Bonnes nouvelles et mauvais élèves

Sans conteste, les 5 mesures apportées par le Gouvernement en soutien du secteur touristique sont tout de même une petite bataille remportée par les professionnels. Sans conteste, les quelques avantages dévoilés, après 22 mois de résistance, désavantagent des piliers majeurs de l’industrie touristique indissociables de tout l’écosystème touristique national qui plus est, des plus touchés par la crise comme les agences de voyages qui n’ont plus de clients, les opérateurs de l’événementiel qui n’organisent plus d’opérations, les loueurs de voitures et les transporteurs touristiques avec une flotte à l’arrêt.
Bien que déçus par leur privation de leur part du gâteau, les fédérations de métiers, hormis la FNIH bien entendu, n’ont pas manqué d’appréhender la nouvelle sous son bon côté, c’est-à-dire la part belle accordée aux structures d’hébergement touristique, grand favori de la manne gouvernementale. Qui sait? Peut-être que leur tour viendra, si toutefois ils s’extirpent des courants diviseurs de leurs rangs qui ont abouti à l’effritement des fédérations métiers en groupuscules défendant les mêmes intérêts. C’est probablement l’une des rasions possibles qui a rendu leur dossier indéfendable auprès de l’administration, bien que la CNT a réellement été, à en croire certaines sources du ministère du Tourisme dignes de foi, du côté de tous les corps de métiers sans favoritisme.
Vraisemblablement, l’avantage accordé aux structures d’hébergement touristique est du l’énormité de la valeur locative des unités calculée au niveau de toute sa surface occupée, y compris les espaces jardins. Des sommes astronomiques à payer au fisc, surtout pour des établissements qui prennent des hectares ou ceux appartenant à une chaîne, crise ou pas crise. Remettre ces structures en état après des mois de fermeture pour entamer la reprise s’avérait donc primordial. Toutefois, cela ne dédouane en rien la marginalisation des opérateurs des autres secteurs.
Et si les hôteliers ont su bien défendre leur dossier, c’est parce qu’ils restent unies dans leur fédération sans enfant dans le dos, au contraire d’autres fédérations qui, malheureusement, sont victimes d’électrochocs internes paralysants, fédérations de métiers comme groupements et corporations. Il est, en effet, désolant qu’en pareille situation critique du business touristique que la chamaille intestine soit la règle et non l’union qui fit la force devant l’administration. Pourquoi ? Pour alimenter les égos ou donner la preuve d’une immaturité ? Les deux à la fois?
En ce début d’année, après de longs mois apocalyptiques, une remise en compte s’impose pour construire une bonne gouvernance métiers fédératrice, militant dans la transparence et l’intérêt collectif. Seule condition pour être entendus au sein d’un seul corps, seul interlocuteur de l’administration pour ne plus revivre le massacre…
Le 19 janvier 2022
Source web par : premium travel news
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