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La suppression de la subvention du gaz et du sucre, c’est pour après 2021

La suppression de la subvention du gaz et du sucre, c’est pour après 2021

Le gouvernement El Othmani ne programmera finalement la suppression de la subvention du gaz, du sucre et de la farine qu’après la fin de son mandat. Cela devrait intervenir après 2021, sans doute pour ne pas affecter la popularité du PJD pendant les prochaines élections, commente le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du week-end des 18 et 19 mai. D’après le quotidien, c’est le ministre chargé des affaires générales, Lahcen Daoudi, qui a fait cette annonce en présence du chef du gouvernement lors d’un point de presse organisé, mercredi 15 mai, dans la résidence de ce dernier à Rabat.

Bien sûr, les deux responsables gouvernementaux n’ont pas fait allusion à une quelconque considération électorale, mais cette approche n’échappe à personne. Ainsi, précise le ministre Daoudi, l’entrée en vigueur de la suppression des subventions ne devrait entrer en vigueur qu’après 2021, date de la finalisation du recensement relatif à la mise en place du Registre sociale unique (RSU). Ce processus devrait, en effet, souligne le ministre, prendre un peu plus de temps que prévu. C’est ainsi, explique-t-il, que, par exemple, «le remplissage du formulaire de recensement prendra en moyenne 20 minutes pour chaque Marocain».

De même, ajoute le ministre cité par Al Akhbar, le Maroc compte actuellement quelques 139 programmes d’aides sociales et il faudra également du temps pour tous les harmoniser. Cela dit, à la fin de cette opération, il sera procédé à la levée de la subvention qui sera remplacée par des aides financières directes à la population ciblée. Cependant, note le journal, alors que le ministre Daoudi parle de la levée de la subvention, le gouvernement n’a toujours pas déposé au Parlement le projet de loi 72-18, pourtant adopté il y a quatre mois.

C’est ce projet de loi, rappelle le journal, qui définit le dispositif de ciblage des bénéficiaires des programmes d'appui social. Il porte également création de l’Agence nationale des registres, tout en mettant en place une commission pour l'étude et l'intégration des observations présentées.

Ce dispositif, relève le quotidien, repose sur quatre piliers. Le premier consiste en la création du Registre national de la population qui permettra de fournir, d'une façon électronique, les données à caractère personnel des Marocains et étrangers résidant sur le territoire marocain. Lesquels se verront ainsi attribuer un identifiant civil et social digital permettant la vérification de la véracité des données personnelles déclarées par les personnes souhaitant s'inscrire au RSU pour bénéficier des programmes d'appui social.

Le deuxième pilier de ce dispositif porte sur la création d'un RSU, un registre numérique d'enregistrement des familles qui pourront bénéficier des programmes d'appui social, et ce à la demande de la personne déclarante au nom de son ménage. Il vise également à traiter électroniquement les données sociales et économiques des familles en les collectant, en les enregistrant, en les préservant, en les actualisant et en les modifiant en cas de nécessité. Ce registre sera le seul moyen d'accès à tous les programmes d'appui social. L'inscription au RSU étant, par ailleurs, conditionnée par l'enregistrement préalable de tous les membres du ménage au registre national de la population.

Le troisième pilier de ce système consiste, ajoute le journal, à assurer la protection des données à caractère personnel des personnes enregistrées. Quant au quatrième pilier, il concerne la création de l'Agence nationale des registres. Il s’agit selon le projet de loi en question d’une institution publique dotée de la personnalité juridique et de l'autonomie financière pour gérer le registre national de la population et le registre social unifié. L'Agence s'engage également à assurer la protection des données numériques et l'intégrité du système d'information relatif aux inscrits, à octroyer un identifiant digital civil et social aux personnes inscrites au registre national de la population et à fournir des services de vérification des données contenues dans ce registre et dans le RSU.

Le 17 mai 2019

Source web Par : le360

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