Zone franche de Souss-Massa. Que dit l’étude de positionnement ?
Sur une trentaine de filières analysées, 10 filières constituent une priorité pour la zone franche de Souss-Massa. Elles sont regroupées autour de deux plateformes et s'articulent autour de 5 à 6 districts cohérents.
C’est aujourd’hui que seront présentés, à Agadir, les premiers résultats de l’étude de positionnement et de placement pour la création de la zone franche de Souss-Massa (ZF Souss-Massa) par le cabinet d’étude Naos Consulting. Celui-ci a été mandaté par MedZ, filiale de CDG Développement, pour la réalisation de ladite étude. Il ressort de cette synthèse des opportunités de développement concernant la ZF Souss-Massa que, sur la trentaine de filières analysées, 10 filières sont priorisées, avec un potentiel de création d’emplois estimé à 25.000. Elles seront regroupées autour de deux plateformes et s'articuleront autour de 5 ou 6 districts cohérents, pour une superficie totale estimée à 135 Ha à l’horizon 2025. Il s’agit de l’agroalimentaire, qui regroupera les filières de l’agro-industrie et l’emballage afin de développer le positionnement de la région comme fleuron national de l’industrie agroalimentaire à l’export, au moyen de produits à forte valeur ajoutée, en plus de la santé et beauté, composées des filières de chimie verte et de cosmétique bio.
À cet égard, l’objectif est de développer le potentiel de valorisation des produits du terroir et des plantes médicinales à l’export. À cela s’ajoute un district multi-industries légères (filières textile habillement), conditionné selon l’étude par la mise en place d’un appui important de la région (compensation logistique, subventions et appui réglementaire et douanier). Pour le reste, il s’agit de l’activité du cuir et du district automobile, en vue de capter une partie de la croissance attendue dans le secteur automobile, de même que celui de l’économie circulaire, avec un focus sur le recyclage, la revalorisation d’équipements, ainsi que les matériels électriques, électroniques et informatiques. Selon les résultats de la synthèse, la montée en charge potentielle s'effectuera autour de 2 tranches principales de 60 à 65 Ha chacune. Pour la période 2018-2022, la première tranche de 65 ha sera développée autour des premières phases des filières agroalimentaire, santé et beauté, cuir et automobile. En revanche, la seconde tranche, fixée pour 2022-2025, est prévue sur 70 ha. Elle sera réalisée au moyen de l'extension de la première phase et du démarrage du textile et de l'économie circulaire. De plus, 6 filières domestiques nouvelles, non éligibles à la ZF, présentent également un potentiel intéressant
pour la région, au-delà du potentiel domestique des filières conventionnelles. Il s’agit de la céramique, du marbre, du préfabriqué, de l’équipement agricole, des fournisseurs navals et du finissage industriel textile. Les acteurs pouvant potentiellement s'implanter seraient au nombre de 80, à démarcher sur toute la période de commercialisation. En termes d’aménagement, la Zone franche devrait être développée en trois tranches. La première s'étalera sur 65 ha, tandis que la deuxième et la troisième seront développées sur, respectivement, 70 et 135 ha. Par ailleurs, la mise en place de cette Zone franche est essentiellement liée à cinq pré-requis, selon les résultats de l’étude, notamment la mise à niveau du port en coordination avec l’ANP et l’alignement du schéma directeur de cette enceinte sur l’implantation de cette zone (réorganisation et redéploiement du port). Les autres pré-requis concernent la politique commerciale du prix, qui doit s’aligner sur l’offre existante, la clarification des conditions d’octroi de la subvention sur le foncier (subvention de 250 DH/m² sur le foncier), en plus du défi que constitue le délai de délivrance pour la réalisation du potentiel précité.
Parallèlement, le projet de décret portant création de la zone franche de Souss-Massa est sur les rails. Après la signature du protocole d’accord pour l’aménagement, la promotion, la commercialisation et la gestion de cette zone, le 28 janvier 2018 à Agadir devant le roi Mohammed VI, dans le cadre de la déclinaison régionale du Plan d’accélération industrielle (PAI), ce projet de décret (n°2.18.738) a été soumis par le secrétaire général du gouvernement au circuit ministériel, afin d'être présenté lors du prochain Conseil de gouvernement. Et c’est conformément à la loi n° 19- 94, relative aux zones franches d'exportation, que ce projet de décret a été examiné et validé par la commission nationale des zones franches d'exportation le 6 juin 2018, en vue de la concrétisation de ce projet. Il sera réalisé sur une superficie de 350 ha, qui fait partie intégrante de l’assiette foncière du nouveau pôle urbain de Tagadirt. C’est MedZ, filiale de CDG Développement, qui a été chargée de la réalisation de l’ensemble des études, notamment celles mentionnées dans l’article 4 du protocole d’accord. Toutefois, la liste des services liés aux activités autorisées à s'implanter dans la zone franche sera fixée par arrêté du ministre chargé du Commerce et de l'industrie, après proposition de la commission nationale des zones franches d'exportation.
Le 12 octobre 2018
Source Web : Les Eco
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