Extension du réseau de gazoduc, unités de regazéification : comment le Maroc entend booster son infrastructure gazière

Le gouvernement envisage la révision du code gazier et veut donner un nouveau souffle au secteur en développant une infrastructure moderne. Extension du réseau de gazoduc, construction d’unités de regazéification… les premiers projets de partenariats public-privé dans le secteur seront bientôt lancés, avec l’appui de la Société financière internationale (SFI). Les détails.
Le Maroc a signé en 2022 son entrée pour la première fois au marché international du Gaz naturel liquéfié (GNL). Un premier contrat a ainsi permis à l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) de sécuriser l’approvisionnement des deux centrales fonctionnant au gaz, celles de Tahaddart et de Aïn Beni Mathar. Le gaz importé, à l’état liquide en provenance des États-Unis, passe ensuite par une unité de regazéification dans le sud de l’Espagne, avant d’atteindre le Maroc via le Gazoduc Maghreb-Europe en flux inversé.
Le Maroc, qui mise beaucoup sur le gaz naturel pour pallier l’intermittence des énergies renouvelables, projette de se doter d’une infrastructure gazière moderne, bénéficiant de l’appui de la Société financière internationale (SFI) avec laquelle un accord a été récemment signé.
Un appel d’offres avant la fin de l’année
« Le but n’est pas de faire une énième étude à ce sujet. Il y a une dizaine d’études qui ont été réalisées pendant les 15 dernières années et qui n’ont malheureusement pas abouti. Il s’agit surtout de rassurer les investisseurs nationaux et internationaux », a souligné Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, lors de son passage à l’émission Grand Format-Le360. Et d’ajouter : « D’ici la fin de l’année, nous allons lancer un appel d’offres pour un contrat PPP (partenariat public privé) pour notre infrastructure gazière ».
En plus de l’extension du réseau de gazoducs, le deal comprendra la construction d’unités de regazéification au niveau des principaux bassins de consommation (Mohammedia, Nador et Jorf Lasfar).
Interrogée sur le volume des investissements nécessaires pour mettre à jour l’infrastructure gazière marocaine, Leila Benali affirme que « les chiffres seront affinés pendant les prochains mois », précisant toutefois qu’il faut compter « entre 400 et 800 millions d’euros pour des unités de regazéification ».
Le secteur du gaz au Maroc reste assez embryonnaire, de l’aveu même de la ministre de la Transition énergétique. « Nous avons besoin d’accompagner son développement pendant les prochaines années jusqu’à atteindre un volume de 3 milliards de mètres cubes. À 5 milliards de mètres cubes, le secteur aura atteint sa maturité », estime la ministre.
Pour accélérer la cadence, le gouvernement compte actualiser le code gazier, qui a fait l’objet de longues discussions ces dernières années. Le but, explique Leila Benali, « est de le simplifier, lui donner un caractère transitoire, pour accompagner le développement de l’infrastructure gazière et permettre aux industriels et aux électriciens du pays d’avoir accès à du gaz bas coût et bas carbone ».
Le 01/07/2023
Source web par : le360
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