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Brexit : Boris Johnson fera une « offre finale » aujourd’hui à l’UE !

Brexit : Boris Johnson fera une « offre finale » aujourd’hui à l’UE !

Le chef du gouvernement britannique va dévoiler, ce mercredi 2 octobre, ses propositions formelles dans son discours de clôture du congrès conservateur à Manchester.

Boris Johnson fera une « offre finale » à l'Union européenne en vue de la conclusion d'un nouvel accord de Brexit « juste et raisonnable », ont annoncé ses services ce mardi 1er octobre au soir. « Si Bruxelles ne noue pas le dialogue sur cette offre, alors ce gouvernement cessera de négocier jusqu'à ce que nous ayons quitté l'UE », ont-ils indiqué dans un communiqué, précisant que le chef de gouvernement dévoilerait ses propositions formelles dans son discours de clôture du congrès conservateur à Manchester. « En aucune circonstance, le Premier ministre ne négociera de délai au Brexit », a ajouté le texte, bien que le Parlement ait voté une loi lui imposant de demander un nouveau report en cas de « no deal » au 19 octobre, juste après le prochain sommet européen.

Le 17 octobre : Un rendez-vous crucial

Le 17 octobre prochain se tiendra un sommet européen crucial pour le Royaume-Uni qui pourrait constituer la dernière chance pour Londres de quitter l'Union avec un accord, et le nouveau plan de Boris Johnson pourrait probablement inclure une solution alternative au « backstop » irlandais qui constitue le principal point de blocage des négociations du Brexit. En effet, la proposition du chef du gouvernement britannique pourrait prévoir que l'Irlande du Nord reste dans le marché unique européen jusqu'en 2025, tout en formant une union douanière avec le Royaume-Uni. Il y aurait donc en quelque sorte deux frontières : des contrôles douaniers entre les deux Irlande et des contrôles réglementaires en mer d'Irlande, qui sépare la Grande-Bretagne de sa province nord-irlandaise. Ensuite, en 2025, il reviendrait à l'assemblée nord-irlandaise de se prononcer sur son avenir.

Interrogé mardi par des médias britanniques, Boris Johnson avait démenti vouloir installer des postes de douanes sur la frontière irlandaise, comme l'a affirmé la chaîne de télévision irlandaise RTE. Cette perspective a d’ailleurs scandalisé Dublin, y voyant une menace pour la paix en Irlande. Selon ce même média, Londres envisage d'organiser des contrôles douaniers à plusieurs kilomètres de la frontière irlandaise, dans des centres dédiés. Les biens transportés d'un site vers un autre seraient surveillés en temps réel par téléphone portable ou grâce à des dispositifs de localisation embarqués dans les camions.

Au Parlement, le secrétaire d'Etat chargé du Brexit, James Duddridge, a également démenti tout « projet de contrôles physiques à la frontière » et assuré que les documents cités étaient « techniques » et pas des « propositions finales ». Mais Boris Johnson a prévenu qu'il allait falloir « accepter la réalité » : « Il devra y avoir un système de contrôles douaniers », a-t-il averti, assurant que cela ne nécessiterait pas « de nouvelles infrastructures et c'est sur ce point que la négociation sera difficile », a-t-il ajouté.

Faute d'un accord final, Boris Johnson serait contraint de demander aux Vingt-Sept un nouveau report de trois mois du Brexit, c'est en tous cas ce que lui impose une loi que l'opposition, aidée de frondeurs du parti conservateur, a réussi à faire passer. Une option inenvisageable pour le Premier ministre britannique qu’il qualifie de « capitulation abjecte ».

Le 02 septembre 2019            

Source web Par Lesinfos

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