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Mais que veulent-ils ?

Mais que veulent-ils ?

Dès le début il fallait répondre aux revendications légitimes, celles qui sont réalisables. Tout en rappelant que force doit rester à la loi. Ce discours n'a jamais été tenu de manière claire et les atermoiements ont semés le trouble sur la capacité de l’Etat à le tenir. Les jeux claniques laissent à penser que l’objectif des uns et des autres n’est pas une sortie par le haut, mais des calculs défensifs d’intérêts égoïstes

Tous les jours les journaux, Internet, nous abreuvent de nouvelles liées à Al Hoceima. Tous sont sous tendus par une guerre des clans : Qui est responsable ? C'est ce qu'on nous propose comme question. Entre ceux qui veulent faire la peau à Ilyas El Omari, figure emblématique autoproclamée de la région, ceux qui veulent le défendre en attaquant les autres, tout les coups sont permis, y compris les plus bas et les mercenaires sont là.

L'image est catastrophique. C'est celle d'un Etat qui se disloque, face à des manifestations limitées à une ville, souvent pacifiques. Se juxtaposent une prétendue guerre des services, les positions des hauts commis de l’Etat, une presse peu amène à prendre de la distance, des médias sociaux incontrôlables par nature, un comportement ambiant. Le tout génère en moi deux convictions. La première c'est qu'il y a un amateurisme primaire au plus haut niveau. La seconde, et elle est plus importante, c'est que nous sommes face à des clans pour qui l'intérêt de l’Etat, passe après leurs règlements de comptes. Pire, selon mes supputations, il s'agit du même grand clan qui implose pour savoir qui va assumer les pots cassés. C'est juste idiot. Décrédibiliser les sécuritaires, les opposer aux droits de l'hommiste officiels, la bataille de chiffonniers autour des hommes d'affaires du nord, la mise à mort du respect de la parole du gouvernement, qui est loin de briller par une stature quelconque, ne sont pas utiles à la solution du problème, et surtout donne l'image d'institutions aux abois. C'est juste d'une nullité absolue quand on sait que nous parlons du Maroc, que la monarchie y est réellement populaire, que les problèmes sont énormes, mais que l'espoir demeure. Cette fuite en avant est lâche peu patriote et incompréhensible.

Continuer à regarder l'unique problème de Hoceima, utiliser des subterfuges, croire un seul instant que c'est la réponse idoine nous révèle une seule chose c'est que nous manquons cruellement d'hommes d'Etat. Dès le début il fallait répondre aux revendications légitimes, celles qui sont réalisables. Tout en rappelant que la force doit rester à la loi. Ce discours n'a jamais été tenu de manière claire et les atermoiements ont semés le trouble sur la capacité de l’Etat à le tenir. Les jeux claniques laissent à penser que l’objectif des uns et des autres n’est pas une sortie par le haut mais des calculs défensifs d’intérêts égoïstes, c’est lamentable et nous pouvons le payer cher?

La sortie par le haut existe, elle consiste tout simplement à reconnaitre que les politiques publiques n’ont pas respecté les principes d’équité territoriale. Quand on a dépensé dix dhs d’argent public à Rabat, on dépense cinq centimes à Azilal, province la plus pauvre depuis l’indépendance.

La vraie sortie par le haut c’est de promettre une nouvelle politique et s’y atteler. Les citoyens n’ont pas une patience sans limite. Pour combattre la précarité il n’y a qu’un moyen pérenne au delà du sparadrap, ce sont les services publics. Comment en faire un droit pour tout citoyen où qu’il soit.

Le 12 Juillet 2017

SOURCE WEB Par Quid

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