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Polémique à Agadir : accès VIP et usage excessif des avions

Polémique à Agadir : accès VIP et usage excessif des avions

Une scène inhabituelle s'est produite le dimanche 9 février sur le tarmac de l’aéroport international Al-Massira d’Agadir. Alors que le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, embarquait à bord de son jet privé, son épouse, Salwa Akhannouch, a été aperçue accédant directement au pied de l’appareil en voiture privée. Cet accès privilégié, en contradiction avec les protocoles de sécurité stricts régissant les infrastructures aéroportuaires, suscite une vive controverse.

Une entorse aux protocoles de sûreté aéroportuaire

Selon les règlements de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), l’accès aux zones sécurisées des aéroports est soumis à des contrôles rigoureux, limités aux équipages, aux passagers autorisés et aux délégations officielles. L’entrée d’un véhicule privé sans escorte officielle ni vérification apparente pose ainsi des questions sur les dérogations discrétionnaires accordées à certaines personnalités.

D’un point de vue réglementaire, la présence de Salwa Akhannouch, qui ne détient aucune fonction officielle, dans une zone normalement réservée aux instances de sûreté et aux délégations accréditées, pourrait être interprétée comme un dépassement des règles en vigueur. Ce traitement préférentiel met en lumière un possible laxisme dans l’application des normes sécuritaires, soulevant des préoccupations quant à l’intégrité des procédures en place.

L’usage controversé des jets privés par les ministres du gouvernement

Au-delà de cette polémique, la fréquence des déplacements en avion privé des membres du gouvernement, notamment ceux du Rassemblement National des Indépendants (RNI), alimente un débat croissant sur la gestion des finances publiques et l’impact environnemental de ces trajets courts. Dans un contexte de restrictions budgétaires et d’urgence climatique, ces vols de courte durée paraissent en contradiction avec les engagements de sobriété et d’écoresponsabilité prônés par l’exécutif.

Cette pratique, perçue comme un symbole d’ostentation, accentue la fracture entre les élites politiques et les citoyens marocains. Dans un pays où l’inflation pèse sur les ménages et où les prix des carburants ne cessent d’augmenter, l'utilisation excessive des aéronefs gouvernementaux renforce le sentiment d’inégalité et d’injustice sociale.

Un silence officiel qui alimente la polémique

Alors que cet incident suscite des interrogations, aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée. L’absence d’explication sur l’accès privilégié accordé à l’épouse du chef du gouvernement, ainsi que sur l’utilisation fréquente d’avions privés pour des trajets courts, pourrait raviver le débat sur l’application équitable des normes sécuritaires et l’exemplarité attendue des dirigeants.

Ce type d’événement met en lumière des pratiques qui, en d’autres circonstances, auraient pu entraîner des sanctions immédiates. Reste à voir si cette affaire incitera les autorités à clarifier les règles d’accès aux zones sensibles des aéroports et à rationaliser l’usage des ressources publiques pour renforcer la confiance des citoyens envers leurs institutions.

Le 11/02/2025

Rédaction de lanouvelletribune

 

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