Instruction de change: L’ultime promesse

A moins d’un revirement de dernière minute, la nouvelle instruction de change devrait être publiée avant la fin de l’année. Son entrée en vigueur devrait intervenir au 1er janvier 2019. «Nous travaillons sur les derniers ajustements. L’application de l’instruction coïncidera avec celle de la loi de finances», déclare Hassan Boulaknadal, directeur général de l’Office des changes. Avant de boucler le projet, d’ultimes réunions avec le secteur bancaire sont programmées au cours des prochains jours.
Après l’élargissement de la bande de fluctuation du dirham à plus ou moins 2,5% contre 0,3% auparavant, les opérateurs s’attendaient au déploiement rapide d’un package de mesures et de facilitations. Seules celles liées aux opérations de couverture contre les risques de change, du taux d’intérêt, des fluctuations des prix des produits de base ainsi que les risques inhérents aux actifs et dettes ont été mises en place.
S’y ajoute un dispositif en faveur des entreprises CFC (dotation voyage, investissement à l’étranger, etc.). En revanche, le système d’autorisation reste obligatoire pour certaines opérations. «C’est contraignant et les délais peuvent être parfois assez longs. Il est temps de fluidifier le système et d’accorder plus de souplesse», soulignent des opérateurs.
L’Office des changes, qui a mis en place un système d’information pour le suivi et le traitement des délais (il veut passer à 20 jours contre 30 actuellement), a procédé progressivement, le temps que les banques et les opérateurs s’adaptent au nouveau mode de fonctionnement du marché.
«Nous avons fait une tournée sur les mesures de couverture et nous allons apporter des réajustements en tenant compte des spécificités de certains secteurs», soutient Boulaknadal. La future instruction de change maintiendrait les dispositions prévues dans le projet qui avait fait l’objet de plusieurs réunions de sensibilisation. Celles-ci portent notamment sur la libéralisation des remboursements par anticipation des emprunts extérieurs, permettant ainsi aux opérateurs d’activer les clauses contractuelles avec souplesse.
Parmi les mesures attendues par les opérateurs économiques, le relèvement du délai de rapatriement du produit des exportations de services de 60 à 90 jours. L’ouverture de comptes à l’étranger pour les exportateurs de services titulaires de marchés à l’étranger serait également possible pour y loger leurs recettes et effectuer les dépenses liées à leur activité. Cette mesure assurerait plus de réactivité aux opérateurs marocains.
L’harmonisation du règlement par anticipation des importations des biens et des services est également prévue. Le plafond de paiement serait fixé à 200.000 DH et le règlement d’acompte ne dépasserait pas 30%.
Le 26/11/2018
Source web par: l’économiste
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