cela a concerné notamment l’installation de chaudières à biomasse, de systèmes de lavages des gaz polluants et de fours électriques.
Le 19/06/2019
Source web Par leconomiste
Les tags en relation
Les articles en relation
.webp)
Covid-19 : le vaccin Sinopharm désormais reconnu en Grande-Bretagne
À partir du 22 novembre, le gouvernement britannique approuvera les vaccins anti-Covid-19 figurant sur la liste d'urgence de l'Organisation mondiale de...

La Chine adhère à l'initiative de l'OMS garantissant des vaccins aux pays pauvres
La Chine est à la pointe de la recherche sur les vaccins avec 11 projets en phase d'essais cliniques. Le gouvernement chinois a annoncé, vendredi 08 oc...

Coronavirus : ce variant Delta qui ne vous veut pas que du bien...
Le variant indien ou « Delta » a été repéré pour la première fois le 5 octobre 2020 près de Nagpur, une ville du centre de l’Inde située dans le Maha...

N. Fettah chez A. R. Chami
Une rencontre s’est tenue le 6 avril 2021 Au siège de CESE en présence de Mme Nadia Fettah, Ministre du Toururisme, de l’Artisanat, du Transport Aérie...
Coronavirus : en Afrique, la défiance contre les vaccins nourrie par le souvenir des scandales méd
L’Organisation mondiale de la santé est régulièrement mise en cause sur les réseaux sociaux, où elle est accusée d’être le bras armé des puissances ...

Promotion des éco-cités et éco-quartiers Ce que prévoit la stratégie en projet chez l’Urbanis
Selon l’Urbanisme, Dakhla jouit d’une position dominante dans sa région étant donné qu’elle regroupe plus de 85% de la population régionale et concent...

Sommet ASEAN : la Chine pour une économie ouverte
Le Premier ministre chinois, Li Keqiang, a affirmé, lundi, que son pays poursuivrait l'ouverture de son économie face à la montée du protectionnisme. ...

Les prévisions de croissance revues à la baisse La croissance nationale établie à 2,4% au deuxi�
Le Haut-commissariat au plan (HCP) a revu à la baisse ses prévisions de croissance de l’économie nationale au titre du deuxième trimestre de l’année 20...

Deux millions DH pour requalifier les marchands ambulants de Guelmim
Ce projet vise à améliorer leurs conditions de travail et revenus 147 marchands ambulants basés à Guelmim vont bénéficier du projet de requalification ...

Compétitivité durable: le Maroc ne s’en sort pas bien
Solability, un think tank international spécialisé dans le conseil en gestion durable, vient de publier un indice qui classe le Maroc à la 133e place sur 180...

Enseignement supérieur Que font nos universités pour le développement durable ?
À l’heure où les débats liés à l'économie verte et au développement durable dominent la scène nationale et internationale, et au moment où tous l...

Région Souss-Massa: Lancement d'un système pilote de détection et de mesure des émissions pollua
Nezha El Ouafi, Secrétaire d'Etat chargée du Développement Durable, a présidé vendredi à Agadir les travaux d'un atelier sur le lancement du syst�...