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Dans l’Oriental, les enfants les plus pauvres

Dans l’Oriental, les enfants les plus pauvres

La région compte les 4 provinces les plus pauvres du Royaume

Les enfants constituent la tranche la plus vulnérable

Des milliers d’enfants, comme ceux de Jerada, méritent une attention particulière au niveau de l’Oriental (Les visages ont été modifiés - Ph. L’Economiste)

L’Identification des différentes formes de pauvreté est indispensable pour assurer un développement durable au profit des enfants. C’est le thème développé, jeudi 1er mars, dans l’atelier de restitution régionale de partage sur «le profil de la pauvreté des enfants au Maroc» organisé par la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de l’Université Mohammed Premier d’Oujda.

Une opportunité pour détailler l’étude réalisée conjointement par le Ministère de la famille, de la solidarité, de l’égalité et du développement social, l’Observatoire national du développement humain et l’UNICEF et restituer les données de l’Oriental. 4 enfants sur 10 sont considérés comme pauvres multidimensionnels, et 3 parmi eux vivent dans le milieu rural. Le risque est plus élevé pour ceux de moins de 4 ans et les adolescents âgés de 15-17 ans.

Toutefois, cette moyenne cache d’importantes disparités en termes de privation en bien-être. De même, cette pauvreté ne touche pas uniquement les enfants des ménages les plus pauvres mais également ceux des ménages des autres classes sociales. C’est le cas pour les enfants des provinces de Jerada, Figuig, Taourirt, Driouch, au niveau de l’Oriental.

Pour spécifier les dimensions de bien-être de l’enfant neuf critères sont retenus: la santé, la nutrition, l’éducation, l’accès à l’eau, à l’assainissement, au logement décent, à l’assurance maladie et aux moyens de communication et d’information. De fait, un enfant est considéré en situation de pauvreté multidimensionnelle quand il est privé d’au moins deux dimensions essentielles de son bien-être.

Pour y remédier, les organisateurs précisent qu’il est urgent d’investir dans les domaines qui touchent le bien-être de l’enfant avec un ciblage prioritaire des zones rurales. Une attention particulière sera réservée à l’innovation pour une utilisation efficace et durable des ressources.

D’autres défis majeurs sont à relever pour garantir l’accès total de tous les enfants à leurs droits avec renforcement de l’offre en soins de santé de base pour les enfants et leurs mères, consolidation des bonnes pratiques de nutrition de l’enfant.

Concernant l’éducation, et au-delà du défi de la qualité, la réponse des politiques doit prioritairement se pencher sur le problème de l’éducation préscolaire, la rétention scolaire après l’école primaire, avec une attention particulière au milieu rural et aux filles.

Une telle approche, devrait être accompagnée par le renforcement des mécanismes de suivi des politiques de protection sociale et l’institutionnalisation de leur évaluation qui sont indispensables pour la construction de systèmes efficaces pour la lutte contre la pauvreté des enfants, conclut l’étude.

Le 05 mars 2018

Source Web : L’économiste

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