Voici pourquoi le Maroc doit renforcer sa culture de Tournesol et de Colza

La culture du Tournesol et Colza devraient renforcer la souveraineté économique et alimentaire du Maroc. Ces deux cultures présentent 3 atouts majeurs.
Dans un contexte de grande volatilité des marchés mondiaux de denrées alimentaires, favorisé par le conflit entre l’Ukraine et la Russie, le Maroc est amené à subir les fluctuations du marché des céréales, mais aussi des huiles étant donné que la production locale ne couvre que 2 % des besoins nationaux.
Et ce sont les finances du royaume qui vont être impactées et le panier du consommateur, à cause de cette demande exacerbée face à une offre plus rare à cause du conflit ouvert en Europe de l’Est.
Le Maroc a intérêt à cultiver plus de Colza et de Tournesol. En effet, il est classé parmi les 10 plus grands importateurs d’huile dans le monde. Entre 2020 et 2021, ce ne sont pas moins de 77.000 tonnes d’huiles de colza et de tournesol et 460.000 tonnes de tourteaux de colza et tournesol qui ont été consommés au Maroc.
Et la consommation d’huiles végétales est toujours en augmentation au Maroc. En 10 ans, la consommation d’huiles végétales a augmenté de 26 % et de 38 % pour les tourteaux, utilisés dans la fabrication d’aliments pour les animaux d’élevage, notamment celle de la volaille qui accapare 90 % du total de l’alimentation animale composée.
« Le développement des cultures oléagineuses représente un enjeu prioritaire pour le Maroc. En effet, le tournesol et le colza permettent non seulement la production d’huiles végétales destinées à l’alimentation humaine, mais aussi la production de tourteaux, utilisé pour l’alimentation des animaux d’élevage », indique dans un communiqué l’initiative Maghreb Oléagineux, initiée par Terres Univia en 2019 et cofinancé par l’Union européenne.
Et si le Maroc cultive déjà le tournesol et le Colza, ces exploitations agricoles ne couvrent que 2 % du total des besoins en consommation d’huiles et d’alimentation d’animaux d’élevage.
En cultivant plus de graines oléagineuses, le Maroc gagnerait non seulement en autonomie alimentaire, mais ne perdra pas en termes d’écologie puisque ces cultures sont considérées comme présentant des solutions d’avenir face aux défis de préservation des équilibres écologiques, souligne la même source.
En troisième lieu, ces cultures permettent de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires et d’améliorer les performances des autres cultures, notamment céréalières.
A titre d’exemple, les rendements d’une parcelle de blé après une culture de colza sont en moyenne 20 % supérieurs à ceux d’un blé après blé. En outre, elle permet une meilleure gestion des mauvaises herbes, des ravageurs et des maladies.
Le Maroc ambitionne d’augmenter ses cultures d’oléagineux dans les années à venir. Le Plan Maroc Vert, lancé en 2008, a déjà permis de leur donner plus d’importance, mais a nouvelle stratégie agricole du Royaume intitulée « Génération Green » réaffirme cette volonté de développer la filière oléagineuse marocaine.
Elle ambitionne d’atteindre 80.000 hectares de colza (30.000 Ha) et de tournesol (50.000 Ha) à l’horizon 2030, ce qui permettra de couvrir 15 % des besoins du marché national et de créer plus de 170.000 emplois.
Le 16/04/2022
Source web par : hespress
Les tags en relation
Les articles en relation

Le Chili a décidé de miser sur son "or bleu". Il ambitionne d'ores et déjà de devenir le deuxiè
Le Chili mise tout sur le cobalt. Avec des ambitions grandissantes, le pays sud-américain envisage de se hisser à la deuxième place des producteurs mondiaux ...

Réforme du Code de la famille : vers l’équité au divorce
Le Maroc, avec l’appui de l’Union européenne et du Conseil de l’Europe, poursuit la réforme de son Code de la famille pour reconnaître juridiquement le...

Transition énergétique au Maroc : retards, défis et enjeux
Le Maroc aspire à devenir un leader régional en énergie verte, conformément aux objectifs fixés par le Nouveau Modèle de Développement (NMD). Cependant, ...

Un climat des affaires sain et des règles de marchés claires pour booster l’économie marocaine
Le scénario d’une convergence économique du Maroc à l’horizon 2040 suppose un ingrédient déterminant. Il s’agit de l’accélération de la croissanc...

Hausse des frais : La baisse des inscriptions étrangères inquiète les universités françaises
Deux mois après une décision du gouvernement français d'augmenter les frais d’inscription des étudiants étrangers dans les universités du pays, ces ...

UE: les tomates marocaines gagnent du terrain
Sur le marché européen, les tomates marocaines importées gagnent de plus en plus du terrain face à celles provenant de l’Espagne. C’est en effet ce qu�...

Espagne : Visite polémique de l’ambassadeur allemand à Melilla
Alors que le ministre israélien de Défense effectuait une visite au Maroc, l'ambassadeur allemand en Espagne a effectué une visite à Melilla. Un étrang...

Rapport exclusif de l'OCDE: les failles structurelles qui empêchent l'émergence du Maroc
Compétitivité insuffisante, productivité peu élevée, inadéquation de la formation avec le marché de l'emploi et manque de cohérence des politiques...

La CGEM et la CIP lancent le Groupe d’impulsion Maroc-Portugal
La Confédération des Entreprises du Portugal (CIP) a organisé, en partenariat avec la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), jeudi 29 no...

Gazoduc Nigéria-Maroc : Après l’OPEP un géant russe rejoint le méga projet
Après un départ poussif en 2017 du fait de son financement colossal – quelque 20 milliards de dollars -, le gazoduc Maroc-Nigéria pourrait vite devenir le ...

Une trentaine de coopératives vantent le terroir marocain au SIA
Plus de 1.400 petits agriculteurs représentés à cette manifestation parisienne La grand-messe des agriculteurs d’Europe et du monde a ouvert ses portes,...

Vladimir Poutine ne veut plus de dollars et d'euros pour le gaz russe livré à l'UE
Vladimir Poutine a annoncé mercredi 23 mars 2022, que la Russie n'acceptera plus de paiements en dollars ou en euros pour les livraisons de gaz à l'UE...