Tata: des habitants se révoltent contre la culture de la pastèque

A Tata, des habitants manifestent leur colère contre l’utilisation abusive des nappes phréatiques par les producteurs de pastèques. Une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.
C’est sans nul doute la culture la plus en vue depuis l’avènement de la grave sécheresse que connaît le Maroc cette année, et aujourd’hui encore, elle continue (à tort ou à raison!) d’être vivement décriée.
A Tata, alors qu’une crise hydrique sans précédent fait rage, les habitants sont sortis dans la rue ces derniers jours pour protester contre l’absence de réglementation régissant la culture des pastèques. En fait, comme l’explique Al Akhbar dans son édition du vendredi 11 novembre, leur grogne est surtout due à l’entrée dans cette province de nouveaux investisseurs connus pour opérer dans la culture de la pastèque.
L’aménagement de plusieurs terres dédiées à cet effet aurait même déjà été entamé, faisant craindre le pire aux habitants qui doivent déjà faire avec une nappe phréatique mise à mal par la sécheresse. Ils s’étonnent également du fait que cette culture, réputée «hydrivore», n’ait pas été limitée ces derniers mois pour faire face à la sécheresse.
A ce sujet, Al Akhbar rapporte que de grands producteurs de ce fruit ont fait jouer leur lobby afin d’empêcher tout rationnement. Certains se sont même constitués en association pour pouvoir, s’il le faut, attaquer en justice toute action qui pourrait nuire à leurs affaires, avec la bénédiction de certains élus et certains grands investisseurs.
Sur un autre registre, le quotidien rappelle que plusieurs commissions provinciales se sont attaquées ces derniers mois aux puits non déclarés à Tata qui servaient à irriguer des cultures de pastèques. Une initiative qui n’aurait pas plus à la Chambre de l’agriculture du Souss-Massa, qui a saisi le gouverneur de la province pour stopper l’opération.
En tout, seuls 62 puits ont pu réellement être condamnés dans cette zone fortement propice à la culture de ce fruit. En effet, les cultivateurs de pastèques aiment particulièrement la région de Tata en raison des conditions climatiques qu’elle offre et qui permettent de produire des fruits de grande qualité. Le cycle agricole y est également très réduit, avec seulement 4 mois entre chaque culture, ce qui est fortement profitable aux agriculteurs. Cela pourrait expliquer pourquoi ils tiennent tant à poursuivre cette activité dans une zone qui n’est pourtant pas moins épargnée par la crise hydrique que vit le royaume.
Le 10/11/202
Source web par : le360
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