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Tourisme : la profession soutient le projet de FZ Ammor de doubler le nombre d’arrivées d’ici 2030

Tourisme : la profession soutient le projet de FZ Ammor de doubler le nombre d’arrivées d’ici 2030

Après la réunion du mardi 10 mai entre la ministre du Tourisme, les dirigeants du secteur privé (CNT, fédérations métiers, CRT), ainsi que de l’ONMT et de la SMIT, un participant évoque pour Médias24 les thèmes abordés pour accompagner la reprise et doubler le nombre d’arrivées à l'horizon 2030.

Reçus le mardi 10 mai par la ministre du Tourisme au siège de son département, les représentants de la profession ont présenté un état des lieux très encourageant du secteur, avant de lui faire part des leviers nécessaires pour accompagner la reprise en cours et entamer un cycle de croissance des arrivées.

« Investir dans le levier aérien va créer une spirale du succès »

Joint par Médias24, un participant, souhaitant rester anonyme, nous a appris que ses confrères avaient évoqué la nécessité de mettre à profit les leviers actuellement disponibles pour rebondir après deux ans de crise.

« S’exprimant au nom de la Confédération nationale du tourisme (CNT), le président Hamid Bentahar a ainsi lourdement insisté sur le fait que l’aérien est l’un des principaux leviers pour accompagner la reprise.

En effet, si on investit pour doubler notre capacité aérienne, cela générera automatiquement une spirale de succès qui va augmenter le taux d’occupation hôtelier, le nombre d’emplois, de recettes en devises, et aussi améliorer la qualité et relancer la dynamique d’investissement. »

« Trois ou quatre ans pour doubler le nombre de sièges aériens »

« Sachant qu’en 2019, les hôteliers réalisaient 48% de taux d’occupation, il faut doubler le nombre de sièges aériens pour pouvoir remplir la capacité litière existante mais, avant cela, il faudra d’abord reconstruire rapidement le réseau aérien d’avant la crise, dont nous n’avons récupéré à ce jour que 60% à 70% », explique notre source pour qui doubler la capacité aérienne permettra de doubler le nombre d’arrivées étrangères.

Sur le temps nécessaire pour doubler le nombre de sièges aériens, notre interlocuteur précise que tout dépendra des moyens financiers qui seront mis à la disposition de l’ONMT, dont l’une des missions consiste justement à développer le réseau international en négociant avec des compagnies aériennes étrangères.

« Si le ministère des Finances lui offre les moyens nécessaires, l’Office pourra doubler la capacité aérienne du Maroc d’ici trois à quatre ans, donc 2025 ou 2026 au plus tard », estime notre expert.

« Doubler la capacité aérienne du Maroc lui permettra de recevoir 26 millions d’arrivées en 2030 »

Interrogé sur la faisabilité du projet de la ministre qui espère doubler d’ici à 2030 le nombre d’arrivées de 2019, pour atteindre 26 millions contre 13 millions, notre interlocuteur soutient qu’au regard de la soif de voyages générée par deux années de crise et de quasi-confinement national, cet objectif est atteignable.

« Entre le faible taux d’occupation hôtelier (48%) qui remonte déjà à 2019 et la reprise mondiale du secteur aérien, ce scénario est largement jouable », avance notre interlocuteur, en ajoutant que ses confrères du secteur privé ont également évoqué la nécessité de lever l’obligation du test PCR lors de la réunion avec la ministre.

« En supprimant le test PCR, les hôteliers vont gagner 10 à 15 point d’occupation supplémentaire »« Tous les professionnels présents ont exprimé l’urgence de la suppression du test PCR aux frontières aériennes, car cette restriction bride le nombre d’arrivées à cause de son coût prohibitif, notamment pour les familles qui constituent une bonne partie de la clientèle des hôteliers. »

« Un manque à gagner important quand on sait que le secteur hôtelier pourra en cas de levée de cette obligation gagner 10 à 15 points de taux d’occupation, sans compter des milliers d’emplois créés chez les intérimaires encore au chômage, ainsi qu’une hausse de leurs prix moyens et donc, in fine, leurs marges et la fiscalité qui en découle pour l’État et les Collectivités locales.

« S’il est trop tôt pour estimer le nombre d’employés qui ont dû se reconvertir ailleurs, ils sont aujourd’hui encore trop nombreux à faire défaut pour la reprise qui se confirme », conclut notre interlocuteur. A l’instar de ses pairs, il souhaite que la rumeur selon laquelle le test PCR sera supprimé lors du prochain Conseil de gouvernement du 19 mai se confirme.

Le 13/05/2022

Source web par : medias24

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