Tassement de l’import / export au Maroc, au 1er trimestre

Malgré la réduction du déficit commercial du Maroc, les exportations n’ont crû que de 4,1% à fin mars et les importations de 1,5%, signe d’un tassement de l’activité économique.
Selon les statistiques des échanges extérieurs à fin mars 2019, publiées par l’Office des changes, le déficit commercial du Maroc vis-à-vis du reste du monde s’est réduit de 1.1 milliard de DH pour s’établir à 46.9 milliards de DH.
Cette amélioration résulte d’une hausse des exportations (+2.9 milliards de DH) plus importante que celles des importations (1.8 milliard de DH).
Une bonne nouvelle. Mais la faible évolution des échanges traduit un tassement de l’activité économique.
En effet, les exportations n’ont progressé que de 4,1%, à 74.3 milliards de DH par rapport à la même période de l’année dernière, alors que les niveaux de progression frôlaient, voire, dépassaient les 10%.
Les exportations agricoles enregistrent une petite hausse de 3,2%, l’automobile +1,6%, le textile +1,7%. Seuls les phosphates affichent une bonne performance de 20%.
Du côté des importations, le ralentissement est plus fort +1,5%, à 121.2 milliards de DH.
Les produits finis de consommation, les produits alimentaires et les biens d’équipement ont fait du surplace. La facture énergétique a baissé de 1%. Seuls les demi-produits ont augmenté de 7,4%.
La balance des services s’améliore également, mais à cause d’une baisse des importations plus importante que celle des exportations.
Principalement, les recettes voyages ont stagné alors que les dépendes de voyages ont augmenté de 400 MDH pour atteindre les 4.3 milliards de DH.
Côté flux financiers, les transferts des MRE ont reculé de 900 MDH pour s’établir à 15 milliards de DH.
Les investissements directs étrangers (IDE) ont, eux, chuté de 2.8 milliards de DH pour s’établir à 3.1 milliards.
La situation pourrait évoluer au cours des prochains mois, dans un sens comme dans l’autre. Il faut rappeler que Bank Al-Maghrib prévoit une hausse de 4,8% des exportations et de 2,9% des importations en 2019, des niveaux similaires à ceux du premier trimestre.
BAM s’attend à un ralentissement de l’économie mondiale et donc de la demande adressée au Maroc, ainsi qu’à un tassement des importations de biens d’équipement et des produits énergétiques.
En gros, la Banque centrale prévoit une faible croissance économique (2,7%) et un solde des comptes extérieurs déficitaire à hauteur de 4% du PIB.
Le 08/05/2019
Source web Par Médias 24
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