POINT DE VUE : Le prix de la reprise dans la durabilité
Quel est le prix à payer pour la reprise touristique ? Coronavirus n’est-il pas le prélude à de profondes mutations dans notre perception même du tourisme ? Le chamboulement naissant d’une nouvelle ère de fonctionnement touristique est peut-être même sur les rails imposant de nouvelles formes de développement dans la solidarité inter-régionale : régionalisation avancée dans le tourisme, exploitation des richesses « produits de niche » dont la plupart se trouvent en milieu rural, un cimentage plus avantagé dans le tissu associatif professionnel, etc.
Autant d’éléments et bien d’autres encore que partage Simon Patrick, Président de la Commission Durabilité à la CNT Non, dans la réflexion suivante.
« Pas plus Royaliste que le Roi, mais je m’interroge sur le fait, qu’à l’exemple des décisions de sa Majesté, que ce soit pour l’originalité dans les formes de développements et investissements de ces dernières années, comme pour cette toute dernière, pour la lutte contre le Corona Virus, et sur le comment et le pourquoi, il est toujours besoin de n’être qu’à l’écoute et en dépendance des données extérieures pour agir, pour réagir, hors toute marocanité identitaire assumée dans l’action, dans l’innovation, la création !
N’est-il pas temps de considérer que nous sommes dans une première phase de démondialisation, et qu’il ne s’agit plus de regarder en arrière mais bien de créer et d’innover ?
Certes, l’industrie touristique reste et restera dépendante de l’extérieur, mais à la lecture des statistiques et études faites par qui de droit sur le plan international nous resterons d’accord que 2020-2021 et peut être même 2022 sont des échéances probables, possibles !
Le tourisme d’affaires redémarrera quand l’aérien le permettra, le déconfinement partiel des pays émetteurs, lié à la gestion de fin de pandémie, feront que le doute sur les rassemblements, l’événementiel reporté ou reprogrammé, le Mice, la prise de conscience d’un environnement et remise en cause des transports, à la fois suite aux problèmes de rapatriement pour certains pays, mais aussi sur les prises de conscience sur le plan écologique, font que beaucoup d’éléments portent aux doutes d’ une reprise dans des conditions qui auront vécu.
C’est en ce nom, et en surfant sur cette nouvelle forme d’exception marocaine portée par Sa Majesté, suivie de ces élans de solidarité à la marocaine que je soumets la prise de conscience sur le fait que ce ne sera pas un pays sur les genoux, marqué par la fracture sociale et pauvreté que cette pandémie aura mis en exergue qui pourra permettre une reprise touristique. Il s’agit bien de prolonger cette période de solidarité d’une part, de faire valoir d’autre part, dès maintenant, les qualificatifs d’exception que représente le Maroc pour l’Europe comme pour l’Afrique.
Aussi, avant l’heure n’étant pas l’heure, mais après l’heure n’étant plus l’heure, plus que jamais une promotion en créativité, innovation, images, sur attraction, attractivité, culturelle, politiques touristiques devraient être à la pointe d’une communication nationale comme régionale pour créer les lobbyings professionnels, relationnels, culturels inter régionaux, nationaux comme internationaux permettant de prendre de l’avance pour cet après pandémie Coronavirus !
Tenant compte de ces états des lieux, il y aurait à faire valoir en tout premier lieu cette reprise pour ce tourisme interne marocain, malmené, mais tellement nécessaire pour cette décompression sociétale. Plus que jamais il y a nécessité de faire valoir ces territoires soutenables que sont les régions, dont tout marocain est issu. Il devrait y avoir à faire valoir avec région et CRI dans un élan lancé (encore une fois ) par Sa Majesté pour la marocanisation avancée, pour faire valoir cette nécessité culturelle et de services de santé régionaux afin que le rural (85% du territoire) comme le citadin soient ménagés d’une part et puisse, d’autre part par agriculture, pêche, mines, industries, permettre au Maroc de s’en sortir brillamment une nouvelle fois.
Plus que jamais les professionnels du tourisme doivent réagir et, avec, l’institution doit se prendre en main afin d’imposer et assumer ce nouveau paradigme touristique national, déjà en route, tout en considérant les défenses de l’investissement déjà engagé pour ce que sont les villes, certes, mais aussi en prenant en compte le social et le sociétal, car c’est en cela, qu’avec ces équilibres le tourisme Marocain pourra concevoir de résister et s’imposer à la concurrence farouche d’un après pandémie déjà inscrit dans les calendriers.
En cela, peut être qu’un partenariat Tourisme-Santé- National pourrait être innovateur et à la hauteur d’une reprise assumée en toutes responsabilités aux faces du monde pour rassurer pour innover, pour résister, pour se démarquer !
Courage à Tous
Protégeons nous, Confinons nous et une pensée plus que chaleureuse pour tous ceux qui en assurent l’équilibre et la sécurité ».
Le 06 avril 2020
Source web Par Premiumtravelnews
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jeudi 9 avril 2020
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