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Tensions et Polémiques au ministère de l’Enseignement : Azeddine El Midaoui Face à l’Héritage de Son Prédécesseur

Tensions et Polémiques au ministère de l’Enseignement : Azeddine El Midaoui Face à l’Héritage de Son Prédécesseur

Une cérémonie de passation sous tension : un geste révélateur ?

Le 24 octobre 2024, la cérémonie de passation des pouvoirs au ministère de l’Enseignement, de la Recherche scientifique et de l’Innovation entre Azeddine El Midaoui, nouveau ministre, et Abdellatif Miraoui, son prédécesseur, a été marquée par une scène inattendue. Une vidéo devenue virale montre une tentative d’accolade de Miraoui rejetée par El Midaoui, laissant entrevoir une relation pour le moins froide entre les deux responsables.

Les spéculations se sont rapidement multipliées : certains y ont vu une conséquence directe de l’éviction de Miraoui de la présidence de l’université Ibn Tofaïl en 2023, à l’initiative de son successeur. Cependant, un proche du ministre a tenu à nuancer les interprétations, évoquant un simple respect du protocole. Une photo ultérieure montrant les deux hommes échangeant une accolade semblait corroborer cette version.

Des accusations de gestion contestée surgissent

Quelques semaines après cette cérémonie, une nouvelle polémique éclate. Selon des informations relayées par la presse marocaine, le ministère aurait constaté la disparition de 21 téléphones haut de gamme, 16 tablettes électroniques et 60 cartes de carburant. Ces révélations, survenues après l’installation de Midaoui, relancent les soupçons de mauvaise gestion sous l’ère Miraoui.

El Midaoui a rapidement pris des mesures pour réviser les pratiques de gestion des ressources du ministère, notamment les 400 millions de dirhams annuels alloués par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Une autre décision notable a été la résiliation d’un abonnement annuel à un restaurant d’un hôtel de luxe, facturé à 620 000 dirhams, utilisé par des individus en marge des activités officielles.

Entre justification et controverse publique

Ces révélations ont offert du grain à moudre à l’Association marocaine pour la protection de l’argent public (AMPAP), qui a demandé l’ouverture d’une enquête sur de possibles détournements de fonds publics. Miraoui, dans un communiqué, a rejeté les accusations et dénoncé une campagne de diffamation orchestrée via les réseaux sociaux, tout en rappelant les véritables priorités du secteur, comme l’amélioration de la qualité des universités.

Malgré ces explications, l’ombre d’un règlement de comptes plane toujours sur cette transition ministérielle. Les décisions de Midaoui, perçues par certains comme un droit d’inventaire, renforcent l’idée d’une rupture nette avec son prédécesseur, dans un climat marqué par la méfiance et les controverses.

Une crise d’image pour l’Enseignement supérieur

Ces tensions, sur fond de scandales présumés, rappellent l'importance de la transparence et de la gestion rigoureuse dans le secteur de l’Enseignement supérieur, en proie à de nombreux défis. Au-delà des querelles personnelles, le véritable enjeu reste l’amélioration des infrastructures et de la qualité de l’éducation, un objectif essentiel pour le développement du pays.

Le 23/11/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani

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