LA MAJORITÉ SE GREFFE AU DÉBAT SUR LE CANNABIS

LE PJD CONTRE LA LÉGALISATION DE SA CULTURE
MAIS NE PRÉSENTE PAS D’ALTERNATIVES CRÉDIBLES
Les députés du PJD ont profité de cette rencontre pour régler leurs comptes avec certains partis de l’opposition, qui avaient réclamé la légalisation de la culture de cannabis dans le Rif comme outil de développement social. Pour eux, «cela est plutôt lié à des surenchères électorales».
Les groupes de la majorité à la Chambre des représentants ont organisé dernièrement une journée d’études sur les perspectives de développement dans le monde rural. Officiellement, l’objectif est «d’identifier les dysfonctionnements cumulés depuis plusieurs années, en dépit des efforts fournis», a affirmé Jamal Messaoudi, député du PJD. Mais dans les coulisses, plusieurs députés assurent que cette rencontre a été organisée pour prendre position sur le débat autour de la légalisation de la culture de cannabis, défendue par certaines formations de l’opposition comme le PAM et l’Istiqlal.
Il faut dire que le PJD et ses alliés de la majorité ont été pris de court par ces deux partis qui avaient fait de la défense de la légalisation de la culture de cannabis, et de l’appel à une amnistie au profit des agriculteurs poursuivis par la justice, leur cheval de bataille. Ce qui n’arrange en rien les intérêts du parti de la lampe, qui se voit exclut du débat sur un dossier d’une importance capitale. C’est pour cela qu’après avoir planté le décor avec des discours sur les dysfonctionnements dont souffre le monde rural, Abdallah Bouanou, chef du groupe parlementaire du PJD, est passé au vif du sujet. Pour lui, «la présentation de la légalisation de la culture de cannabis dans le Rif comme outil de développement social est plutôt lié à des surenchères électorales. Surtout que les mêmes positions ont été affichées par ces partis avant les élections de 2009». Il n’a pas hésité à accuser ces formations de «vouloir renforcer les rangs de leurs électeurs en profitant de la misère des gens, ou encore de chercher des sources de financement de leurs campagnes électorales en donnant des promesses de légaliser la culture de cannabis». Mais c’est justement à cause des retombées potentielles de la résolution de ce dossier complexe que le PJD et ses alliés montent au créneau. D’ailleurs, Bouanou l’a clairement souligné en affirmant que «le traitement de ce dossier est l’affaire de l’Etat, et non pas d’un parti politique». Néanmoins, loin de proposer des alternatives, cette journée d’études organisée par les groupes de la majorité s’est limitée à la présentation des programmes classiques mis en place pour combler les déficits dont souffre le monde rural en termes d’infrastructures et d’équipements collectifs. Parallèlement, les parlementaires ont insisté sur le fait que les programmes de développement du monde rural doivent tendre vers la réalisation d’une équité spatiale, notamment à travers le désenclavement de ces territoires, et la valorisation de leurs productions.
4 Juillet 2014_SOURCE WEB Par M. A. M. L’ECONOMISTE
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