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Anniversaire du 20 juin 1981: la CDT maintient ses manifs malgré l’interdiction

Anniversaire du 20 juin 1981: la CDT maintient ses manifs malgré l’interdiction

La Une du 20 juin 1981 du quotidien Libération, porte-parole de l'Union socialiste des forces populaires (USFP).

La Confédération démocratique du travail (CDT) persiste à célébrer l’anniversaire de la grève du 20 juin 1981. La centrale syndicale de Noubir Amaoui brave ainsi la décision du ministère de l’Intérieur d’interdire toute manifestation à cette occasion.

Va-t-on s’acheminer vers un bras de fer entre la Confédération démocratique du travail et le ministère de l’Intérieur? C’est en tout cas ce que laisse entendre cette centrale syndicale. Dans un communiqué adressé à toutes ses sections à travers le royaume, la CDT incite ses militants à des marches avec bougies, ce soir à partir de 22h00.

«Malgré la décision d'interdiction, nous appelons à poursuivre les efforts pour réussir les marches», indique le communiqué de la CDT. Et d’ajouter qu’il «n’est pas possible de céder sur le droit d’organiser toutes les formes de protestation militantes garanties par la loi pour exprimer nos revendications ».

La CDT appelle ses militants à se rassembler dans les locaux de leurs différentes sections et organiser des marches selon le parcours défini.

Plusieurs sections de la CDT avaient déposé auprès des autorités locales des demandes pour l’organisation de marches, prévues ce mardi. Beaucoup se sont vues signifier une fin de non-recevoir. D’autres n’ont tout simplement pas eu de réponse.

Pour rappel, la grève du 20 juin 1981 avait été décrétée par la Confédération démocratique du travail (CDT) et l’Union marocaine du travail (UMT) pour protester contre la hausse des produits de première nécessité. Le Maroc traversant à l’époque une sécheresse persistante avait réduit les subventions sur certains produits. Une décision prise sur recommandations de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international. La grève avait débouché sur des émeutes, appelées «émeutes du pain» et qui ont fait des centaines de morts. Des morts qualifiés ironiquement par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Driss Basri, de «Chouhada’e Al Koumira» (les martyrs de la baguette de pain ).

Le 20 Juin 2017

SOURCE WEB Par Le 360

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