Croissance: ce que prédit la Banque mondiale pour le Maroc en 2017

La Banque mondiale vient de présenter son rapport sur la croissance de la région MENA. L’institution n’est pas tendre avec le Maroc, puisqu’elle a révisé à la baisse ses prévisions de croissance à 3,8%.
Révision à la baisse des prévisions de croissance du Maroc. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que la Banque mondiale, qui a choisi le royaume pour présenter son rapport sur la croissance économique de la région MENA, revoit légèrement ses perspectives de progression du PIB à 3,8% en 2017 contre 4% précédemment. Le FMI et le HCP, eux, tablent respectivement sur 4,4 et 3,6%. Les prévisions sont encore plus pessimistes pour 2018-2019, puisque les analystes de la Banque mondiale s’attendent à environ 3,7 et 3,6% de croissance. Ces estimations prennent en compte l’arrêt de la dynamique de réformes, suite au retard dans la formation du nouveau gouvernement et son installation.
Ceci dit, le journal fait toutefois remarquer l’application de la disposition du projet de loi de finances 2017 qui prévoit une nouvelle réduction du déficit budgétaire à 3%, même si l’augmentation anticipée des prix mondiaux du pétrole constitue un risque pour le solde du compte courant. Les besoins en financements extérieurs, quant à eux, ne sont pas inquiétants, en raison du bas niveau de la dette extérieure et de l’accès du pays aux marchés internationaux. Le passage progressif à un régime de change plus flexible permettra aussi de renforcer la compétitivité.
Sur le moyen terme, les choses devraient s’améliorer, à condition que «le nouveau gouvernement soit disposé à mener des politiques macroéconomiques prudentes et à appliquer des réformes structurelles». Il en va du renforcement du cadre des affaires, de la modernisation de l’administration publique et de l’amélioration de l’accès à des services publics de qualité, entre autres. «La mise en oeuvre programmée de la loi de finances organique et du processus de décentralisation devrait permettre de renforcer la gouvernance et l’efficacité du secteur public».
Globalement, «l’économie marocaine repose sur des bases solides». Ainsi, «la modernisation du secteur agricole, la diversification du tissu industriel et le développement du secteur des services devraient contribuer à atténuer les risques dont la gestion relève des pouvoirs publics». Mais cela passe obligatoirement par le renforcement des pouvoirs des autorités responsables des marchés, particulièrement celles qui sont chargées de veiller à une répartition efficace de la main-d’oeuvre et du capital et de promouvoir l’intégration dans les chaînes de valeur mondiales».
«Pour accroître ses gains de productivité et sa compétitivité à moyen terme, Rabat doit s’atteler à renforcer la gouvernance dans le secteur public, moderniser l’administration publique, renforcer les liaisons entre les régions et améliorer les résultats du système éducatif. Sa prospérité dépend fondamentalement de sa capacité à densifier son capital humain», souligne encore le quotidien.
Le 17 Avril 2017
SOURCE WEB Par Les Infos
Les tags en relation
Les articles en relation

Opportunités d'investissement
Présentation du secteur L’usage des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) est un facteur essentiel pour l’émergence de la socié...

Richesses : le Maroc en queue de peloton dans le classement RNB des pays arabes
Selon la banque Mondiale, le royaume du Maroc clôture le TOP 15 des pays arabes en se positionnant à la peu enviable 134e place au niveau mondial avec un RNB ...

Alerte sur la facture énergétique et les prix à la pompe
La croissance a un prix. Selon les dernières prévisions de la Banque mondiale, le cours du baril de pétrole s’établirait en moyenne à 65 dollars cette an...

Situation économique : L’Afrique subsaharienne dans un tourbillon
Pour parler de la situation économique et des perspectives en Afrique de l’Ouest, le Fonds monétaire international (Fmi) n’y est pas allé par 4 chemins. ...

#Maroc_BM_FMI: Au programme des Assemblées annuelles 2020
Quelles voies pour surmonter la crise et aller de l’avant ? Les enjeux d’une reprise résiliente dans les pays en développement seront au cœur des Assembl...

Transition énergétique au Japon : renouvelables et nucléaire d’ici 2040
Le Japon a dévoilé son nouveau plan énergétique visant à faire des énergies renouvelables sa principale source d’électricité d’ici 2040, dans le cad...

Des bases solides pour plus d’impact
En dépit de perspectives de croissance vigoureuse à court terme, il sera difficile pour les pays en développement de maintenir leur rythme de progression et ...

Vidéo. COP26: appel à accélérer l'adaptation aux effets du changement climatique
Une cinquantaine de responsables internationaux ont appelé à Rotterdam hier, lundi 6 septembre 2021, à accélérer la préparation aux effets du changement c...

Lutte contre le changement climatique Les cinq axes d’action du Maroc selon la Banque mondiale
La Banque mondiale rappelle qu'à l’horizon 2030, le pays devrait couvrir 52% de ses besoins en électricité grâce à des sources d’énergie renouvela...

Selon un rapport du Forum économique mondial Le Maroc acteur reconnu de la nouvelle économie des p
L’introduction d’une législation sur les sacs en plastique est qualifiée d’«historique» par le rapport du WEF. Le Maroc est l’un des acteurs mond...

Investir dans l’individu pour renforcer le capital humain
Les progrès scientifiques et techniques changent radicalement la donne, permettant même aux pays les plus pauvres de rattraper leur retard en termes d’espé...

Assemblées annuelles du FMI et de la BM : les institutions de Bretton Woods affirment leur soutien
C’est un soulagement pour le Maroc de savoir que le rendez-vous le plus attendu de l’année sera maintenu. Les assemblées annuelles du FMI et de la Banque ...