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Accord agricole. "La réaction du Maroc n’est pas une menace, mais un rappel à l’ordre"

Accord agricole.

Le Maroc a publié son communiqué dans lequel il rappelle à la Commission et à l’Union européenne leur engagement pour trouver une solution. Un communiqué publié au lendemain de l’intervention de Miguel Arias Cañete, commissaire européen, faite devant le Parlement européen et selon laquelle les importations d’énergies renouvelables à partir du Sahara pourraient être exclues des accords liant le Maroc et l’UE.

"Alors que le Maroc est en attente d’une solution européenne depuis la décision de la Cour de justice européenne, Miguel Arias Cañete, commissaire européen, fait une intervention devant le Parlement selon laquelle les importations d’énergies renouvelables à partir du Sahara pourraient être exclues des accords. C’est dans ce contexte que le Maroc a publié son communiqué où il rappelle à la Commission et à l’Union européenne leur engagement pour trouver une solution. Ce n’est donc pas une menace, mais un rappel à l’ordre", nous déclare Hassan Benabderrazik, expert des questions agricoles euro-méditerranéennes.

"L’Espagnol Miguel Arias Cañete a fait une lecture zélée de l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) concernant l’accord agricole Maroc-UE en affirmant que l’UE tiendra "dument compte du statut distinct et séparé du territoire du Sahara occidental selon le droit international", peut-on lire dans une dépêche de l’agence MAP du 5 février.

Ce fut en réponse à une question parlementaire sur la mise en œuvre de la déclaration commune, signée le 17 novembre dernier à Marrakech entre le Maroc, l’Allemagne, la France, l’Espagne et le Portugal en marge de la COP22, visant à élaborer une feuille de route pour l’échange d’électricité renouvelable.

"Ce flou créé par l’intervention de Cañete pose problème. On ne sait pas si elle reflète l’opinion du commissaire, de la Commission européenne ou des Etats membres. Mais il me parait peu probable qu’elle puisse refléter autre chose qu’un ballon d’essai ou un dérapage de Cañete. Si la commission et le Conseil européens voulaient faire une déclaration de mise en conformité excluant les provinces du sud du champ d’application des accords, ils l’auraient fait juste après la décision de la Cour de justice, mais pas à l’occasion d’une question orale au Parlement d’un commissaire chargé du climat et de l’énergie. C’est un domaine où les attributions sont bien définies", poursuit notre expert.

"Mais aujourd’hui, si le Maroc tape sur la table, ce n’est pas par rapport à Cañete qui nous a aidés à plusieurs reprises, c’est un message adressé à l’UE pour lui dire que cela fait un mois et demi que la décision de la Cour de justice a été prise et que pour le moment, il n’y a pas eu de signaux. Le seul émis jusque-là est celui de Cañete", ajoute M. Benabderrazik.

"Si aucune solution n’est trouvée et si les accords sont rompus, pour le Maroc, cela équivaudrait à un drame économique. Beaucoup de grands succès du Maroc depuis une dizaine d’années, comme l’automobile, ont été liés à cette intégration avec l’Europe.

"Ce sera une catastrophe également pour les Européens qui perdront le seul partenaire sérieux au sud de la Méditerranée que ce soit pour l’économie, l'antiterrorisme, l’immigration…

"Les deux parties ont intérêt à trouver une solution", conclut-il.

Le 06 Février 2017

SOURCE WEB Par  Médias 24

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