Sahara: voici la position des cinq nouveaux membres du Conseil de sécurité
Cinq nouveaux membres s’apprêtent à intégrer dès janvier 2019 le Conseil de sécurité en tant que membres non-permanents au sein de cette instance décisive de l’ONU. Qui sont-ils? Quelle position ont-ils sur le conflit du Sahara? Éléments de réponse.
Cinq nouveaux pays entameront dès janvier 2019 un mandat de deux ans en tant que membres non-permanents du Conseil de sécurité. L’Allemagne et la Belgique, côté européen, l’Afrique du sud (pour l’Afrique), la république dominicaine (Amérique Latine) et l’Indonésie (Asie).
En revanche, cinq autres pays vont quitter le Conseil de sécurité: la Côte-d’Ivoire, l’Éthiopie (Afrique), la Bolivie (Amérique Latine), la Kazakhstan (Asie) et la Suède (Europe).
Face à cette nouvelle configuration, surgit inévitablement cette question: de quel côté de la balance pencheraient les capitales des cinq nouveaux membres de l’instance décisive de l’ONU?
Premier constat, et il n’est pas des moindres. L’Afrique du sud - et c’est un secret de polichinelle- penche du côté du tandem Alger-Polisario. Pretoria n’a d’ailleurs pas manqué l’occasion de le réaffirmer il y a quelques jours, par la voix de sa ministre des Affaires étrangères, Lindiwe Sisulu. «L’Afrique du Sud utilisera son prochain mandat au Conseil de sécurité de l’ONU pour appeler l’ONU à continuer d’appuyer le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental», a en effet affirmé la cheffe de la diplomatie sud-africaine, également membre du très hostile African national congrès (ANC, au pouvoir).
Pretoria persistera donc dans sa ligne hostile au Maroc, malgré les signaux positifs envoyés par le royaume à l’adresse du pays de Mandela, depuis l’entrevue historique entre le roi Mohammed VI et l’ex-président sud-africain Jacob Zuma, en marge du Sommet Afrique-UE, tenu fin novembre 2017 à Abidjan. Les deux chefs d’Etat avaient convenu, lors de cette entrevue, de relever la représentation diplomatique au niveau des ambassadeurs, traduite côté marocain par la nomination en août dernier du très expérimenté Youssef Lamrani, en tant qu’ambassadeur du royaume en Afrique du sud.
Côté européen, l’arrivée de l’Allemagne et de la Belgique pourrait être considérée comme étant positive pour le Maroc. En tout cas, la position de Berlin et de Bruxelles ne sera pas aussi «nuisible» que celle de la Suède, qui s’apprête à plier bagages fin décembre 2018. Il faut rappeler que Berlin et Bruxelles s’étaient rangés du côté de la France et de l’Espagne pour introduire un recours contre le verdict controversé de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), au sujet des accords aussi bien de l’agriculture que de la pêche signés entre le Maroc et l’UE.
Côté Amérique latine, l’arrivée de la république dominicaine pourrait être aussi bénéfique pour le dossier du Sahara marocain. Pas plus tard que juillet dernier, la République dominicaine avait réaffirmé son respect de l’intégrité territoriale du Maroc. "Concernant la question du Sahara, la République dominicaine a réitéré que le plan d’autonomie, en tant que solution présentée par le Royaume du Maroc, doit être considéré comme une proposition viable pour garantir la stabilité dans la région et parvenir à une solution réaliste à ce différend", indiquait une déclaration conjointe rendue publique à l’issue de la réunion, vendredi 20 juillet dernier à Rabat, entre le MAECI, Nasser Bourita, et le ministre des Relations extérieures de la République dominicaine, Miguel Vargas Maldonado.
La position ouvertement farouche de la Bolivie sera ainsi contrebalancée par la position dominicaine favorable à l’intégrité territoriale du Maroc.
Concernant l’Asie, la position de l’Indonésie abonde dans le sens de l’ONU, Jakarta ayant réaffirmé, pas plus tard que le 27 octobre dernier, lors de la 2e Session de la Commission mixte maroco-indonésienne, tenue à Jakarta, «son ferme soutien aux efforts du Secrétaire général des Nations Unies et de son Envoyé spécial pour parvenir à une solution politique durable au conflit du Sahara.
Tout bien considéré, il faut compter notamment avec l'hostilité de l'Afrique du sud, qui reconnaît l'entité "rasd" et dont le parti au pouvoir, ANC, bénéficie des largesses du pouvoir algérien.
Le 16/12/2018
Source web par: le 360
Les tags en relation
Les articles en relation
La visite de Stéphane Séjourné au Maroc précède l'arrivée attendue d'Emmanuel Macron cet été
Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, prévoit sa première visite officielle à Rabat le 25 février, marquant un tournant sig...
L'Espagne et le Maroc ont jeté les bases d'une relation du 21ème siècle
L’Espagne et le Maroc, deux pays amis, ont jeté les bases d’une "relation du 21ème siècle", a souligné le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando ...
#EnR_Technologie_Financement: Où en est le projet Noor Midelt, appelé à être accéléré par le
Alors que le Maroc ambitionne de porter la part des énergies renouvelables à plus de 52% de son mix électrique à l’horizon 2030, la centrale solaire hybri...
Financial Times : La sécurité des pays occidentaux dépend de la reconstruction du Maroc
Le « Financial Times » cite le Maroc comme exemple dans la gestion de ses crises. Il estime que la sécurité de l’Occident dépend de la résilience et de ...
#Maroc_USA_DAKHLA: Les relations évoluent à une cadence « sans précédent »
Les relations maroco-américaines évoluent à une cadence « sans précédent » selon la vision de SM le Roi Mohammed VI et en coordination avec l’Administr...
Education: Le détail du programme d'appui social aux élèves pour la rentrée 2018-2019
Composante essentielle du nouveau Plan d’action de réforme de l'Education, tel que présenté devant le Roi Mohammed VI le 17 septembre 2018, le programm...
L’Espagne répond à l’Algérie : Pas de changement de position sur le Sahara
Alors que l'Algérie parle d'un changement de position de l'Espagne au sujet du Sahara occidental, le ministre des Affaires étrangères a réitér�...
Sahara : La résolution adoptée
Le Conseil de sécurité de l'ONU vient d'adopter la résolution sur le Sahara lors d'une réunion tenue vendredi soir. Le texte a été unanimement...
Mohammed VI confie à Akhannouch l’élaboration d’une nouvelle stratégie agricole
Aziz Akhannouch reçu par le roi Mohammed VI au palais de Marrakech, le 19 octobre 2018 / Ph. MAP Le roi Mohammed VI a reçu, vendredi à Marrakech, Aziz Akh...
L’ONU met en garde contre le risque d’une « catastrophe écologique imminente » en mer Rouge
Le pétrolier « Safer » a été abandonné avec 1,14 million de barils de brut à son bord depuis le début de la guerre au Yémen. Les Nations unies espèren...
Le Maroc enregistre une hausse record de 13,1 millions de touristes à fin septembre 2024
En septembre 2024, le Maroc a accueilli 1,3 million de touristes, marquant une augmentation de 33 % par rapport au même mois de l'année précédente. Le n...
Coupe du monde 2030 : l'accord de candidature signé par le Maroc, l’Espagne et le Portugal
Les Fédérations de football du Maroc, du Portugal et de l’Espagne ont signé officiellement, mercredi, l’accord de candidature pour l'organisation de ...