Dakhla-Oued Eddahab, un nouveau hub qui se crée
Aquaculture, tourisme, agriculture, énergies renouvelables et patrimoine immatériel
Deux importants caps sont à franchir. Il s’agit de 2022 et 2025, des dates butoirs qui marqueront l’aboutissement d’une vision stratégique axée autour de grandes vocations socio-économiques. Le but étant d’atteindre un taux d’activité fixe de 62,8%, soit 29.750 postes à créer en 2022 et 45.150 en 2025.
Dakhla-Oued Eddahab est en passe de devenir un territoire inclusif et durable. Un grand chantier économique est ouvert dans la région qui se fixe des objectifs prometteurs pour les années à venir. La transition se fait de manière progressive mais sûre servant de modèle aussi bien pour les autres provinces du Sud que pour les pays voisins. «La région bénéficie d’une position géostratégique indéniable lui conférant le statut de porte du Royaume sur l’Afrique», explique dans ce sens Yanja Khattat, président de la région de Dakhla-Oued Eddahab, en marge d’une rencontre avec les médias nationaux et internationaux organisée, vendredi 23 février, à Dakhla. Deux importants caps sont à franchir dans ce sens. Il s’agit de 2022 et 2025, des dates butoirs qui marqueront l’aboutissement d’une vision stratégique axée autour de grandes vocations socio-économiques. Le but étant d’atteindre un taux d’activité fixe de 62,8%, soit 29.750 postes à créer en 2022 et 45.150 en 2025. Ainsi, le chômage devrait se résorber passant de 10,1% en 2017 à 8% en 2022 et 6% en 2025.
Représentant 20% du territoire du Sud, la région de Dakhla-Oued Eddahab s’est dotée récemment d’un plan de développement régional assorti d’une enveloppe de 17,7 milliards de dirhams, dont une contribution étatique de 6,6 milliards de dirhams. Une feuille de route qui s’articule autour du renforcement des infrastructures, de la promotion de l’artisanat et l’économie solidaire, de la qualification des ressources humaines ainsi que du développement agricole. «Ces volets font le socle de notre plan de développement régional qui se veut durable et intégré. Il offre de grandes opportunités de partenariat et d’investissement nationaux et internationaux», ajoute le président de la région. Bien qu’ils aient été adopté courant 2017, certains projets sont d’ores et déjà sur les rails. Le Conseil de la région note à cet effet un taux d’avancement de 30%. Cet indicateur concerne le démarrage d’importants chantiers structurants tels que la réalisation de la voie express entre Dakhla et Laayoune, la création d’une station des eaux usées et la réalisation de la ligne nationale qui raccordera la région au réseau national. Une étape jugée importante dans la mesure où elle favorisera le déploiement des projets d’énergies renouvelables prévus dans la région dont la mise en place d’un parc éolien d’une capacité de production de 9 mégawatts.
Notons que le plan de développement régional de Dakhla-Oued Eddahab prévoit la réalisation de sept programmes portant, entre autres, sur la construction du port Dakhla Atlantique pour une enveloppe globale de 6 milliards de dirhams. Connue par sa richesse halieutique, la région renforcera davantage, dans le cadre de ce plan régional, les actions de valorisation des produits de la pêche et œuvrera également à développer son aquaculture. Deux segments pour lesquels un montant de 4 milliards de dirhams sera injecté, soit 1,2 milliard de dirhams pour la valorisation des produits de la pêche et 2,8 milliards de dirhams pour le développement de l’aquaculture. Il est également prévu la construction d’une station de dessalement de l’eau de mer à des fins agricoles d’une capacité de 100.000 m3/jour (1,3 milliard DH) ainsi que la création d’un pôle éco-touristique (581 millions DH). De même, 116 millions de dirhams seront investis pour la protection des écosystèmes via la revitalisation des forêts locales, la lutte contre la désertification, la mise en place de ceintures vertes et la conservation de la diversité biologique. Le plan de développement régional de Dakhla-Oued Eddahab compte également un projet de raccordement de la ville de Dakhla au réseau national d’électricité (1,7 milliard de dirhams) ainsi que la création d’un musée dédié à la valorisation du patrimoine des provinces du Sud dont la mise en œuvre nécessite un montant global de 100 millions de dirhams.
Programme de proximité : 2,6 MMDH pour combler le déficit
Parallèlement au contrat programme, le Conseil de la région a débloqué, au titre de ce mandat, un montant de 2,65 milliards DH pour combler le besoin en matière d’infrastructure et de développement humain. 4 volets ont été identifiés. Citons dans ce sens les infrastructures, l’artisanat, l’économie sociale solidaire, le développement humain, culture et protection de l’environnement . A cet effet, les villes de Dakhla et Argoub seront alimentées en permanence en courant électrique. Un chantier qui côutera au Conseil la somme de 112 millions de dirhams. De même, 482 millions de dirhams seront alloués pour le renforcement des installations d’eau et de traitement des eaux usées à Dakhla et Bir Guendouz. Un centre de formation des jeunes artisans est également dans le pipe. L’enveloppe allouée à ce projet s’élève à 33 millions de dirhams et concerne également la mise en place de structures de production, de commercialisation et de protection des métiers menacés de disparition dans le secteur. Le Conseil renforce également sa proximité avec la communauté de pêcheurs. En vue d’améliorer leurs conditions de vie, trois villes de pêche seront réhabilitées, en l’occurrence Netereft, Labouirda et Ain Beida. A cet effet, 1.532 maisons seront réalisées pour les familles de pêcheurs avec un budget de 343 millions de dirhams.
Le 26 février 2018
Source Web : Aujourd'hui le Maroc
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