Les médecins dénoncent l’abus des communes
Taxe sur les plaques apposées à l’entrée des locaux
L’Ordre saisit le ministère de l’Intérieur
medecins_communes_047.jpg
Saisie à plusieurs reprises par des médecins, la justice a rendu des avis favorables. Pourtant, ils continuent à recevoir des avis d’imposition (Ph. L’Economiste)
Réclamée par les communes, la taxe sur les plaques apposées à l’entrée des locaux des médecins est vivement contestée. «Ces plaques ne peuvent en aucun cas être assimilées à des enseignes publicitaires. Les médecins ne doivent payer aucun impôt dessus», souligne Faouzi Benabdennbi, président du Conseil régional des médecins du Grand Casablanca. Leur rôle est d’informer le public sur le médecin, sa spécialité ainsi que sur les jours et heures de consultations.
Après les élections de 2014, le Conseil national de l’Ordre des médecins s’est saisi du dossier. Le ministère de l’Intérieur, les walis et les présidents de communes ont été alertés.
Pourtant, sur le terrain, les médecins reçoivent toujours des avis d’imposition de la part des communes. Pour eux, les plaques affichées répondent à une exigence réglementaire et non à des fins de publicité. «Le plus souvent, la réponse que nous recevons des fonctionnaires des Communes est de prendre attache avec l’administration centrale qui devrait par la suite adresser une note de service dans ce sens», soulignent des médecins
Ces plaques sont régies par la loi 131-13 sur l’exercice de la médecine. Plus exactement, l’article 120 souligne que «les médecins ne peuvent mentionner sur la plaque indicatrice apposée à l’entrée de leur local professionnel et sur leurs ordonnances, que leur nom, prénom, profession, spécialité, titre universitaire ainsi que l’origine de celui-ci, selon les formes et les indications fixées par le conseil national. Toute infraction aux dispositions du présent article est punie d’une amende de 1.000 à 5.000 dirhams». Une jurisprudence sur le dossier existe également et certains jugements remontent à 1995. «Nous avons des jugements de la Cour suprême et des tribunaux administratifs qui ont donné raison aux médecins. Ces tribunaux ont considéré comme nulle la taxe communale sur les plaques professionnelles», poursuit Benabdennbi.
A Casablanca, le Conseil régional a adressé un courrier à tous les médecins les informant qu’ils ne doivent en aucun cas être sujets d’avis d’imposition des plaques médicales professionnelles.
Dans le Code de la déontologie médicale, les dimensions des plaques apposées à l’entrée des locaux professionnels sont fixées à 25 cm sur 30 cm mais ne sont pas toujours respectées. «C’est à l’ordre de sanctionner ceux qui ne respectent pas la norme. Cela va de l’avertissement à l’arrêt de l’activité. Généralement dès que nous saisissons un médecin, il se conforme à la réglementation», souligne Benabdennbi.
Le 08 Avril 2016
SOURCE WEB Par L’économiste
Les tags en relation
Les articles en relation
DES MINISTRES SUR DES SIÈGES ÉJECTABLES
Depuis le dernier discours royal dans lequel le souverain a insisté sur l’application du principe de la reddition des comptes inscrit dans la constitution et...
Connaissez-vous les bienfaits du thym sur la santé ?
Le thym est utilisée comme aromate dans l’alimentation. Cette herbe est également utilisée dans de nombreuses préparations pharmacologiques et présente b...
Plus de 32.000 décès liés à l’environnement en 2012 au Maroc
Selon un nouveau rapport de l'Organisation mondiale de la santé, 32.276 décès ont été provoqués au Maroc par des causes liées à l’environnement, e...
L’ouverture des capitaux des cliniques au privé ne profite ni à la campagne ni aux petites ville
Un an après sa promulgation, la loi 113-13 montre ses limites Qu’en est-il de l’application de la loi 113-13 autorisant l'ouverture du capital des c...
Maroc: voici pourquoi les médecins font grève ce jeudi
Le personnel des hôpitaux publics hausse le ton. Le Syndicat national de la santé relevant de la CDT, a décidé de faire grève le 19 avril dans tous les ét...
Hépatites : Le Maroc veut réduire de 30% les nouvelles infections d’ici 2021
La plupart des personnes contaminées ignorent qu’elles développent la maladie Le nombre de personnes atteintes de l’hépatite C au Maroc est estimé à...
Santé: le RAMED dans l’impasse
Le RAMED présente des lacunes. Des bénéficiaires se voient obligés de payer des examens et des soins de santé. Au moment où d’autres personnes dans le b...
La lourde dette médicale du Maroc à l’endroit de la France
Rabat désormais à la première place du podium La question des dettes médicales dues à la France par des pays tiers vient, de nouveau, de s’inviter au ...
Le Roi de tous les Antioxydants
Nous avons tous entendu parler des antioxydants, mais connaissons-nous le roi de tous les antioxydants ? Celui qui est le secret pour éviter le cancer, les mal...
Couverture médicale Les professionnels, les indépendants et les non-salariés désormais éligible
Réunion du Conseil de gouvernement hier Le projet de loi 98-15 relatif au système de l’assurance maladie obligatoire destiné aux professionnels, travail...
Maroc : 1 diabétique sur 2 ignore sa maladie
Les chiffres sur le diabète au Maroc sont alarmants: plus de 2 millions de personnes âgées de 18 ans et plus sont diabétiques dans le Royaume, dont 50% méc...
Santé: un centre psychiatrique à la place de Bouya Omar
Le ministère de la Santé devrait inaugurer, dès la fin du mois en cours, un nouveau centre dédié au traitement des troubles psychologiques, à l’emplacem...