Retour à la case de départ!

Burn out. Un août au goût très amer pour les hôteliers, les restaurateurs, les traiteurs et leurs clients, sans parler des agences de voyages et des transporteurs touristiques déjà paralysés depuis plus d’une année et demi. Un coup de fouet implacable préludant à la catastrophe !
La décision des restrictions sanitaires conditionnées, proclamée hier mardi 02 août, est tombée comme un couperet sur la tête des professionnels. Limitant, en effet, les déplacements vers Casablanca, poumon économique du pays, Marrakech et Agadir, destinations de prédilection pour les vacances d’été, fermeture des restaurants et cafés à 21 heures, réduction de la capacité d’accueil hôtelier à 75% et le seuil de 25 personnes pour réunions et séminaires, etc, sont la mauvaise nouvelle de trop qui tombe en pleine saison des congés et vacances. Marrakech, Agadir et Casablanca qui s’accaparent à elles trois 90% du tourisme au Maroc, seront le triangle maudit de ce mois d’août 2021. Qui sait, peut-être viendrait le tour du nord pour s’ajouter au trio condamné…
La saison est bel et bien compromise notamment pour le tourisme interne encouragé, pourtant, à grands renforts de campagnes promotionnelles dédiées, aux abattements tarifaires consentis par les structures d’hébergement et aux envies de voyager qui subitement ne donnent plus envie…
Du coup, les réservations de chambres d’hôtel vont certainement être annulées pour août et les demandes de remboursement vont sûrement être exigées par les clients. Déjà des départs anticipés ont été enregistrés avant l’heure, par crainte que le scénario de l’année dernière ne se répète, bloquant des familles entières. Ironie du sort, à peine rouvertes, les unités les plus optimistes referment de sitôt. Telle est la triste perspective à laquelle il faut s’attendre.
Or, habitués au passéisme gouvernemental au sujet du tourisme, qu’il se porte bien ou mal ce dernier n’en a que faire, les professionnels désabusés vont encore souffrir et désespérer en voyant leurs entreprises malmenées au gré du vent de l’indifférence gouvernementale. Que faire alors ? Réveiller ce CVE plongé dans le coma car on n’en entend plus parler malgré la dureté du contexte ? Aura-t-il perdu de sa sève ou plutôt le tour de table qui le forme, pourtant relai sur lequel les professionnels du tourisme ont fondé leurs espoirs pour porter leurs maux à qui de droit ? Est-il en train de fausser compagnie à sa mission ? Où en est l’implication du ministère du Tourisme pour proposer des solutions ?
De son côté, la réaction de la FNIH ne s’est pas faite trop attendre. La fédération des hôteliers compte, en effet, organiser ce soir ou demain une rencontre avec ses membres pour étudier les tenants et aboutissants de la question et, ainsi, parvenir à une position commune. Car les dommages qui seront causés aux structures d’hébergement sont à-priori énormes.
Si aucune réaction sensée et compréhensive n’émane du Gouvernement pour minimiser l’impact de la « sanction » sur le secteur touristique, l’avenir courtermiste de 100.000 familles sera irrémédiablement hypothéqué et la survie des entreprises touristiques sous perfusion euthanasiée stoppée.
A moins que les intervenants directs, publics et privés, ne soient en congé, il y a urgence à apporter des solutions. Le moins-disant concerne les indemnités Covid à proroger, s’il y a toutefois preneur au Gouvernement qui va, d’ailleurs, être trop absorbé avec les élections.
En attendant, les professionnels peuvent mijoter dans leur coin pour des lendemains incertains !
Le 3 août 2021
Source web Par : premium travel news
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