Maroc. Le plan d’urgence anti-sècheresse coûtera entre 1,5 et 2 milliards de DH
Le plan d’urgence anti-sécheresse sera finalisé d’ici la mi-janvier. Le ministère voulait faire le point sur tous les aspects de la campagne, après les pluies de début janvier.
Il aura fallu attendre que 2016 démarre et que les premières pluies tombent pour pouvoir faire un diagnostic approfondi de la situation.
Selon une source gouvernementale, ce plan mobilisera un montant global situé entre 1,5 et 2 milliards de DH.
Toutes les personnes contactées nous ont affirmé qu’il ne s’agit pas d’un plan d’urgence classique. Et pour cause. Il intervient après une période faste. Le Maroc avait réussi le joli pari de faire trois bonnes années agricoles consécutives. La dernière a même été exceptionnelle.
En dehors d’une bonne pluviométrie enregistrée depuis 2013, avec comme conséquences directes un taux de remplissage des barrages de plus de 60% et un stock important en fourrage, le secteur agricole a connu des changements de taille. La filière arboricole en donne l’exemple, dans la mesure où des investissements importants y ont été injectés ces dernières années.
A cet effet, une attention particulière sera accordée à cette branche agricole dans le plan anti-sècheresse. Entre autres mesures, des efforts d’irrigation pourraient être consentis en sa faveur si cela s’avère nécessaire, nous a-t-on assuré.
Toutefois, des conditions sont posées pour pouvoir profiter des aides prévues dans le cadre de ce plan d’urgence.
Parmi ces exigences, la zone doit être déclarée sinistrée. Le taux de sinistralité sera lui aussi déterminant dans le calcul des niveaux d’aides.
La Mamda est aussi appelée à contribution. Le risque couvert par cette mutuelle agricole est de 1,2 milliards de DH. Cela ne signifie pas qu’elle déboursera ce montant, mais qu’il s’agit du risque couvert. Les décaissements se feront en fonction des sinistres.
Selon Ahmed Ouayach, président de Comader (Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural), il faudra en outre revoir l’échéancier des dettes des agriculteurs et leur donner des aides directes. “Quand l’année est ratée, le petit fellah n’a pas de quoi se nourrir et nourrir sa famille“.
La subvention des aliments de bétail n’est pas en reste. L’élevage en parcours est particulièrement affecté par l’absence de pluviométrie. «Il faudra distribuer de l’orge gratuitement. Le Maroc n’en sera pas à sa première expérience en la matière», précise M.Ouayach.
Le 07 Janvier 2016
SOURCE WEB Par Médias 24
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