Des étudiantes inventent une bouteille qui transforme l’eau de mer en eau potable
Rendre l’eau de mer potable est le souhait de nombreux inventeurs. Bien sûr, cela est déjà possible mais les installations qui permettent de déstaliniser de grosses quantités d’eau de mer sont couteuses et ne sont pas disponibles partout où le besoin se fait sentir. Dans nos pays que l’on dit développés, accéder à l’eau potable, c’est ouvrir un robinet; un automatisme qui n’est pas possible dans tous les pays du monde. Quatre lycéennes américaines ont inventé une bouteille révolutionnaire qui rend l’eau de mer potable. La bouteille d’eau de dessalement n’est pour le moment qu’un concept, mais elle pourrait devenir une réalité. Présentation.
Une innovation moins coûteuse
Comme nous vous l’avons dit, la technologie de désalinisation de l’eau de mer est un procédé déjà connu. Cependant, c’est une technologie très couteuse, qui demande également de grosses quantités d’énergie pour fonctionner. Une simple bouteille de dessalement pourrait donc tout changer et apporter de l’eau potable dans les endroits reculés ou dans les pays qui ne peuvent se permettre d’investir dans des usines de désalinisation.

Crédit photo : Jonathan Boreyko / Virginia Tech
L’idée des étudiants
Les étudiantes Laurel Hudson, Gracie Cornish, Kathleen Troy et Maia Vollen ont travaillé sur ce projet dans le cadre du programme C-Tech2 de Virginia Tech. Leur défi était de « réinventer la roue » ! Les étudiantes ont donc décidé de se concentrer sur la crise mondiale de l’eau actuelle. Pour réaliser leur bouteille de dessalement, elles se sont inspirées de la paille PurTrek H2O que nous vous avions présentée en 2018. Cette paille propose un système de filtration qui, lorsque l’on aspire de l’eau, élimine 99,9% des bactéries, grains de sable et microplastiques. Elles se sont alors demandé si une bouteille pourrait avoir les mêmes propriétés que cette paille.
Une autre source d’inspiration, les palétuviers
Pour leur bouteille innovante, les étudiantes ont fait appel aux services de Jonathan Boreyko, professeur agrégé au département de génie mécanique, et de Ndidi Eyegheleme, étudiant diplômé, disciple du premier. Avec leur aide, le projet s’est ensuite inspiré des palétuviers. Ces arbres utilisent naturellement des techniques thermiques à base de membranes pour dessaler l’eau qu’ils puisent.
Comment ça marche ?
La bouteille se compose donc d’une chambre où est stockée l’eau salée, celle-ci étant connectée à une membrane d’osmose inverse. L’eau salée passe à travers cette membrane puis se dirige vers une seconde chambre. La feuille synthétique se compose d’un film continu de nanopores et d’une micro maille de support qui relie la chambre d’entrée à la chambre de sortie. Le système s’appuie alors sur l’évaporation pour créer une différence de pression négative entre l’extérieur et l’intérieur de la surface de la feuille. Cela provoque alors une aspiration assez puissante pour que l’eau salée se transforme en eau douce. Le groupe a publié ses découvertes dans la revue Royal Society of Chemistery et expliquent: “l’avantage de notre approche hybride du dessalement est que l’osmose inverse est spontanément activée par la transpiration, tandis que le processus d’évaporation thermique est amélioré par la localisation de la chaleur et rendu plus durable en préfiltrant le sel”. Cette bouteille n’est encore qu’une théorie mais en s’inspirant des palétuviers, le groupe de chercheurs pourrait tenir une vraie solution peu couteuse pour apporter l’eau potable à des millions de personnes qui en manquent !
Le 2 mai 2022
Source web par : neozone
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vendredi 6 mai 2022
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