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Sidattes 2018: Le Crédit Agricole déroule sa stratégie d'accompagnement de la filière phœnicicole

Sidattes 2018: Le Crédit Agricole déroule sa stratégie d'accompagnement de la filière phœnicicole

La 2ème journée du Sidattes 2018 a vu l’organisation, par le groupe Crédit agricole du Maroc (CAM), de la 7ème édition du forum d’investissement de la filière phœnicicole. L’occasion pour la banque agricole de présenter les différents mécanismes d’accompagnement et de financement couvrant la chaîne de valeur de cette filière.

Les producteurs de dattes d’Erfoud et de la région ont fait le déplacement en masse à cette 7ème édition du forum d’investissement de la filière phœnicicole. Principale locomotive de l’économie oasienne, la culture des dattes fournit l’essentiel des revenus agricoles des habitants de la région. La filière nécessite toutefois d’être structurée et accompagnée, aussi bien en termes d’expertise que de financement.

C’est en marge de la 9ème édition du Sidattes que le Crédit agricole du Maroc (CAM) a décliné son offre de financement, «qui s’articule autour de 3 composantes principales: la banque classique, le méso-crédit via le programme Tamouil El Fellah, ainsi que le micro-crédit via la Fondation Ardi», explique Hanane Aajli, directrice du pôle Accompagnement agricole – groupe Crédit agricole du Maroc.

Les projets financés par CAM dans la région oasienne d’Erfoud totalisent une production de 117.000 tonnes, sur une superficie de 92.000 ha. 65 projets et plus de 2.000 producteurs de la région sont accompagnés par la banque agricole, avec pour objectif de «maximiser la valeur ajoutée au profit des agriculteurs, et surtout les rendre moins dépendants à l’égard de la multitude d’intermédiaires qui exercent une pression à la baisse sur les prix, afin de dégager une plus grande plus-value en leur faveur», souligne El Mostafa Chehhar, responsable du Domaine Vert – GCAM.

Amélioration des itinéraires techniques, conception de mécanismes financiers permettant d’améliorer les rendements agricoles, valorisation et gestion durable des ressources…, Dans l’ensemble, l’offre d’accompagnement de CAM se décline autour des axes suivants:

>Production : programme ‘Intaj Tomour’ (production)

- La banque octroie aux agriculteurs de la filière phœnicicole des crédits étalés sur une durée de 15 ans, en faisant bénéficier l’agriculteur d’un délai de 6 ans de différé (intérêts et capital). Ceci afin de tenir compte du cycle de croissance du palmier-dattier, compris entre 7 et 10 ans.

- Préfinancement des subventions étatiques, jusqu’à hauteur de 80%, aussi bien pour la plantation, l’irrigation, les équipements, la mécanisation…

Parallèlement, le GCAM propose une offre d’avance sur subventions, pouvant atteindre 95%. L’objectif de ce mécanisme est de dégager de la trésorerie en faveur des agriculteurs.

>Programme Tatmin attoumour (valorisation)            

- Packaging et stockage: unités de stockage intermédiaire chez les coopératives, stockage de masse auprès des GIE. Ce programme couvre également le packaging et la commercialisation des dattes, ainsi que le renforcement de la chaîne logistique de la filière.

Sur ce point, El Mostafa Chehhar – responsable du Domaine Vert, incite les agriculteurs de la région à renforcer le regroupement en coopératives ou en groupements d’intérêt économique (GIE). Une vingtaine de coopératives et de GIE bénéficient actuellement des programmes de CAM, dont l’ambition est de porter cet effectif à 50 au minimum à l’horizon 2020.

La valorisation des dattes et la structuration de la filière répondent aussi à des impératifs de développement des exportations, dont le volume actuel franchit à peine la barre des 200 tonnes/an.

>Accompagnement non financier

Pendant le montage du dossier: expertise technique du CAM, ainsi que mutualisation des bonnes pratiques acquises directement auprès des agriculteurs – qui reçoivent régulièrement la visite de responsables de la banque agricole. «Ces visites permettent de construire une relation de confiance et surtout de démystifier la banque auprès des agriculteurs de la région. Nous leur prodiguons également des formations, notamment sur les principes de base de la comptabilité», explique El Mostafa Chehhar.

Compte tenu des spécificités de la filière phœnicicole, le GCAM œuvre également à la diversification des sources de revenus: cultures de luzerne, élevage,… et ce afin de libérer les agriculteurs de leur forte dépendance aux aléas climatiques.

Le 26 octobre 2018

Source web par: medias24

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