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Sahara : les Etats-Unis occultent le polisario et impliquent l’Algérie

Sahara : les Etats-Unis occultent le polisario et impliquent l’Algérie

L’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, est « à pied d’œuvre » pour tenter de trouver une solution politique au conflit « entre l’Algérie et le Maroc ». La Maison-Blanche l’a annoncé citant un haut responsable de l’administration des Etats-Unis lors du briefing de fin d’année sur la situation dans la région du Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA).

« Concernant le Maroc et l’Algérie, nous avons maintenant un envoyé de l’ONU, Staffan de Mistura, l’un des diplomates les plus expérimentés au monde. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec les parties (Maroc et Algérie) pour garantir que Staffan soit nommé à ce poste », a dit à la presse le haut responsable américain. Il ajoute que le nouvel émissaire pour le Sahara, qui a pris ses fonctions début novembre, « est maintenant à pied d’œuvre, ce qui nous semble assez important pour garder ce conflit sous contrôle et essayer de trouver une résolution politique ». Ces déclarations, faites lors d’un long point de presse, donnent un aperçu de la politique diplomatique du président Biden au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA) au cours de l’exercice Les USA mettent ainsi sur le même piédestal l’Algérie et le Maroc quant au conflit, et ce tout en occultant le polisario. Volontairement ou pas, on dira qu’il aura commis ici quelques lapsus bien révélateurs quant à la considération du dossier du Sahara marocain par les Etats-Unis.

Bien qu’essentiellement la séance d’information ait porté, on s’en doute, sur l’Iran et le programme nucléaire iranien, elle fut également réservée à Israël, les pays du Golfe, l’Irak, la Syrie, l’Afghanistan… Le haut responsable de l’administration Biden n’a pas manqué de passer en revue bien des situations régionales et parfois conflictuelles en répondant à diverses questions. Il a évidemment débuté par Israël, « un principe de base, fondamental, pour le président Biden ». Et de le paraphraser « si Israël n’existait pas, nous serions obligés de l’inventer ». La sécurité d’Israël, poursuit-il, « est d’abord et avant tout dans son esprit et le nôtre ». Un long discours sur le Moyen-Orient louant les actions américaines au profit des intérêts stratégiques communs et a déclaré que les Etats-Unis restaient très attachés à la défense de ses partenaires du Golfe.

Puis passant à l’Afrique du Nord, il s’est félicité des relations entre l’Egypte et Israël mentionnant que pour « une première fois, notre administration n’a pas émis de dérogation aux “Droits de l’Homme “ et a accordé pour 130 millions de dollars de financement du FMF pour l’Egypte ». En Tunisie, « nous avons vu certains reculs démocrates, mais nous avons travaillé avec le président Saïed Kaïs et d’autres membres de l’establishment politique tunisien pour au moins dès maintenant, mettre en place une feuille de route pour un retour complet à la normalité démocratique ».

Le dossier de la Libye n’a pas été en reste dans ce vaste tour d’horizon, « nous avons investi dans le processus électoral avec une élection qui est prévue pour la fin de l’année, et nous avons maintenant Stephanie Williams en place en tant que représentante du Secrétaire général de l’ONU, une ancienne diplomate américaine représentant désormais l’ONU sur le terrain. Elle fait un excellent travail. Et la vice-présidente des Etats-Unis Harris a représenté notre administration à Paris il y a un mois lors d’un sommet sur le processus politique en Libye ».

Le haut responsable américain a déploré qu’in fine, « bien qu’il n’y ait plus d’états en faillite dans la région du Moyen-Orient, ceux défaillants ouvrent des vides, non comblés par des pays modérés. Ils sont comblés par des acteurs extrémistes de tous bords et on assiste ensuite à des sortes de combats par procuration de puissances régionales interposées ». L’allusion ici est on ne peut plus claire et elle s’adresse à des activistes terroristes qui vivotent en gravitant autour de pays qui se veulent puissances régionales, à l’instar du Hezbollah voire du polisario et nombre d’autres.

Le 23/12/2021                                          

SOURCE WEB PAR Hespress      

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