La flambée des cours du baril laisse planer un risque sur les réserves de change

Les cours du baril ont bondi de 32% depuis le début de l'année. Cela reste, pour le moment, proche de l'hypothèse de la loi de Finances. Mais une fluctuation d'un dollar de plus impacterait de 500 millions de dirhams la balance commerciale.
Les prix du carburant à la pompe empruntent de nouveau une tendance haussière depuis quelques semaines. L’Economiste, dans son édition du jour, explique cette remontée par le comportement du cours du pétrole qui risque l'embrasement en raison de facteurs géopolitiques. Le baril est ainsi passé de 55 dollars en début d'année à environ 70 dollars actuellement. L’évolution des cours du pétrole est scrutée au sein du ministère des Finances. «Les équilibres macroéconomiques ne tiennent qu'à un fil. Il suffit que le cours du pétrole remonte à 80-90 dollars pour les fragiliser», écrit le quotidien. Ceci étant, le journal se veut rassurant car, «malgré les dernières hausses, le prix du baril reste à un niveau acceptable». Il n’y a, de plus, «pas de mouvement particulier chez les importateurs par rapport à l'évolution des cours». Il faut dire que l'économie marocaine est sensible à l'évolution du prix du pétrole. Un dollar de plus pèse 500 millions de dirhams sur la balance commerciale. Cela explique, affirme L’Economiste, le recours, à plusieurs reprises, à la Ligne de précaution et de liquidité.
Avec la suppression des subventions des produits pétroliers, la sensibilité du budget aux fluctuations des cours a été fortement réduite. Cependant, «une explosion de la facture énergétique pourrait avoir des conséquences lourdes sur les réserves de change, surtout si les autres sources de rentrées de devises (recettes de voyages, transferts MRE, investissements directs étrangers) n'assurent pas». Elle induirait aussi un renchérissement des coûts de production des entreprises utilisant l'or noir et ses dérivés comme intrant. Ce qui affecterait l'économie, même si les entreprises ont la possibilité d'en atténuer les effets grâce aux opérations de couvertures. Cela n’est pour le moment pas le cas, puisque la facture énergétique est restée stable à 18 milliards de dirhams au premier trimestre. Il n’empêche que son évolution pourrait pousser à une sortie du Trésor sur le marché international, dans un contexte où le déficit budgétaire s'est établi à 3,8 milliards de dirhams au premier trimestre.
Le 09/05/2019
Source web Par Le 360
Les tags en relation
Les articles en relation

De nouvelles relations appelées à se développer entre l’Etat et les régions
29 projets de textes mentionnés dans la loi organique relative aux régions ont été soumis jusqu’à présent au secrétariat général du gouvernement L...

La DGI rappelle l’annulation des amendes et frais de recouvrement des impôts impayés de 2020
L’article 6 bis de la loi de Finances pour l’année 2021 a prévu l’annulation totale ou partielle des amendes, pénalités, majorations et frais de recou...

Impôts : La circulaire 2016
La très attendue circulaire de la Direction générale des impôts (DGI) vient d’être mise en ligne. Le document comporte 67 pages et explique les modalité...

Nouvelle dégradation du déficit commercial du Maroc
Le déficit commercial s’élève à 192 milliards de DH à fin novembre 2019, en hausse de 4,4 milliards. Alors que les recettes touristiques augmentent, les ...

Le rappel d’impôt systématique à partir de 2017
Il sera automatiquement généré grâce à la télédéclaration Le paiement de la cotisation minimale imputé dans un compte de charge non déductible M...

Emploi: ce que veulent les jeunes diplômés
Quelles sont les attentes des jeunes marocains en matière d’emploi? Des éléments de réponse à cette question ont été révélés dans une récente étud...

Le Maroc répond à la réunion d’Alger en accueillant le président du Parlement libyen
Le président du Parlement libyen, Aguila Saleh, est attendu dans les prochaines heures à Rabat. C’est la troisième visite qu’il effectue au Maroc durant ...

Commerce extérieur: la bonne tenue des exportations ne soulage pas le déficit
A fin septembre, le déficit commercial représente 13,8% du PIB. L’énergie, l’alimentation et les produits finis dynamisent l’import. L’export, quant ...

#MAROC_EEP_URGENCE_REFORME Etablissements et entreprises publics : l’urgence d’une réforme stra
La question de la réforme de la gouvernance de l’Etat et de son mode d’intervention directe et indirecte, à travers notamment les établissements et entre...

Enfin des chiffres sur l’aggravation des déficits extérieurs
La crise économique qui découle de celle générée par la Covid-19, a des aspects communs pour un grands nombre de pays, et notamment la baisse de l’activi...

Les axes de la reprise économique déjà fixés !
La crise sanitaire du Covid-19 a doublement affecté l’économie marocaine ! En effet, celle-ci subit, d’une part, l’effet du choc exogène lié à la ...

Les surprises fiscales Imbroglio autour de la cotisation minimale
Les excédents antérieurs à 2016 perdus Pour la DGI, «pas d’effet rétroactif» C’EST une mesure qui fera du bruit. L’article 144 de la loi de Fi...