Mobile : 47,5 millions d’abonnés à fin septembre 2019, mais ça bloque toujours pour les services bancaires et la 5G

Le Maroc dispose d’un large parc d’abonnés mobile, c’est ce qui ressort des dernières données de l’Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT). Le parc mobile s’est chiffré à 47,5 millions d’abonnés à fin septembre dernier. Mais malgré ces chiffres, il n’en demeure que le chantier des services bancaires mobiles traine toujours, d’autant plus que l’on est loin de voir la 5 G de sitôt.
Le Maroc dispose d’une connexion réseau des plus développés sur le continent africain, de plus qu’il s’impose en tant que grand consommateur de technologies mobiles en ce sens. À fin septembre dernier, le royaume comptait 24,5 millions d’abonnées à l’Internet mobile, soit une hausse de 10 % en ce sens, pour une croissance annuelle de 2,2 millions d’abonnés.
La réelle force du Maroc se traduit par sa couverture 4G, puisque le nombre d’abonnés à ce niveau s’est chiffré à 13,4 millions de clients, ce qui est égal à 55 % du total du parc de l’Internet mobile, mais qui reste toutefois assez bas.
En effet, cette situation est surtout due à des limitations techniques au niveau de l’infrastructure, du fait que certaines régions ne disposent toujours pas de la couverture réseau, où dans lesquelles les gens n’ont pas forcément accès à des smartphones ou feature phones.
Cette situation résulte d’ailleurs dans une limitation du déploiement du chantier du mobile banking.
L’inclusion financière via mobile a encore du chemin à faire
Le royaume dispose bien d’une stratégie de mobile banking, qui ne date pas d’hier d’ailleurs, puisque 11 agréments ont été accordés aux opérateurs nationaux pour la mise en place d’un écosystème propice au lancement du paiement mobile.
Mais ce chantier bloque toujours pour une raison en particulier. Non, il ne s’agit pas de limitations techniques à ce niveau, mais il est surtout question de changer les mentalités.
En effet, beaucoup de commerçants sont encore réticents à mettre en place des solutions de paiement mobile, du fait de la grande traçabilité qu’elles offrent, en plus du coût sur les transactions, jugé élevé.
Par ailleurs, les commerçants ne sont pas les seuls à blâmer dans cette histoire, du fait que pas tout le monde a encore accès aux smartphones, malgré les offres compétitives sur le marché national. Mais il faut savoir que l’analphabétisme a une part importante à ce niveau, car une bonne partie de la population ne sait toujours pas écrire son nom, et encore moins utiliser les nouvelles technologies.
La mise en marche du chantier du mobile banking devrait permettre l’inclusion de 14 millions de personnes qui restent sans accès aux différents services bancaires, selon les données de Bank Al-Maghrib (BAM). D’ailleurs, le mobile banking est un chantier non négligeable, surtout lorsque l’on sait que l’on parle d’un potentiel de 6 millions de clients d’ici 3 ans. Mais le déploiement et le développement de ce chantier nécessitent beaucoup de temps, et la volonté de tous pour se concrétiser.
Au top de la 4 G, la 5 G pas pour demain
Comme indiqué plus haut, le Maroc dispose bien d’un réseau 4G des plus développés en Afrique, malgré le fait que certains endroits ne disposent pas encore de la couverture basique. D’ailleurs, selon les dernières données du Speedtest Global Index, le royaume a affiché les meilleures connexions du Maghreb (33.04 mbps), dépassant de loin des pays voisins, comme l’Algérie (7.34 mbps) et la Tunisie (25.04 mbps).
Mais tout ce qu’on gagne en 4G n’est pas suffisant actuellement pour nous propulser vers la prochaine génération du réseau. Le royaume a bien effectué des tests positifs pour le déploiement de cette technologie par les 3 opérateurs nationaux, à noter que l’on parlait déjà d’un déploiement de celle-ci fin 2019 début 2020, mais il semble qu’il en soit autrement. En effet, vu la guerre commerciale entre les USA et la Chine, le monde entier a été impacté par le déploiement de la 5G, vu que l’Empire du Milieu est leader en la matière, et les blocus dont il fait l’objet font que le monde souffrira d’un retard estimé à deux ans, même en remplaçant la 5G chinoise par une autre américaine ou européenne.
Ainsi, la 5 G devrait faire son entrée officielle au sein du royaume à l’horizon 2022, ce qui devrait laisser grandement le temps pour le Maroc de développer son infrastructure réseau d’ici là.
Le 1 Janvier 2020
Source web Par hespress
Les tags en relation
Les articles en relation

Internet mobile : Les revenus explosent
A l'heure où le marché de la voix montre de forts signes d'essoufflement, ce sont les revenus du marché de l'internet mobile qui ont explosé dep...

Fermeture en Série des Agences Bancaires au Maroc : Vers la Fin d'un Modèle Traditionnel ?
Les récents chiffres publiés par Bank Al-Maghrib (BAM) révèlent une tendance inquiétante : 145 agences bancaires ont fermé leurs portes au cours de l'...

#Maroc_Abdellatif_Jouahri : Jouahri appelle à une action diplomatique pour contrer les restrictions
Le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, a tenu à saluer l’élan de solidarité dont a fait preuve la diaspora marocaine durant la pandémie du Covid-...

Le diagnostic sans détour de Jouahri sur l’économie nationale
Sans langue de bois et avec la lucidité d’un grand expert, Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib, dresse un diagnostic franc et dûment appuyé d...

L’internet de séjour devient une réalité
” Le mobile est devenu la télécommande de nos vies quotidiennes ” : La punchline a fait florès. Ce n’est pas un scoop, les connexions à internet via...

Prédominance du Cash : BAM pense à imposer une taxe sur les échanges en espèces
L’augmentation des transactions et des opérations par « cash – espèce » pousse les responsables à réfléchir, pourquoi pas, à l’imposition d’une ...

Anticipations de la BAD pour la Croissance au Maroc en 2024-2025
La Banque africaine de développement (BAD) prévoit une amélioration modérée du produit intérieur brut (PIB) réel du Maroc au cours des prochaines années...

Stratégie digitale 2020 Un service public sur deux en ligne
En 2013, 38% des ménages avaient accès à Internet et les dépenses privées en IT repré- sentaient 1,4% du PIB Le ministre de l’Industrie, du Commerce,...

Factoring : La crise est aussi passée par là
? Pour l’année en cours, les acteurs du secteur s’attendent à un recul de l’activité qui devrait osciller entre 7 et 9%. ? L’activité de l’affa...

Investissements au Maroc : 1.300 milliards d’ici 2030, secteur privé moteur
Selon un rapport d'Attijari Global Research (AGR), réalisé en collaboration avec l'Africa Development Club, le Maroc devrait connaître un afflux mass...

En pleine crise, les banques augmentent les taux pour les crédits conso et d’équipement
Malgré la crise qui sévit suite à la situation sanitaire, les taux débiteurs pratiqués par les banques ont connu une légère augmentation en 2021. C’...

Réforme du CMI : Baisse des commissions et cession de contrats, vers un nouveau paysage du paiement
Le Centre Monétique Interbancaire (CMI) a réagi aux récentes recommandations du Conseil de la concurrence, formulées à la suite d’une plainte déposée p...