Au parlement Européen, le Maroc ciblé au sujet de l'appui financier de l'UE
Il est clair que les résultats probants obtenus dans le cadre des efforts de lutte contre le Covid-19 que le Maroc a entrepris à ce jour provoquent la jalousie du régime algérien, des séparatistes, de leurs sympathisants au Parlement européen et de l’extrême droite qui veut à tout prix que l’argent de l’UE ne quitte pas ses frontières.
Chaque fois que les pro-séparatistes et les partisans de l’extrême droite dans le vieux continent tentent de «mettre le feu» au Parlement européen pour envenimer les relations Maroc-Union Européenne, c’est comme une force divine qui vient l’éteindre et faire échouer les volontés délétères des uns et des autres. Il est clair que les efforts de lutte contre le Covid-19 que le Maroc a entrepris à ce jour et les résultats obtenus provoquent la jalousie du régime algérien, des séparatistes, de leurs sympathisants au Parlement européen et de l’extrême droite qui veut à tout prix que l’argent de l’UE ne quitte pas ses frontières. De toute évidence, la jalousie tue à petit feu les séparatistes, les pro-séparatistes et les incorrigibles «infidèles» de l’extrême droite qui font de la haine et de la division la raison même de leur existence.
Ce qui se passe depuis la publication du rapport de la Cour des comptes européenne (CCE) portant sur la thématique de l’appui budgétaire alloué aux pays tiers en général et au Royaume en particulier au vu de son statut privilégié, est du moins hallucinant. En trois semaines, 6 questions parlementaires hostiles ont été soumises au débat au sein de l’enceinte du Parlement européen. Ces attaques hostiles, diligentées par des eurodéputés de l’extrême droite et un quarteron de pro-séparatistes dans l’hémicycle européen, sont matérialisées par la soumission de questions parlementaires récurrentes et intempestives à la Commission européenne suite à la publication du rapport de la Cour des comptes de l’UE (CCE).
Appui budgétaire
Cette bataille ouverte s’appuie sur la conduite des projets financés par l’Union Européenne au Maroc et le soutien de l’UE aux efforts du Royaume dans son combat réussi contre le Covid-19. Mais la réponse de l’Exécutif européen a mis fin à ces agitations, comme un arrêt de quitus. Le Commissaire européen à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage, Oliver Varhelyi, a en effet recadré, fermement, ces guerriers frustrés. C’est sa troisième réplique du genre en moins d’un mois.
M. Varhelyi a réitéré l’intention de la Commission européenne de continuer à utiliser l’appui budgétaire comme modalité de soutien au Maroc pour la prochaine période de programmation, tout en précisant que le rapport de la CCE ne recommande pas à la Commission de cesser le recours à ce mécanisme. Pour ce qui est de ses deux premières réponses, relatives toujours à l’appui budgétaire octroyé au Maroc dans le cadre de la Politique européenne de voisinage (PEV), les 29 et 30 avril 2020, le Commissaire européen a marqué son intention de continuer à utiliser l’appui budgétaire comme modalité d’aide au Maroc pour la prochaine période de programmation.
Il a également souligné que le rapport de la CCE ne recommande pas à la Commission de cesser le recours à l’appui budgétaire, coupant l’herbe sous le pied des pro-séparatistes. Quant au groupe politique ID (extrême droite), ses accointances avec les pro-séparatistes traduisent fidèlement son idéologie qui veut que l’UE se replie sur elle-même et profite, seule, de ses ressources financières. Et il a tambouriné que la Commission européenne maintient et maintiendra la même ligne de conduite, à savoir le rejet des conclusions et recommandations de la Cour de comptes européenne en dépit du changement à la tête de la Commission à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage.
En adoptant ce ton ferme et des propos harmonieux, la CE lance un message sans ambages: Pas de faveur aux relais des séparatistes et certains milieux d’extrême-droite qui tentent d’instrumentaliser le rapport de la CCE soit pour attaquer le Maroc soit pour discréditer l’action extérieure de l’UE.
Transparence des mécanismes
Cette position tranchée sera même réitérée par la Commission européenne tant au niveau du Conseil de l’UE qu’au sein du Parlement européen, notamment à l’occasion d’un prochain examen du rapport de la Cour au sein de ces instances. Dans l’une de ses réponses, le Commissaire européen a évoqué un exemple de l’intégrité du Maroc et de la totale transparence de ses rapports avec l’UE. Il a en effet rappelé le remboursement par le Maroc d’une enveloppe suite à une erreur d’imputation. La transparence des mécanismes de contrôle et leur robustesse assoient la crédibilité du partenariat Maroc-UE qui est à l’avant-garde des autres pays du voisinage, notamment en termes de coopération financière.
Pour rappel, suite à la publication du rapport de la Cour des Comptes européenne (Evaluation 2014-2018), le Royaume a relevé les innombrables lacunes dudit rapport, position partagée par la Commission européenne qui ne partage pas pleinement les conclusions de la Cour des Comptes européenne. Le Maroc s’était alors interrogé sur la finalité du rapport de la CCE qui s’inscrit à rebours avec la nouvelle dynamique des relations bilatérales (déclaration politique conjointe qui a confirmé l’existence d’une communauté choisie de valeurs partagées entre les deux partenaires et qui promeut la création d’un espace dont l’existence est exceptionnelle dans les relations avec les pays de la méditerranée du sud).
D’autre part, la Commission européenne partage l’avis du Maroc, selon lequel les réformes menées par le Royaume notamment sur les questions transversales (Droits de l’Homme, égalité hommes/femmes) sont des réformes de long terme qui ne peuvent être jugées ou évaluées sur une durée limitée telles que celles retenues par la CCE (4 ans). Tout bien pensé, la Commission européenne continue de considérer l’appui budgétaire comme étant un instrument bénéfique, efficient et adapté dans le cadre du partenariat Maroc/UE.
Pour le Maroc, le choix de ne pas répondre au rapport de la CCE, malgré les critiques injustifiées portées à ses politiques publiques (Droits de l’Homme), est une option jugée pertinente par notre diplomatie tant que la commission européenne fait montre d’une impartialité à toute épreuve.
Le 18/05/2020
Source Web Par Maroc-Hebdo
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