Tanger : Des égoûts à ciel ouvert en plein centre-ville
Devant la gare ferroviaire, un canal d'évacuation dégage des odeurs nauséabondes.
Les canalisations d’évacuation des eaux pluviales dégagent de très mauvaises odeurs, dans le centre-ville de Tanger. Bien qu’elles soient traitées chimiquement par des travaux de curage, les odeurs de ces canalisations persistent. Un constat désolant.
Dans le centre-ville de Tanger, des canaux à ciel ouvert emplissent l'air d’odeurs fétides. De prime abord, le visiteur de la ville du détroit ne peut que regretter ce qui fait tache dans le «downtown» tangérois, dé-sormais digne d’une grande métropole. Cela étant, si ces grandes canalisations semblent être des égouts d’assainissement, il s'agit en réalité de canaux d’évacuation des eaux pluviales, posés il y a quelques années pour protéger la ville des inondations. C’est ce que nous confirme Mohamed Belbachir, directeur de l’Agence urbaine de Tanger : «ces canalisations ont été aménagées pour drainer les eaux de pluie afin d’éviter ce qui est arrivé il y a quelques années, quand la ville s'est retrouvée inondée. Tanger est dotée d’un relief particulier et cela aurait pu se produire à maintes reprises, si ces canalisations n’avaient pas été mises en places».
Travaux de curage en cours sur l’un des canaux.
D’où viennent ces odeurs?
Quelle est donc l’origine de ces odeurs? Selon Belbachir, la cause est très simple. «Les eaux pluviales stagnent tout simplement, ce qui explique les mauvaises odeurs qui émanent de ces canaux», a-t-il déclaré. Pour y remédier, deux méthodes ont été privilégiées par le gestionnaire délégué Amendis. «Primo, il s’agit d’un traitement chimique pour contrer l’effet de l’hydrogène sulfuré (H2S), composé chimique qui résulte de la stagnation des eaux pluviales et qui est à l’origine de ces mauvaises odeurs. Secundo, les travaux de curage permettent de fluidifier l’écoulement dans les canalisations et d'empêcher la formation du H2S», a-t-il souligné. De toutes les manières, qu’ils soient effectués régulièrement ou lorsque cela s'avère nécessaire, ces travaux de curage ne semblent visiblement pas être d'une grande efficacité.
L’écoulement normal permet aux eaux pluviales de déverser dans la mer.
Depuis quelques années, le centre-ville de Tanger a connu une transformation de taille. En plus des grands enseignes hôtelières qui s'y sont installées, des immeubles haut-standing et des quartiers résidentiels ont vu le jour entre l’ancienne Tanger et le cap Malabata. Sans compter la corniche que borde l’avenue Mohammed VI. Depuis l’aménagement de cette dernière, la ville s’est dotée d’une promenade propice au fameux «paseo», ballade dont raffolent les Tangérois. Mais à cause des odeurs nauséabondes que dégagent les canalisations, cette pratique récréative risque d’être, à tout le moins, désagréable. En tout cas, en attendant d’avoir plus de détails concernant ces travaux d’entretien des canalisations et leur fréquence, il est peut-être nécessaire de tirer la sonnette d’alarme: les senteurs, en cette fin de mois de mars, n’ont rien de printanier, à Tanger.
Le 28 Mars 2017
SOURCE WEB Par Les Eco
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