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Tanger arrive, Casablanca tremble !

Tanger arrive, Casablanca tremble !

SM le Roi Mohammed VI a lancé un programme de 7,6 milliards de Dh pour parachever la métamorphose de la ville, initiée il y a plus de 10 ans. Une nouvelle capitale économique se profile…

Tanger mérite bien son titre de nouvelle métropole. La métamorphose spectaculaire qu’a connue la ville du détroit ces dix dernières années fait d’elle un véritable cas d’école. Car voilà une ville qui, malgré son passé prestigieux, était il y a encore une vingtaine d’années en décadence à tous les niveaux. Puis, vint le grand tournant du début des années 2000 quand SM le Roi Mohammed VI mit en marche la grande vision qu’il avait pour la ville et sa région. Une vision qui consistait à redonner à Tanger son statut de grand pôle économique et social qu’elle n’aurait jamais dû perdre.

Or quand on parle de pôle, on parle d’abord et avant tout d’attractivité économique. Au commencement, la ville du détroit se devait donc d’avoir ses propres moteurs de croissance, notamment en matière industrielle. Certes, à Tanger, il y avait un embryon qui s’appelle Tanger Free Zone (TFZ). Mais les ambitions de SM le Roi pour la ville du détroit allaient au-delà et la vision royale était résolument plus globale. Ce n’est donc pas un hasard que dès le début des années 2000, le Souverain a tenu à lancer et superviser en personne un des plus grands projets jamais réalisés au Maroc : le port Tanger Med.

Plus d’une décennie plus tard, on peut affirmer que ce méga-port de transbordement, un des plus grands de la Méditerranée, constitue en effet la locomotive qui a tiré économiquement Tanger et toute la région. Car Tanger Med aujourd’hui est bien plus qu’un simple port. C’est tout simplement un méga-pôle industriel où se sont installés et continuent de le faire de grands opérateurs mondiaux à l’instar de Renault et tous les spécialistes internationaux des industries automobiles en particulier mais aussi dans d’autres filières comme le textile, l’agroalimentaire, la chimie ou les équipements électriques et électroniques.  

Pour faire venir de grosses signatures et des poids lourds de l’industrie mondiale, il fallait certes accorder des incitations mais ce n’est pas tout. La compétitivité chez les leaders mondiaux se mesure par les coûts mais aussi par les gains de temps au niveau des process. Or la clé de voûte à ce niveau là n’est autre que le volet transport et logistique. Par conséquent, Tanger se devait d’abord d’avoir une connectivité maximale. Et ce n’est pas un hasard encore une fois que ce soit le Souverain lui-même qui lança et supervisa les chantiers qui avaient pour objectif d’irriguer la ville, son nouveau pôle économique Tanger Med et la rendre accessible. Autoroutes, rocades, liaisons ferroviaires et aériennes, TGV…

Et avant la fin de la première décennie 2000, les résultats étaient déjà là. Tanger commence à s’installer comme étant un véritable bassin d’emploi en concurrençant sérieusement Casablanca. C’est alors que commence le dernier chantier pour compléter le puzzle : la mise à niveau du cadre de vie de la ville pour qu’elle puisse accueillir dans de bonnes conditions tous ceux qui désormais viennent s’y installer en quête d’un avenir professionnel meilleur. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que le plus gros du budget du programme lancé par SM le Roi jeudi dernier est réservé aux volets urbanistique et social qui accaparent près de 6 milliards DH sur une enveloppe globale de 7,66 milliards DH.

Au menu donc, des projets d’infrastructures pour les services de base (eau potable, assainissement liquide, électricité et éclairage public…), une profonde mise à niveau de la voirie urbaine, le réaménagement des principales voies d’accès à la ville, la réhabilitation des espaces de vie publics comme la corniche mais aussi des projets dans l’éducation et l’enseignement, la santé, les loisirs…(voir détail du programme ci-contre)
Bref, il ne s’agit pas seulement de faire de Tanger et sa région un bassin d’emploi mais véritablement une région où le bien-être social et la qualité du cadre de vie sont tout aussi primordiaux que les considérations d’ordre purement financier et économique.

Ce qui s’est produit à Tanger et sa région ces dix dernières années constitue une belle démonstration de ce qui peut être réalisé ailleurs quand on y met les ingrédients qu’il faut : les moyens matériels et humains évidemment mais surtout une vision globale et sur le long terme, de la persévérance, du sérieux et du suivi rapproché

Tanger, une destinée «royale»

SM le Roi Mohammed VI a procédé, jeudi à Tanger, au lancement du programme Tanger-Métropole pour le développement intégré, équilibré et inclusif de la ville du détroit. La totalité de ce plan de développement s’étalera sur une période de cinq ans, de 2013 à 2017, et représente 7,663 milliards de dirhams d’investissements. Dans les détails, le programme Tanger-Métropole prévoit la création d’un troisième axe autoroutier, d’une route côtière, le dédoublement des routes provinciales, la création de grandes voies de contournement comme celle reliant l’Atlantique à la Méditerranée «Rocade des deux Mers», la généralisation des voies dans les quartiers, la création des passages dénivelés et de parkings souterrains à l’intérieur de la ville et d’une voie côtière atlantique «Rocade Océanique». Cette nouvelle politique urbaine sera accompagnée par une attention particulière accordée aux enjeux environnementaux dans un objectif de durabilité. Dans ce sens, la dépollution du littoral sur un axe qui s’étale de Cap Malabata à Asilah, en passant par Cap Spartel sur 65 km sera réalisée.

