Le gouffre mystérieux de «A’jb Allah» : Entre légendes locales et écosystème unique à Akhfennir
À deux kilomètres au nord de la commune d’Akhfennir, dans la province de Tarfaya, se trouve une merveille naturelle captivante : la cavité «A’jb Allah», un gouffre imposant qui attire les visiteurs avec son mystère et ses légendes. Situé au bord de l'océan Atlantique, ce gouffre, large d'une quinzaine de mètres et profond de 30 mètres, est la principale attraction touristique de la région.
Le360 a visité ce site fascinant et rencontré Essalek Aouissa, expert en environnement et président du réseau associatif Akhfeniss. Il lève le voile sur l'origine de cette cavité naturelle. "Ce gouffre est le résultat de l’érosion des roches qui a causé l’effondrement des couches supérieures", explique-t-il. Ce phénomène géologique relie directement le sous-sol à l’océan Atlantique, créant une interaction unique entre les eaux salées de la mer et les rares eaux douces infiltrées par les précipitations.
Autrefois, la cavité «A’jb Allah» servait de refuge à des espèces en danger, comme le phoque moine (Monachus monachus), et à une grande variété d'oiseaux, notamment des rapaces chassant les pigeons. Ce site revêt une importance écologique précieuse, attirant l’attention des chercheurs et des passionnés de la nature.
Mais ce gouffre n'a pas seulement marqué les esprits pour son écosystème. Son apparence impressionnante et son atmosphère énigmatique ont donné naissance à de nombreuses légendes locales. Certains bergers racontent que des brebis ont été englouties par la cavité, tandis que d'autres parlent de colonnes de fumée s'élevant du gouffre, souvent interprétées comme des phénomènes surnaturels. En réalité, ces fumées provenaient simplement des feux allumés par des nomades près des ouvertures adjacentes.
Avec son surnom de «Trou du diable», attribué par certains explorateurs étrangers, le site attire des visiteurs du monde entier. C'est le cas de Patrick Gygax, un ressortissant suisse, et de son épouse marocaine, Hanane Almazani, qui ont découvert cette merveille naturelle lors de leur périple dans le sud marocain.
Pour préserver ce trésor tout en garantissant la sécurité des touristes, le réseau associatif Akhfeniss a mis en place une clôture faite de cordages et de poteaux en bois bétonné autour du gouffre. "Notre objectif est de protéger ce site unique tout en le rendant accessible au public", conclut Essalek Aouissa.
Le 20/09/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
www.darinfiane.comwww.cans-akkanaitsidi.net www.chez-lahcen-maroc.com
Les tags en relation
Les articles en relation
ONMT : ouverture du vol Montréal–Agadir en 2026
Le Maroc franchit une nouvelle étape dans sa stratégie de diversification touristique avec l’annonce de la première liaison directe Montréal–Agadir, op�...
Une délégation de jeunes du parti de Joe Biden lancent un appel depuis Dakhla
Une délégation des Young Democrats of America (YDA), l’aile jeunesse du Parti démocrate des Etats-Unis, a appelé, ce vendredi depuis la ville de Dakhla, l...
Air Arabia Maroc : Marrakech-Dakhla à 581 DH
La compagnie aérienne Air Arabia Maroc lancera le 28 octobre prochain la nouvelle ligne entre la ville de Marrakech, première destination touristique du Roy...
DIAPORAMA - Au Maroc, la solaire éclaire même la nuit
REPORTAGE. À Ouarzazate, dans le sud marocain, la plus grande centrale solaire du monde conjugue plusieurs technologies qui permettent de consommer et stocker ...
La réhabilitation du patrimoine passe par le respect de “la valeur de l’histoire” (l’anthro
Propos recueillis par Omar ACHY Agadir – L’architecte et anthropologue Salima Naji juge la conservation, la restauration et la numérisation indispensabl...
Salima Naji, Chevalière de l’Ordre des Arts et des Lettres
L’architecte marocaine Salima Naji, spécialiste des constructions respectueuses de l’environnement a été décorée ce vendredi 28 septembre Chevalière d...
Le Moussem de Tan Tan: Grand Rendez-vous des Tribus du Sahara
Au-delà des grands festivals qui ont lieu au Maroc chaque année et dont nous nous faisons écho (voir ceux qui se dérouleront ce mois de juin dans un article...
Dans le sud du Maroc, des oasis ancestrales menacées d’extinction
Au cours du XXe siècle, le pays a perdu les deux tiers de ses 14 millions de palmiers, notamment à cause de cycles de sécheresse de plus en plus fréquents. ...
Dar Infiane à Tata et ses annexes de Tissint — Campement Akka Nait Sidi et Maison Chez Lahcen à
Pour vivre en exclusivité le cadre oasien de Tata et Tissint au Sud Maroc ! Notre Maison d’hôtes Dar Infiane, surplombant l'Oasis secrète de T...
Préservation de l'abeille saharienne : enjeu pour le Maroc durable
L’abeille saharienne, également appelée abeille jaune (Apis mellifera sahariensis), est une espèce emblématique du sud marocain. Douce et généreuse, ell...
Promotion de la première station balnéaire du Sud marocain : Le CRT de Dakhla investit le digital
Ce nouveau portail s’assigne pour objectif de faire connaître la région de Dakhla comme destination touristique à part entière qui offre une panoplie d’...
Un livre sur le tourisme au Sahara marocain au salon Fitur 2022
Gonzalo Sánchez expose son livre « Tourisme culturel dans le sud du Maroc. De Sidi Ifni à Lagouira » au salon Fitur 2022. Il s'agit du premier guide de ...


vendredi 20 septembre 2024
0 
















Découvrir notre région