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L'innovation énergétique du Maroc saluée par l’AIE : un modèle dans les énergies propres malgré des ressources limitées

L'innovation énergétique du Maroc saluée par l’AIE : un modèle dans les énergies propres malgré des ressources limitées

Malgré de nombreux défis, notamment des ressources limitées et des incertitudes liées aux normes et réglementations internationales, le Maroc poursuit une politique ambitieuse d'innovation dans le domaine des énergies propres, selon un rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

Intitulé « Clean Energy Innovation Policies in Emerging and Developing Economies », ce rapport de 247 pages met en lumière l’expérience marocaine à travers onze études de cas sur les politiques d'innovation énergétique dans les économies émergentes et en développement. Le Maroc, l'Argentine, le Brésil, la Chine, la Colombie, l'Inde, le Kazakhstan, le Kenya, le Mexique, le Nigeria et l'Afrique du Sud y sont cités pour illustrer des démarches variées et adaptées au contexte local.

Le rapport souligne les grandes ambitions du Maroc pour développer des technologies énergétiques propres, malgré des moyens limités. Le Royaume se distingue par sa capacité à maximiser ses ressources en priorisant des technologies compatibles avec ses capacités locales. L'AIE note que le Maroc a su identifier les lacunes à combler en matière d’innovation et s’est doté des outils nécessaires pour explorer les technologies à fort potentiel.

S’adapter aux exigences des partenaires internationaux

L'innovation énergétique est devenue une priorité pour le Maroc, avec un accent particulier sur les technologies en lien avec les besoins de ses partenaires commerciaux majeurs. L'Union européenne et les États-Unis, par exemple, favorisent les équipements énergétiques propres provenant de pays avec lesquels ils ont des accords de libre-échange. Le rapport cite les avancées du Maroc dans les batteries pour véhicules électriques, destinées à répondre aux exigences du marché européen.

Cependant, l'AIE relève que l'innovation dans les économies émergentes, dont le Maroc, peut être freinée par les évolutions internationales. Ces pays, souvent dotés de marchés intérieurs insuffisamment développés, n'ont pas toujours l'influence nécessaire pour peser sur les normes internationales, ce qui complexifie le développement de nouveaux produits.

Un leadership marocain dans le solaire à concentration

Le Maroc se distingue particulièrement dans l'innovation liée à l’énergie solaire à concentration (CSP), mais aussi dans le photovoltaïque et l’hydrogène. Bien que ses écosystèmes d’innovation soient encore en développement et qu’il dispose de moins de chercheurs et d'institutions formelles que d'autres pays, le Royaume fait preuve d’une grande réactivité et de créativité. Cela lui permet de s’imposer comme un acteur clé dans le secteur des énergies propres.

Le rapport cite également le Maroc, aux côtés de l’Inde et du Kenya, comme un exemple d’économie émergente ayant su adapter des approches flexibles pour développer des technologies novatrices. Les projets de démonstration à grande échelle, impliquant des fournisseurs étrangers, ont permis au Royaume de s’illustrer dans des secteurs encore peu matures, comme celui de l’énergie CSP, avec un succès notable.

Le 08/10/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani

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