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Découverte du Tazoudasaurus : un trésor paléontologique au cœur du Sud-Est marocain, moteur de tourisme et de fierté culturelle

Découverte du Tazoudasaurus : un trésor paléontologique au cœur du Sud-Est marocain, moteur de tourisme et de fierté culturelle

Certaines histoires semblent attendre leur moment pour être pleinement révélées, suscitant une attente qui alimente encore plus l'impatience de découvrir leurs secrets. L'histoire du dinosaure de Tazouda en fait partie, illuminant les territoires du Sud-Est du Maroc d'un éclat exceptionnel qui mérite une reconnaissance internationale.

À quelques kilomètres de Ouarzazate, niché au pied des massifs du Haut Atlas, le village de Tazouda est devenu célèbre lorsque des ossements furent découverts dans ses sols arides. Ce qui s'avéra être le squelette du plus ancien dinosaure jamais trouvé au Maroc fit sensation lors de sa découverte en 1998. Les fouilles, menées entre 2001 et 2007, ont donné lieu à des résultats fascinants, captivant l'imaginaire des habitants, petits et grands, qui ont vu dans cette découverte une véritable opportunité pour le futur.

Le dinosaure de Tazouda, aujourd'hui connu sous le nom de Tazoudasaurus naimi, recèle un potentiel immense pour la région. Non seulement il peut devenir un atout touristique majeur, stimulant l'activité des maisons d'hôtes et des hôtels locaux, mais il offre aussi aux scientifiques une chance unique d'en apprendre davantage sur l'histoire de la Terre. Pour les écoles et les institutions éducatives, ce dinosaure est une ressource pédagogique inestimable, renforçant la fierté des Marocains envers leur riche patrimoine naturel.

La région Sud-Est du Maroc, déjà réputée pour ses fossiles et ses gravures rupestres, cache encore des trésors insoupçonnés. Il y a environ 180 millions d'années, le Tazoudasaurus errait dans ces vastes plaines verdoyantes, avant de disparaître, ses restes préservés par les sédiments, pour être redécouverts bien plus tard.

Un Maroc au carrefour des ères géologiques

Durant le Mésozoïque, qui s'étend de -250 à -65 millions d'années, les dinosaures prospéraient dans des environnements tropicaux luxuriants, bien différents des paysages arides que nous connaissons aujourd'hui. À cette époque, le Maroc faisait partie du supercontinent Pangée, qui commençait alors sa lente désintégration. Les chaînes de montagnes telles que l'Atlas n'étaient pas encore formées, et le pays était recouvert d'une végétation dense et de nombreux cours d'eau.

Depuis des décennies, le Maroc est reconnu pour être un véritable grenier de la paléontologie mondiale. En 1925, les ossements d'un grand sauropode furent découverts près d'El Mers, et en 1934, d'impressionnantes empreintes de dinosaures furent mises au jour dans la région d'Aït Iouaridene, entre Demnate et Aït Bou Guemez. Parmi ces découvertes, certaines traces mesurent jusqu'à 115 cm de long, témoignant de la présence de quadrupèdes herbivores et de carnivores bipèdes.

Une avancée scientifique majeure

Sous la direction de géologues et paléontologues internationaux tels que Michel Monbaron et Ronan Allain, les fouilles de Tazouda ont permis la découverte d'environ 600 ossements en excellent état de conservation, dont certains appartenant à un dinosaure carnivore bipède, le Berberosaurus liasicus. Cette découverte est d'autant plus exceptionnelle que les dépôts continentaux du Jurassique inférieur sont rares dans le monde, ce qui confère à Tazouda une importance scientifique de portée mondiale.

Un musée dédié à ces découvertes est en construction sur le site même de Tazouda, permettant aux visiteurs d'admirer les fossiles dans leur contexte d'origine. Ce projet, soutenu par des mécènes et des scientifiques, a pour ambition de présenter au public une reproduction grandeur nature du Tazoudasaurus et de valoriser l’histoire naturelle de la région. Ce musée sera unique au Maroc et s’inscrira en complémentarité avec celui d'Azilal, qui exposera le squelette monumental de l'Atlasaurus Imelakei, un autre dinosaure emblématique du pays.

Conclusion : Un trésor culturel à valoriser

La région du Sud-Est marocain, riche en fossiles et en témoignages de la vie ancienne sur Terre, est une mine d’or pour la paléontologie. Avec des sites tels que Fezouata et Kem Kem, où l’on trouve des traces de faune de l’Ordovicien et des fossiles divers, le Maroc s'affirme comme une destination incontournable pour les scientifiques du monde entier.

Cependant, il est urgent de finaliser les travaux du musée de Tazouda afin de mettre en lumière ce trésor culturel et naturel et d’en faire un pôle d'attraction touristique et scientifique majeur. Cette initiative permettra de renforcer encore davantage la fierté nationale autour de ce patrimoine exceptionnel.

Le 15/10/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani

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