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Edito : Vision ou canular ?

Edito : Vision ou canular ?

Avant même l’arrivée de la pandémie, cela faisait longtemps que les professionnels n’y croyaient plus tellement, la réalité du secteur était en totale contradiction avec ce qui était programmé.

Et avec la pandémie, voilà que l’on découvre davantage l’extrême fragilité du tourisme marocain. Des pans entiers du secteur pour ne pas dire la grande majorité des opérateurs sont au bord de la faillite. Cela veut dire qu’en période d’activité normale, ni les entreprises du secteur ni les autorités publiques qui en ont la charge n’ont pris la peine de construire sur des bases solides.

Qui s’en rappelle encore ? A la fin de cette année, il était écrit que le Maroc devait avoir atteint la barre des 20 millions de touristes.

Il était en tout cas censé s’en approcher au moins. C’est ce qui était projeté et planifié il y a une dizaine d’années dans la fameuse Vision 2020 qui restera incontestablement comme l’un des plus grands canulars en matière de politiques publiques. Avant même l’arrivée de la pandémie, cela faisait longtemps que les professionnels n’y croyaient plus tellement, la réalité du secteur était en totale contradiction avec ce qui était programmé.

Et avec la pandémie, voilà que l’on découvre davantage l’extrême fragilité du tourisme marocain. Des pans entiers du secteur pour ne pas dire la grande majorité des opérateurs sont au bord de la faillite. Cela veut dire qu’en période d’activité normale, ni les entreprises du secteur ni les autorités publiques qui en ont la charge n’ont pris la peine de construire sur des bases solides. Un secteur est fort par sa performance économique au présent, certes, mais aussi par le niveau de résilience de ses opérateurs à d’éventuels chocs dans le futur comme celui actuel.

Or aujourd’hui, le tourisme national offre une image d’un géant aux pieds d’argile. Maintenant que la Vision 2020 est définitivement une affaire classée contre X, la reconstruction du secteur à l’avenir ne pourra pas faire l’économie des enseignements de la crise sanitaire. Il ne suffit pas d’avoir des hôtels qui drainent des touristes, même par millions, génèrent des recettes et créent des emplois mais des opérateurs solides capables de résister et surtout de se redéployer pour s’adapter à des situations difficiles.

Le 16/09/2019

Source web Par : Aujourd'hui Le Maroc

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