Lagarde: la reprise économique mondiale "trop lente" et "trop fragile"
La reprise économique mondiale reste "trop lente" et "trop fragile" face aux risques croissants liés au ralentissement chinois et à la morosité des pays développés, a estimé mardi la patronne du Fonds monétaire international Christine Lagarde.
"La bonne nouvelle, c'est que la reprise continue, nous avons de la croissance, nous ne sommes pas en crise. La moins bonne nouvelle, c'est que la reprise reste trop lente, trop fragile et que les risques qui pèsent sur sa durée de vie augmentent", a déclaré la dirigeante à Francfort, en Allemagne.
Dans une semaine, le FMI dévoilera ses nouvelles prévisions de croissance mondiale lors de son assemblée de printemps à Washington. "Je ne vais dévoiler aucun chiffre ici", mais "il y aura une légère révision" à la baisse par rapport à la dernière prévision, qui tale sur une croissance du PIB mondial de 3,4% en 2016, a prévenu la responsable de l'institution internationale.
"La dynamique de croissance a été perdue", a convenu Mme Lagarde dans son discours, citant le ralentissement chinois, l'effondrement du cours des matières premières et la reprise "plus modérée que prévu" dans beaucoup de pays riches.
Selon la dirigeante, l'incertitude économique est par ailleurs "exacerbée" par la menace du terrorisme et celle "silencieuse" des épidémies et par les guerres et persécutions qui poussent les populations à l'exil.
Face à cette situation, le FMI est "en mode alerte, mais pas en mode alarme", a estimé Mme Lagarde, appelant une nouvelle fois les grandes puissances à accélérer le rythme des réformes "structurelles", à maintenir des politiques monétaires accommodantes et à investir dans les infrastructures.
Il faut des "mesures décisives", a-t-elle martelé alors que les principaux pays industrialisés et émergents se réunissent les 14 et 15 avril à Washington pour un G20 Finances.
Mme Lagarde a également mis en garde contre la tentation du protectionnisme au moment où les prétendants à la Maison-Blanche rivalisent de critiques contre le libre-échange commercial et où la crise des migrants fait chanceler la liberté de circulation en Europe.
"Pour certains, la réponse est de se replier sur soi, (...) de fermer les frontières et de se recroqueviller dans le protectionnisme. Comme l'Histoire nous l'a montré à plusieurs reprises, ce serait une orientation tragique", a-t-elle estimé.
Le 06 Avril 2016
SOURCE WEB Par Atlas Info
Les tags en relation
Les articles en relation
Assemblées annuelles BM-FMI : Mobilisation des opérateurs touristiques à Marrakech
Tous les opérateurs touristiques de la cité ocre sont mobilisés pour accueillir comme il se doit la gotha de la finance mondiale et contribuer à la réussit...
Le tourisme après le séisme d'Al Haouz : voici les urgences, selon l'expert Said Tahiri
Maintenir des liaisons aériennes régulières, les accompagner d’efforts de promotion, reconstruire les maisons, mais aussi poser les bases d’une nouvelle ...
Investissement, la composante malade du PIB
Alors que l’activité reste durablement atone, le monde des affaires se tourne tous les trois mois vers la banque centrale à la recherche de lubrifiant. Il n...
La crise entre l’Ukraine et la Russie, une opportunité pour réactiver le gazoduc qui passe via l
A la faveur du conflit entre l’Ukraine et la Russie, le gazoduc Maghreb-Europe, fermé depuis le 31 octobre sur une décision du président Tebboune, revient ...
Maroc : 193 Milliards de Dirhams d'Impôts Non Payés Chaque Année - Impact sur l'Économie et la P
Chaque année, près de 193 milliards de dirhams échappent aux recettes fiscales, un montant qui représente quatre fois le budget prévu pour généraliser la...
Etats-Unis: Devant le Congrès, Biden se pose en défenseur de la classe moyenne
A la veille du cap symbolique de ses 100 jours de présidence, le président américain a affiché sa volonté réformatrice, appelant les plus riches à "payer...
Comment le Maroc veut stimuler son économie
Au cours de ces dernières années, le Maroc a été confronté à une série de chocs exogènes : épidémie de la Covid-19 en 2020, sècheresse exceptionnelle...
Comment le Maroc prépare sa nouvelle révolution touristique
Le Royaume, qui ambitionne d’accueillir 26 millions de touristes annuels en 2030, prévoit d’en atteindre les 54% cette année, avec des recettes dépassant...
Investissements : la formule Nadia Fettah
Jusqu’ici discrète, la ministre de l’Economie et des Finances fait de plus en plus parler d’elle. Haute technicité, pragmatisme et sincérité, tels son...
Dirham : Le Maroc compte reprendre la réforme du régime de change
Le Maroc est en mesure de revenir à un régime de change plus flexible dès le premier signe d’un choc externe, tel qu’une flambée des prix du pétrole, a...
Obama, interviewé par le prince Harry, met en garde contre les réseaux sociaux
L'ancien président américain Barack Obama a mis en garde contre le risque de "balkanisation" de la société que fait planer selon lui une utilisation mal...
Investissements étrangers au Maroc : Nadia Fettah, la méthode gagnante
Un profil technique, un discours sincère et programmatique... : comment la méthode Nadia Fettah a séduit les investisseurs étrangers à l'occasion des A...