L’industrie touristique aujourd’hui : un sujet d’urgence économique et sociale nationale

A son tour, l’ANIT fait état de la situation catastrophique de l’entreprise et salariés du secteur touristique qui risque, à tout moment, d’imploser et de casser définitivement toute cette industrie si aucune mesure d’accompagnement adapté n’est envisagée par le Gouvernement.
Avec beaucoup de suites dans les idées, le Président de l’Association Nationale des Investisseurs Touristiques, Jalil Benabbès-Taarji révèle que « l’ANIT joint sa voix à celles de la CNT et de ses collègues des métiers du Tourisme national : l’état du secteur touristique est bien un sujet d’urgence nationale. Une urgence économique et sociale ».
Le point dans le communiqué de presse suivant…
L’ANIT remercie encore et sincèrement le Gouvernement et le Conseil de Veille Economique pour l’accompagnement qu’ils ont bien voulu mettre en œuvre depuis le début de la pandémie, dont la vaccination généralisée et très opportune de nos ressources humaines, comme dernière initiative.
Aujourd’hui le Contrat-Programme du Tourisme, censé couvrir la période 2020-2022, est échu depuis 2 mois. A mi-chemin de la période théoriquement couverte. 2020-2022. Sans visibilité, sans initiative, sans décision et une concertation réduite à son minimum.
Un sujet en soi.
Nous nous devons de réitérer nos requêtes et propositions les plus citoyennes et les plus réalistes et nécessaires, et les réexposer dans leur version actualisée comme suit :
1 – La prorogation du mécanisme de l’Indemnité Forfaitaire (l’IF) – au profit de nos ressources humaines – et les mesures liées à celle-ci, jusqu’à 3 mois après la levée de l’état d’urgence sanitaire idéalement et, à tout le moins, jusqu’au 31 Décembre 2021. Avec effet au 1er Juillet dernier. Nous sommes convaincus que cette prorogation est un minimum puisqu’il y a unanimité à propos de (i) l’intensité et (ii) la durée de la crise, ainsi que de (iii) la lenteur de la reprise. C’est la même logique « d’aide à la reprise » qui a prévalu au deuxième semestre 2020. A défaut, les dépôts de bilans voire les faillites, en grande partie évitées ou retardées, vont s’accélérer et les licenciements, évités depuis 18 mois, vont s’imposer à tous. Personne ne le souhaite.
2 – La prorogation des reports de crédits divers et leasings pour tous les salariés du secteur – dûment déclarés à la CNSS – et ce jusqu’à la levée de l’état d’urgence sanitaire idéalement, et au 31 Décembre prochain au plus tôt. Actuellement et depuis plusieurs mois, les salariés du secteur font face à une double peine : (i) la réduction de leurs revenus, au mieux à 50%, et bien plus en moyenne et, d’autre part, (ii) la poursuite des prélèvements bancaires pour les traites avec les agios et les frais d’impayés qui s’accumulent. Les IFs une fois virées sur leur compte ont été immédiatement prélevées par les banques, laissant de fait les salariés sans quasiment aucun revenu disponible pour subsister pendant cette période. Pour les plus modestes surtouts. Il est souhaitable et urgent qu’un accord puisse être trouvé entre le GPBM, l’APSF et Bank Al-Maghrib pour soulager ces salariés de cette pression additionnelle, d’autant que n’ayant aucun revenu, ils sont dans l’incapacité d’honorer leurs échéances. A défaut, ces salariés changeront de secteur et notre industrie perdra une part significative de l’expertise indispensable au redémarrage de son activité. Probablement la plus compétente.
3 – La conclusion des travaux initiés dès le 12 Mars dernier avec le GPBM en vue d’un reprofilage volontariste et adéquat des crédits d’investissements, et ce avec le concours de la SNGFE (ex-CCG) et de sa tutelle.
Ces 2 chantiers, formellement initiés par Mme la Ministre du Tourisme et Mr le Président Délégué du GPBM, ont été engagés depuis plus de 5 mois, sans suite ni résultat probant.
La bonne foi et la bonne volonté des parties, acquises, ne font pas débat. L’absence de résultat et de communication interpelle.
Nous sommes pleinement conscients que notre pays doit rester vigilant pour assurer la sécurité sanitaire de ses citoyens et de ses visiteurs étrangers, mais nous requérons que l’on prenne en compte également et tout autant la dimension sociale et économique et la détresse dans laquelle se trouvent l’ensemble des parties prenantes de l’industrie touristique – employés et employeurs – pour compléter et parfaire le dispositif que le gouvernement de Sa Majesté le Roi a bien voulu mettre en œuvre depuis le 15 mars 2020.
La sécurité économique et sociale, à ce stade de la pandémie mondiale, devrait peser et compter autant que la sécurité sanitaire.
L’ensemble de ces mesures, additionnées à celles déjà mises en œuvre de Mars 2020 à Juin 2021, sont également de nature à préserver les investissements futurs dans ce secteur, et, partant, la création des emplois futurs. Au-delà de la préservation de l’emploi actuel. Essentiel.
Autant de messages forts à tous les maillons de notre chaine de valeur. Nationaux comme internationaux.
Ces éléments, non exhaustifs et qui constituent les mesures les plus conséquentes et les plus urgentes, n’incluent pas les toutes aussi nécessaires réformes du Code du Travail et du droit des faillites. Le Gouvernement de Sa Majesté le Roi est instamment invité à agir, nonobstant cette veille d’élections.
Le 28/08/2021
Source web Par : premium travel news
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