#MAROC_dernières_pluies: Elles confortent les espoirs des agriculteurs
Les pluies que connaît actuellement le Maroc s'annoncent bénéfiques pour la recharge de la nappe phréatique, l'amélioration des réserves des barrages et les cultures en bour. Le point avec Abdelmoumen Guennouni, ingénieur agronome.
Réparties sur la majorité du territoire national, les dernières précipitations, marquées par leur abondance et leur durée relativement longue, s'ajoutent à l'épisode pluvieux de novembre dernier, qui avait ravivé les espoirs des agriculteurs après deux années de sécheresse et un démarrage difficile de la campagne agricole actuelle, marqué par un déficit pluviométrique généralisé.
Hormis quelques dégâts enregistrés dans certaines régions agricoles, les précipitations demeurent positives pour toutes les cultures dans les conditions actuelles, affirme d'emblée M. Guennouni.
En effet, tous les périmètres agricoles ne sont pas soumis au même niveau de pluviométrie. Dans le Gharb par exemple, où les pluies sont souvent importantes, le problème se pose au niveau des terres basses. L'écoulement de l'excédent de pluies est souvent difficile, explique notre interlocuteur. Dans le Souss, les crues au niveau d’Oued Souss ont causé quelques dégâts.
Quoiqu'il en soit, ces pluies vont être bénéfiques pour la recharge de la nappe phréatique et l'amélioration des réserves des barrages, et même pour les cultures en bour (légumineuses, céréales...).
Favoriser le rendement
Les pluies actuelles vont favoriser la pousse de la végétation et vont contribuer à l’amélioration des parcours.
En effet, "ces précipitations vont augmenter la réserve facilement utilisable (RFU) pour les plantes. Les premières pluies n'ayant concerné que quelques centimètres du sol permettant aux graines de germer. Avec cette réserve, les racines profiteront de l'eau en profondeur, ce qui permettra aux plantes de tenir plus longtemps, notamment les céréales, explique M. Guennouni, qui tient à noter que la superficie dédiée aux céréales sera plus élevée cette année, au détriment des légumineuses. Notre source explique cette augmentation par les effets de la campagne précédente durant laquelle des terres n'ont pas été exploitées.
Autre avantage évoqué par cet expert agronome: moins de charge en sel. L'eau de la pluie reste favorable au rendement des cultures, contrairement à l'eau d'irrigation, qui est d'habitude plus salée.
Par ailleurs, ces précipitations coïncident avec le repos végétatif de l'arboriculture, à l'exception des agrumes. En cette période, les agriculteurs entament la taille, les traitements et les préparatifs. Vers la fin de l'hiver ou au début du printemps, les plantes reprennent ainsi la végétation pour continuer leur cycle.
Le 11 janvier 2021
Source web Par : medias24
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