Les affluents des oueds traversant la ville et ses quartiers seront également dépollués. De même, la corniche de Tanger sera totalement réaménagée et de nombreux espaces verts seront créés dans les différents quartiers. Sur le plan de l’environnement social, Tanger sera renforcée par la construction de 25 nouveaux établissements scolaires et de 21 crèches, l’extension de 4 écoles et la reconversion de 166 classes en préfabriqué en construction en dur et le branchement de tous les établissements scolaires aux réseaux d’eau et d’électricité. S’agissant du secteur de la santé, 4 nouveaux dispensaires seront créés et 6 centres de santé requalifiés.

L’hôpital Mohammed V sera réhabilité, un établissement pour les Urgences sera créé ainsi qu’un centre de santé polyvalent. Dans le domaine sportif, le Souverain a donné Ses Hautes instructions pour que Tanger soit dotée d’une cité des sports sur 60 hectares aux standards internationaux.

Quant au champ religieux, Tanger connaîtra la construction de 11 nouvelles mosquées et parallèlement la réhabilitation de 7 mosquées. Autre projet d’envergure qui bénéficie du suivi royal, la reconversion du port de Tanger-ville. D’un coût de 6,2 milliards DH, ce projet qui comprend une immense Marina, un espace ouvert sur la ville et son patrimoine, sera édifié sur une superficie globale d’environ 84 hectares de terre-pleins.

Le futur port ambitionne d’accueillir les grands paquebots de croisière du monde (jusqu’à 3 en même temps) et disposera également de meilleures infrastructures pour le tourisme de plaisance grâce à une Marina de 1.600 anneaux en 2016, avant l’édification d’autres Marinas pour une offre globale de 3.000 anneaux.

Les travaux d’infrastructures relatifs au nouveau port de plaisance, entamés en mai 2011, affichent un taux d’avancement de 80%, alors que ceux afférent à la première phase de reconversion du port de pêche actuel en port de plaisance, lancés en octobre 2011, sont réalisés à 40%.

A noter que les hôtels et résidences touristiques prévus dans le cadre du projet, feront passer la capacité d’hébergement de Tanger à 9.000 lits. Un palais des congrès, un musée, un multiplexe cinématographique et un ensemble de commerces, dont un grand centre commercial de renommée internationale sont également prévus. Enfin, 30 hectares seront réservés aux espaces publics destinés à accueillir des activités à caractère culturel, associatif ou festif, en plus de l’aménagement et la construction d’espaces résidentiels et de plateaux de bureaux, et un ensemble de parkings de 4.200 places, dont 1.000 places en souterrain.

70 millions DH pour le projet du village de pêche Dalia

Une ambiance de joie et de fête a gagné, vendredi 27 septembre, la commune rurale Ksar Elmajaz. C’était à l’occasion du lancement par SM le Roi Mohammed VI des travaux de réalisation du village de pêche Dalia, dont le délai prévisionnel est de 26 mois.

«L’aménagement du village de pêche de Dalia a pour objectif l’amélioration de la sécurité et des conditions de vie des pêcheurs, notamment en prolongeant la durée réglementaire de pêche, et répond à la volonté de participer au développement social et économique de la zone Tanger-Med», tiennent à préciser les responsables de l’Agence Spéciale Tanger-Méditerranée (TMSA). Situé à l’extrémité-est de la plage de Dalia, ce nouveau village de pêche, selon les initiateurs de ce projet, tombe à point nommé. Car l’activité dans cette zone ne dispose d’aucune protection contre les tempêtes «à l’exception de la protection naturelle de la baie contre les houles atlantiques», selon les initiateurs du projet. 

Soulignons que ce nouveau village de pêche, dont l’appellation est empruntée de la belle plage sablonneuse Dalia, est situé dans la province Fahs-Anjra, plus précisément à l’est du port Tanger-Med. Le choix du site pour la réalisation de ce projet «tient compte de la morphologie du terrain et de la préservation du littoral. Il présente par ailleurs un potentiel de développement d’activités annexes autour du produit de la pêche, notamment le tourisme local», poursuit la même source.

D’un coût global de 70 millions DH, ce nouveau projet est financé grâce à un partenariat entre le ministère de l’agriculture et de la pêche maritime et TMSA. L’Agence contribue à hauteur de 40 millions DH au financement du projet. Les 30 millions DH restants sont assurés par le département de la pêche maritime.

Destiné à accueillir 70 barques de pêche, ce nouveau projet profite à quelque 350 familles aux alentours du complexe portuaire Tanger-Med. Il comprendra deux digues de protection, un bassin de 5.800 m2 et un terre-plein de 6.000 m2. Les locaux du futur village seront dotés d’une infrastructure intégrée d’accueil et de commercialisation de la pêche artisanale. Ce projet prévoit ainsi la création d’une halle au poisson de 300 m2 à proximité des lieux de débarquement des produits de la pêche dans cette nouvelle structure.

Et dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie et de travail des marins pêcheurs, le futur village de pêche sera doté aussi de 70 locaux, et ce en remplacement des anciens, qui ont été mis provisoirement à la disposition des pêcheurs par TMSA pour garder leurs équipements. La structure sera également dotée d’une unité de fabrication de glace et un plan incliné avec atelier pour la réparation des barques.

 

SOURCE WEB Par  Najat Faïssal  Corresp Aujourd’huiLeMaroc Tanger

Sami Jennane Le : 2013-09-30

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