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Washington, Tel Aviv et Riyad volent au secours du Maroc

Washington, Tel Aviv et Riyad volent au secours du Maroc

« Le nouvel alignement entre Washington, Riyad et Tel Aviv risque de connaitre sa première expression au Maroc. Financé par l’Arabie Saoudite, le programme de surveillance aérien marocain sera fourni par les Etats-Unis et utilisera la technologie Israélienne ». C’est l’ouverture explosive qu’a choisi le site Intelligence Online  pour parler du projet d’acquisition par les forces aériennes marocaines de quatre avions ISR Gulfstream G550 avec de l’équipement électronique conçu par la société israélienne ELTA. Citant des sources bien informées, le site émet aussi une seconde possibilité qui serait de proposer au Maroc des avions Bombardier avec des équipements Raytheon. Ce même équipementier serait aussi en course pour aussi équiper les G550 s’ils étaient pris.

Le fait que des officiers marocains se soient déjà entraîné sur G550 ferait pencher la balance pour ce dernier.

Le cahier des charges stipulerait qu’il faille que ces appareils puissent faire de l’intelligence électronique (ELINT) et donc pouvoir faire de l’écoute de fréquences non cryptées et de déterminer leur localisation, ou trianguler les émissions radioélectriques même cryptées. Des capacités de détection d’autres émissions radioélectriques comme les sources des ondes radar et des capacités offensives comme le brouillage sur certaines plages de fréquences et à certains endroits voir même l’injection de fausses informations ou l’injection de scripts malveillants dans les vieux systèmes radars.

Il seront aussi doté de capacité d’observation aérienne avec des boules optroniques et probablement un radar terrestre.

Il ne semble pas que les marocains (qui ne sont pas les concepteurs du cahier des charges) soient intéressés par les capacités de détection radar avancée.

Le Maroc a, depuis les années 80, entretenu une capacité ISR non négligeable et a eu même des postes de commandement sur Hercules C130. Les forces aériennes marocaines ont récemment constitué une flotte de drones américains et israélo-européens non négligeables qui en fait de loin le leader en matière de drones dans la région. L’armée marocaine a complété la boucle ISR en achetant deux satellites d’observation (probablement payés par les Emirats Arabes Unis) qu’ils ont placé en orbite très basse pour optimiser leur résolution (en sacrifiant leur durée de vie).

Le Maroc a depuis plusieurs années entretenu des relations poussées avec l’Arabie Saoudite qui a apporté une aide financière conséquente pour l’achat d’équipements militaires. Idem pour Israél qui a aidé le Maroc dans la sécurisation de son mur de sable (à travers des entreprises belges) ou en modernisant les F5 marocains au format Tiger 3.

En retour l’armée marocaine a été de toutes les campagnes militaires initiées par l’Arabie Saoudite et ont même perdu un F16 au Yémen dans le cadre de l’opération tempête décisive. Elle a aussi abrité des « Black Sites » de la CIA après les 11 septembre 2001 et accueille chaque année de nombreux exercices des forces américaines ce qui facilite leur adaptation dans la configuration Afrique du Nord.

Le gain pour l’armée de l’air marocaine est incontestable même s’il n’est pas décisif dans le cas de conflits avec ses voisins dont les réseaux de communication et de surveillance sont très denses. Reste à savoir à quel point ces acquisitions hypothèquent la souveraineté de du royaume.

Le 07 Janvier 2018

Source Web : menadefense

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