Marrakech Hôteliers, débrouillez-vous pour vos déchets!

La mairie de Marrakech demande aux unités de procéder à leur propre ramassage
Et s’appuie sur une décision ministérielle datant de 2012
Nouvelle taxe pour les hôteliers? Ceux de Marrakech ont été surpris par un courrier du conseil de la ville et qui les sommerait de se débrouiller par leurs propres moyens pour ramasser leurs ordures. La mairie s’appuie sur une circulaire ministérielle de l’Intérieur (n° 1305 D) relative à la gestion des déchets domestiques dans l’espace public communal. «Nous ne connaissons pas cette circulaire et nous ne savons rien de son contenu et encore moins des dates de mise à effet de cette circulaire», indique cet hôtelier. Qui est donc à l’origine de cette démarche? Le ministère ou la mairie de Marrakech? Y a-t-il des marges d’interprétation? Le courrier envoyé par la mairie indique que la circulaire ministérielle remonte à 2012 alors pourquoi aujourd’hui? Certains professionnels y voient là une mauvaise foi ou un excès de zèle du nouveau conseil de la ville, dirigé par le PJD. Auprès de la municipalité, c’est un autre son de cloche. Ahmed El Motassadek, 4e vice-président de la mairie explique que le conseil ne fait que poursuivre une procédure qui a démarré au temps de l’ancienne équipe. Il rappelle par ailleurs que les nouveaux contrats liant la mairie aux délégataires concernent uniquement les ordures ménagères. Or sur les 800 tonnes produites quotidiennement par Marrakech, les hôtels et les restaurateurs en produisent une centaine. Un coût supplémentaire pour la ville estimé à 10 millions de DH par an, indique El Motassadek.
La ville pourrait proposer un service payant de collecte de ces déchets, qui pourrait être rémunéré par une redevance versée par les entreprises hôtelières et dont le prix serait proportionnel au volume des bacs fournis. Un mode qui pourrait être élargi plus tard aux restaurateurs et aux cliniques. Pour les hôteliers, cette nouvelle redevance serait une arnaque communale et aurait un double emploi avec la taxe de services communaux et taxe d’habitation (TSC/TH) dont ils s’acquittent annuellement et qui va aux communes pour justement assurer ce service. «Que le service soit concédé ou pas, le bénéficiaire n’est pas concerné et la ville doit assumer ses responsabilités», rétorque ce professionnel. Pour l’heure, rien n’est tranché.
Le conseil communal lui se dit ouvert et prêt à toute négociation quitte à réduire les taxes afférentes. Il faut dire que sans une vraie adhésion des hôteliers, il sera difficile d’appliquer cette nouvelle décision et les hôtels peuvent facilement la contourner en se débarrassant de leurs déchets dans les bacs prévus pour les ménages. De son côté, l’association de l’industrie hôtelière (AIH) de Marrakech compte provoquer une réunion avec les autorités locales et communales pour discuter du sujet et de la nouvelle décision qui intervient au moment même où le secteur du tourisme connaît un marasme et les trésoreries des hôteliers sont très affectées. Quels que soient les résultats de ces négociations, Marrakech donnera l’exemple à d’autres villes.
Que dit la loi
L’article 3 de la loi 28/00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination publiée au bulletin officiel en 2007 entend par déchets, ceux produits par les activités des ménages ainsi que ceux assimilés aux déchets ménagers. C’est-à-dire tout déchet provenant des activités économiques, commerciales ou artisanales et qui par leur nature, leur composition et leurs caractéristiques, sont similaires aux déchets ménagers.
Le 21 Février 2016
SOURCE WEB Par Le Matin
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