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Le monde face à l’appréhension du variant double mutant B.1.36 venu d’Inde

Le monde face à l’appréhension du variant double mutant B.1.36 venu d’Inde

L’Inde est le second pays le plus touché par le Covid-19. Il fait face actuellement à une seconde vague beaucoup plus forte que la première. En l’espace de 24 heures, 200 000 contaminations ont été recensées dans le pays, un record.

Des variants en seraient notamment globalement responsables à l’instar de ceux circulant actuellement sur le territoire indien, comme le B.1.36, un variant local qui se propage depuis plusieurs mois au sud du pays, près de Bangalore mais également et surtout le soi-disant coronavirus à double mutation -maintenant classé comme B.1.617- trouvé dans le Maharashtra et qui pourrait devenir le plus répandu parmi tous les variants mutants en Inde et ailleurs.

Il se promène dans le sous-continent et un peu partout dans le monde, avec splendeur semble-t-il, indiquent les données de séquençage du génome soumises par des scientifiques indiens à une base de données mondiale, le référentiel mondial GISAID. 61 % des échantillons prélevés entre janvier et mars dans la région de Bombay comportaient des traces de ce variant qui possède deux mutations de Dame Covid. Fin janvier, il ne représentait que 15 à 20 % des prélèvements. Il se propage à belle vitesse dans le Maharashtra, à Delhi et dans le Punjab, des régions où la recrudescence du virus est manifeste.

S’il est connu que le variant sud-africain est plus capable d’échapper à la réponse immunitaire, que le variant britannique est le plus transmissible, que le P1 brésilien est plus contagieux et virulent, jusqu’à présent, les données quant au B.1.617 ne prêtent pas encore matière à tirer de réelles conclusions. A priori, ce « variant indien », dit « double mutant », serait à la fois plus contagieux et plus résistant aux anticorps.

Le variant indien est appelé « double mutant » (ou « recombinant ») parce qu’il a les propriétés de deux souches du virus. La mutation L452R, détectée en Californie, et la mutation E484Q, proche du variant sud-africain et brésilien. La première rend le virus plus contagieux, la seconde le rend plus résistant aux anticorps et potentiellement aux vaccins. Du coup la réaction des autorités indiennes pour réaliste soit-elle, n’en est pas moins alarmiste. Ces mutations pourraient engendrer un « une augmentation du taux d’infection et contourner les défenses immunitaires », expliquait le ministère de la Santé indien en début de mois, d’autant plus que le variant B.1.617 serait moins détectable via les tests PCR et que des scans sont nécessaires pour le déceler quoiqu’il possède un symptôme qui le distingue des autres variants, à savoir, le saignement du nez.

Classé pour l’heure dans la catégorie “others” qui regroupe tous les variants à  l’exception des anglais, brésilien, sud-africain et du “Henri-Mondor” (français), qui représente environ 10 % des mutations du virus, il n’est donc pas exclu au regard de son évolution qu’il puisse faire partie de ce gotha à posteriori. Si le variant, depuis décembre dernier, est en vadrouille en Inde où la crainte d’une explosion est réelle au regard de la fréquence des rassemblements politiques et religieux, au Royaume-Uni, à Singapour, en Australie, aux Etats-Unis et Israël tout dernièrement, il est fait état de sa présence par-ci par-là, non sans une certaine appréhension.

Publié le 17/04/2021

Source web Par : hespress

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